A la faveur d’une réunion avec les chefs de missions diplomatiques, de postes consulaires et des représentants des organisations accrédités au Gabon, le ministre des Affaires étrangères, Pacôme Moubelet Boubéya, a présenté, le 22 mars à Libreville, les enjeux 2017 de la diplomatie gabonaise.

Pacôme Moubet, ses collaborateurs accompagnés et le Coordonnateur général du Bureau de coordination du PSGE, le 22 mars à Libreville. © Gabonreview

 

Pour la première fois depuis sa prise de fonction en octobre 2016, le ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie, de l’Intégration régionale, chargé des Gabonais de l’étranger, Pacôme Moubelet Boubéya, a réuni le corps diplomatique accrédité au Gabon. Objectif de cette réunion, présenter les enjeux de la diplomatie gabonaise et son agenda en 2017.

Le Dialogue national

Dans cet exercice, Pacôme Moubelet Boubéya a rappelé que l’élection présidentielle de 2016 s’était soldée par l’élection d’Ali Bongo Ondimba. Et de glisser que le Secrétaire général de l’Organisation des nations unies (Onu), Antonio Guterres, qu’il a rencontré le 3 mars dernier à New York, a souligné que cette «élection présidentielle du 27 août 2016 est désormais derrière nous».

«Je voudrais aujourd’hui insister sur l’engagement du Gouvernement qui s’emploie à ramener la confiance et la cohésion nationale», a-t-il déclaré avant d’indiquer que dans son souci constant de maintenir l’unité nationale et un climat apaisé au Gabon, le président de la République a invité «tous les acteurs politiques et la société civile, à un dialogue national inclusif assis sur la symbolique du pont». Reprenant le chef de l’Etat, il a déclaré que le Gabon a «besoin de construire, de bâtir encore des ponts entre les fils et filles, pour plus d’unité et d’harmonie». Le chef de la diplomatie gabonaise a rappelé à ses hôtes que  ces assises nationales s’ouvriront le 28 mars prochain et s’articuleront autour de la réforme des Institutions, les réformes électorales, la modernisation de la vie publique et la consolidation de l’Etat de droit.

Pour lui, «les discussions pourront déboucher sur d’importantes et profondes réformes telles la révision de la constitution, du code électoral, du découpage des circonscriptions électorales, des mandats politiques». Le ministre des Affaires étrangères a insisté sur le fait que «tous ces évènements se déroulent dans un environnement économique extrêmement difficile, tant au plan national qu’international».

Le corps diplomatique assistant à la réunion de l’Hôtel des Affaires étrangères, le 22 mars à Libreville. © Gabonreview

La relance de l’économie

Dans ce contexte, a-t-il expliqué, au plan national, «le gouvernement poursuit la mise en œuvre du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE). Il s’emploie aussi à réduire la forte dépendance de l’économie du pays vis-à-vis de l’industrie extractive, principalement le pétrole dont l’effondrement des cours a fortement infléchi son activité économique et baissé ses recettes publiques».

En effet, pour conjurer ce sort, le gouvernement a entrepris d’impulser une dynamique économique nouvelle, à travers des mesures de relance qui consacrent l’ajustement budgétaire, le développement des infrastructures, le règlement de la dette de l’Etat, des exonérations accordées aux opérateurs économiques et la promotion du secteur privé en tant que levier de la diversification, et de la transformation de l’économie.

«Sans renier ses grandes ambitions définies dans le PSGE, le gouvernement gabonais s’attèle à reconsidérer certaines de ses priorités. Le plan de relance économique s’inscrit dans cette dynamique, en vue de renforcer des points déclinés dans la déclaration de politique générale du Premier ministre», a-t-il annoncé non sans rappelé que ces programmes sont en phase avec les recommandations formulées lors du dernier sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac).

Le Plan de relance économique vise donc à assurer une croissance durable et inclusive capable de transformer substantiellement l’économie nationale, de relancer l’investissement à travers une plus grande impulsion du soutien du secteur privé et de faire reculer la pauvreté.

«Le Gouvernement Gabonais est conscient que le succès du Plan de Relance Economique (PRE) passe par la mise en place d’un dispositif de suivi et d’un accompagnement soutenu et conséquent de nos partenaires au développement que sont vos pays et vos institutions respectifs», s’est-il adressé aux diplomates.

