Ouverte, lundi 15 mai à Libreville, une réunion d’experts du Conseil des ministres africains chargés de l’eau entend renforcer les engagements issus de la 4e conférence régionale AfricaSan de Dakar en 2014, en termes d’amélioration de l’accès aux services liés à l’assainissement et à l’hygiène.

Scène de l’ouverture des travaux, le 15 mai 2017 à Libreville. © Gabonreview

 

Sylvanus Moundangha, SGA2 du ministère de l’Eau et de l’Energie. © Gabonreview

Ils se donnent deux jours, à compter de ce 15 mai, pour fixer de meilleures orientations en vue de l’amélioration de l’accès des services d’assainissement et d’hygiène dans les pays africains. Les experts du Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW, en anglais) sont en réunion à Libreville jusqu’au 16 mai prochain. Pour Lizette Burgers, représentante de l’Unicef, la réussite de leurs échanges impactera sur la vie de 2,3 milliards de personnes. Des personnes localisées dans différents pays du continent, ayant difficilement accès à l’eau. Or, à l’Unicef, l’on assure que c’est ensemble que les Etats membres de l’AMCOW y arriveront, à condition de mettre en place une nouvelle structure dans le cadre de la collaboration des Etats membres sur la question.

L’African international Taskforce (Itask), espère Dr Canisius Kanangire, secrétaire exécutif de l’AMCOW, permettra de mettre en pratique les engagements de N’gor, issus de la 4e Conférence panafricaine sur l’assainissement et l’hygiène (AfricaSan) de Dakar en 2014. Pour lui, il s’agit d’une question de santé publique, qui nécessite de «changer la manière de faire des Etats membre de l’AMCOW». «Il faut éradiquer la défécation à l’air libre, qui est une pratique dégradante comportant d’importants risques sanitaires», a-t-il exhorté, affirmant : «Ce que nous avons fait avant ne nous a pas permis d’arriver aux résultats escomptés. Il faut des synergies efficaces entre les pays, d’où l’intérêt de cette plateforme qui vise à aider les gouvernements», a déclaré le premier responsable de l’AMCOW.

© Gabonreview

Au ministère de l’Eau et de l’Energie, les conclusions de ces travaux sont vivement attendues. «Il va sans dire que les attentes dans (le domaine de l’accès aux services d’assainissement et d’hygiène) sont très grandes et les résultats attendus permettront, à terme, d’arrimer le continent africain aux standards mondiaux», a déclaré Sylvanus Moundangha, secrétaire général adjoint 2 au ministère de l’Eau et de l’Energie. Si l’accès universel à l’eau potable et aux services d’assainissement d’ici à 2025 apparaît dans le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), au Gabon, selon le SGA2 du ministère de l’Eau et de l’Energie, sur les plans techniques et infrastructurel, juridique et institutionnel, quelques retards sont encore à déplorer. «Il n’existe pas encore de station de traitement des eaux usées ou des boues de vidange des fosses sceptiques», a par exemple déploré Sylvanus Moundangha, relevant également «le caractère obsolète» des textes liés au domaine.

Le Conseil des ministres africains chargés de l’eau a été crée en 2002 à Abuja au Nigeria, avec l’objectif de promouvoir la coopération, la sécurité, le développement social et économique et l’éradication de la pauvreté dans les Etats membres, à travers la gestion efficace des ressources en eau du continent et la prestation de services d’approvisionnement en eau.

 
GR
 

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