Les 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) ont été célébrés par la Commission nationale des Droits de l’homme, le 10 décembre 2018, à Libreville, autour d’une conférence-débat sur la question de la Dignité humaine.

Mathieu Koumba (Debout), Bertrand Homa Moussavou et Désiré Okevié Ndong lors de leur exposé, le 10 décembre 2018 à l’occasion des 70 ans de la DUDH. © Gabonreview

 

Pour marquer le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH), la Commission nationale des Droits de l’homme (CNDH) a organisé le 10 décembre une conférence-débat sur le thème de la dignité humaine, un des ressorts de ce texte fondateur, afin de diffuser et faire vivre ses  30 articles.

Deux principaux conférenciers sont intervenus lors de cette rencontre : le président de la Commission nationale des Droits de l’homme, l’avocat Bertrand Homa Moussavou et l’enseignant de philosophie au lycée d’Application Nelson Mandela de Libreville, Désiré Okevié Ndong. Ce dernier a exposé sur la définition de la notion de dignité d’un point de vue philosophique, tandis que l’avocat s’est appesanti sur «la dignité humaine à la lumière de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948».

Un aperçu des participants à la conférence-débat à l’occasion des 70 ans de la DUDH © Gabonreview

Les conférenciers ont rappelé que «où que nous vivions, quelles que soient notre culture, notre situation sociale ou économique, nos convictions philosophiques ou politiques, l’ensemble des droits de l’homme qui figurent dans cette Déclaration s’applique à nous et nous concerne».

«Ce qu’on doit retenir c’est que la dignité est le respect dû à une personne. C’est pour cela qu’en s’appuyant sur Emmanuel Kant qui s’en fit le promoteur, dans son ouvrage majeur «Le Fondement de la métaphysique des mœurs», il montre très bien, avec des accents différents qu’aucun être humain ne doit être traité comme un moyen, mais comme une fin. C’est-à-dire comme un être absolu en lui-même, une fin en soi», a expliqué Désiré Okevié Ndong.  Pour l’enseignant de philosophie, «la Dignité est donc cette valeur intrinsèque qui est en chaque homme et qui ne peut pas être aliénée».

Face à l’accroissement des menaces favorisant le repli sur soi et la montée du populisme, il est plus que jamais nécessaire de préserver la dignité humaine, les libertés fondamentales et de rappeler les valeurs universelles portées par cette Déclaration pour lutter contre la déshumanisation du monde.

L’avocat a rappelé qu’il y a bien des situations qui aliènent cette dignité à l’exemple de la pauvreté, l’indigence des migrants, la privation des libertés, entre autres. «L’être humain est hors de tous prix, de tous commerces», a déclaré le président de la CNDH, précisant que l’Etat est fait pour répondre aux besoins de sa population.

La Journée internationale des droits de l’homme est célébrée chaque année, le 10 décembre, jour anniversaire de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948, à Paris, au Palais de Chaillot.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. AIRBORNE dit :

    Mr les conférenciers, la thématique sur la « Dignité humaine » devrait interpeller nos éléments des forces de l’ordre qui viole le respect de la dignité humaine, outrage à l’être humain par des actes humiliants et dégradants, C’est considéré comme un crime.

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