Le corps diplomatique assistant à la réunion de l’Hôtel des Affaires étrangères, le 22 mars à Libreville. © Gabonreview

Le Gabon à l’international

S’exprimant à propos du déploiement de la diplomatie gabonaise à l’international, Pacôme Moubelet a déclaré que «les engagements du Gabon envers les objectifs des Nations Unies en vue de la construction d’un monde plus juste, plus paisible, plus prospère et plus solidaire demeurent les mêmes». Les questions climatique, sécuritaire, de paix et d’intégration sous régionale seront au menu de cet agenda. «Le Gabon estime que les défis, sur le plan sécuritaire ainsi que sur le développement, commandent des actions holistiques et concertées. Tout au long de l’année 2017, nous travaillerons dans ce sens avec le reste de la communauté internationale».

«Notre intérêt et nos actions en faveur des questions climatiques sont connus. Le Gabon poursuivra, et conformément à ses engagements internationaux, ses efforts dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il prendra une part active à la COP23 prévue à Bonn, en République Fédérale d’Allemagne, les 13 et 14 Novembre 2017», a annoncé le ministre des Affaires étrangères soulignant que l’intégration sous régionale demeure au centre des préoccupations du pays.

Le Gabon continue d’assurer la présidence en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). Et l’un des tâches de sa présidence reste la Réforme institutionnelle décidée par les chefs de l’Etat et de gouvernement de la CEEAC.  Face au terrorisme, s’il se félicite du fait que les groupuscules terroristes subissent de cuisants revers, et ce grâce à la fourche détermination de tous les pays engagés dans la lutte, il a attiré l’attention sur le fait que les succès engrangés ne doivent pas faire perdre de vue que «les forces négatives conservent une capacité de nuisance que leur confère, entre autres, un mode opératoire asymétrique». «Le Gabon ne se lassera pas de soutenir les efforts consentis dans la lutte contre le terrorisme», a affirmé M. Moublelet.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. jean -jacques dit :

    Bonne initiave M.le Ministre, la diplomatie gabonais oui, mais quel traitement reserver à ses femmes et hommes qui represntent le pays hors du Gabon?
    pour que notre diplomatie ait une bonne reputation, un exemple, Il faudrait initier des veritables REFORMES.À SAVOIR:

    CONSTRUCTION D’UNE ACADEMIE DIPLOMATIE GABONAISE(ADG).
    Ou la formation sera à 100% rien que la diplomatie. et non à l’ENA.
    mettre un plan de carriere pour les diplomates
    Mettre fin à des nominations(ambassadeur, conseiller) des personnes qui ne sont pas du ministere des Affaires etarngeres on prend des individus d’autres ministeres pour nommer les ambassadeurs. et ceux dudite ministere sont abandonné.
    faire ensorte qu’un diplomate ne peut pas passer 10 ou 15 ans dans un meme poste exemple conseiller. ideal serait il commence conseiller et termine directeur ou ambassadeur.

    Sanctionner les ambassadeurs gaboansi qui detournent les budgets, maltraites les collegues en disant que c’est lui l’Ambassadeur.les ambassadeurs bandits qui passent leur temps à écrire contre les collaborateurs.

    ameliorer les salaires des diplomates gaboanis qui sont payé en fcfa qui est une monnaie faible .

    Equipements du travail.
    Continuer le projet d’achat des chancellerie du Gabon à l’etranger pour reduire les depenses, y compris les residences.

    voiture des fonctions pour tous les diplomates achetées par l’Etat car j’ai vu certains de nos diplomates à l’etrangere vivrent dans les difficultés.

  2. jean -jacques dit :

    À quand le tsunami pour changer tous les ambassadeurs qui sont en poste depuis 2 ans? il faut donner la chance aux dilomates qui attendent des annnées.

    Le 2EME MANDAT D’aLI C’EST LE MANDAT D’EGALITES DE CHANCES POUR TOUS

  3. LIBERTE dit :

    Vous êtes là parce que vous avez fait assassiner des gabonais, parce que vous refusez aux gabonais le droit de choisir librement leurs dirigeants retenez le bien.

  4. jean -jacques dit :

    On assassine les criminels , les bandits , les terrorristes.les citoyens responsables ne cesont pas fait assassiner comme tu vomis tes betises.

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