Après avoir pris du recul pour mieux comprendre et apprécier la situation sociopolitique et économique actuelle du Gabon, le président de l’Observatoire national de la démocratie (OND), suggère un plan en six points, inspiré du modèle sud-africain, pour sortir de la crise actuelle.

Dieudonné Milama Mintogo, président de l’OND, le 30 décembre 2014. © Gabonreview
Dieudonné Minlama Mintogo, président de l’OND, le 30 décembre 2014. © Gabonreview

 
À l’occasion d’une conférence de presse, le 30 décembre dernier, le président de l’Observatoire national de la démocratie, s’est accordé à reconnaître, comme bon nombre d’acteurs de la société civile avant lui, que le Gabon vit une situation sociopolitique difficile qui, «de jour en jour, devient de plus en plus dangereuse et insoutenable».
En mouvement larvé depuis plusieurs années, cette crise qui embrase le pays sur tous les plans, se serait considérablement accentuée ces derniers temps à la suite de quatre évènements politiques majeurs, selon Dieudonné Minlama Mintogo. Il s’agit, entre autres, des interpellations de certaines personnalités politiques accusées de détournements de fonds dans le cadre des fêtes tournantes, de la sortie du livre de Pierre Péan «Nouvelles affaires africaines – Pillages et mensonges au Gabon» qui remet en cause l’éligibilité du président de la République, de la mort de Bruno Mboulou Beka lors de la manifestation du 20 décembre dernier et de la fin du non-recevoir réservée par les deux camps politiques à l’appel au dialogue de la communauté internationale.
Après avoir relevé la principale cause de la crise actuelle, notamment «la peur», provenant essentiellement de deux sources : l’élection présidentielle de 2016 et l’héritage commun des Gabonais composé d’une «face reluisante qui comprend l’unité nationale, la stabilité politique, la paix, et d’une face sombre : l’impunité», le président de l’OND suggère une stratégie en six points pour éviter le chaos. Définie comme un «processus politique global» et inspiré du modèle sud-africain post-apartheid, cette démarche est composée d’éléments tels que le dialogue national sans exclusive, l’adoption par référendum d’une constitution transitoire, des élections libres, démocratiques et transparentes en 2016, sur la base d’une Constitution transitoire, une transition constitutionnelle de cinq ans, la mise en place d’une commission «vérité et réconciliation», des élections générales en 2021 sur la base d’une Constitution définitive adoptée par référendum. «Nous devons mettre fin à cette situation dangereuse et donner une chance de paix, de stabilité, de développement et d’espérance à notre pays. Je suis convaincu qu’avec un peu de volonté et de bon sens, en s’appuyant sur l’intérêt que nous pouvons trouver une solution définitive et heureuse à la crise actuelle», a-t-il affirmé.
Pour mener à bien ce challenge, la création d’une plate-forme citoyenne «Paix et démocratie jusqu’au bout» verra le jour en début d’année 2015. Celle-ci réunira en son sein des citoyens épris de paix et de justice sociale pour l’élaboration d’une charte qui sera soumis aux acteurs politiques. «Il est clair au vu de ce qui précède, que le pays est bloqué. Si rien n’est fait pour arrêter ou pour inverser la tendance actuelle, le Gabon s’achemine inexorablement et sûrement vers une implosion», souligne Dieudonné Minlama Mintogo.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. AME dit :

    Ce que j’ai vu en rêve il y a deux nuits sur mon pays le Gabon n’est pas beau à raconter.
    Que Dieu ait miséricorde de cette nation.
    Que ceux qui le peuvent prie pour le Gabon.

  2. popaul dit :

    oui sauvez ce pays maudit par ses richesses.les francais nous ont fait mal, tres mal…

  3. la République dit :

    Tres bonne initiative.

  4. LaForce dit :

    Dieudonné, tu es inspiré mais tu as en face des gens qui sont cupides, insensés, corrupteurs, tricheurs même aux élections. Le cas de l’AF a marché parce que celui tenait le pouvoir post-apartheid, était sage et intelligent. Il faut encore trouver mieux que ça. Peut-être aussi un président, une CENAP, une justice, une assemblée,un sénat,une armée, et même les médias et presse (Union), transitoires.

  5. TARA dit :

    Comme toujours tu fais preuve de maturité bonne continuation des gens comme toi le pays en a besoin

  6. Le supositoire d'ali le 9 dit :

    de la pure cosmetique, tu pense qu’al1 le 9 est pret a te suivre, ce monstre sams coeur? foutaiseeee, il va degager pas de négociation avec eux…

  7. Jean rock dit :

    Bravo DDMM, ton courage est à saluer. Je pense que tu fais la différence dans la méthodologie et dans la réflexion.ta démarche est originale et plus poussée. Que les Gabonais se prononcent pour ou contre et que chacun argumente. Pour ma part je te soutiens car dans tous les cas, nous n’avons pas une patrie de rechange.

  8. Fax1 dit :

    La tension va encore monter d’un cran au mois de Janvier, jusqu’au départ du faussaire despote. Les communicants du PDG continueront à attiser la haine, sans se rendre compte qu’ils creusent leur propre tombe.

  9. prince dit :

    au fond ce sont des propositions sages mais le probleme cher frere dans notre pays c’est que les premiers concernés c’est à dire le pouvoir dit que ya pas de crise au gabon vous avez entendu le ministre des affaires étrangeres en recevant les diplomates il a dit que ya de crise dans le pays les institutions fonctionnent correctement, cella c’est confirmé par le discours d’ali qui pour lui tout va bien et refuse de dialoguer avec ceux qui ne respectent pas les lois du pays comme si lui meme les respectes. en tout cas qui veut la paix? la suite???

    • la voix de mangondo dit :

      compatriote je suis tout fais d’accord avec toi,le président de la république joue à un jeux dangereux.car aujourd’hui le gabonais lambda n’a plus confiance aux institutions du pays;les personnes qui sont à leur tête font comme si elles avaient été créer pour un seul individu ce qui grave.je souhaiterais que chacun fasse preuve de sagesse car on doit pense « Gabon d’abord »chère au défunt président LÉON MBA.

  10. la voix de mangondo dit :

    mes vœux les meilleurs à tous et toutes,et laissez moi vous dire une chose tous les hommes politiques n’ont pas intérêt à s’accrocher chacun dans sa position.les hommes passent et le GABON restera éternel.ce pays n’est pas le cadeau de quelqu’un pour que celui-ci en face une chasse gardée!

  11. marcelle dit :

    espérons que tous les partis acceptent ces propositions qui sont d’ailleurs selon moi les seules qui réussiront à apaiser ce climat dangereux qui dévaste notre pays. il ne peut y avoir meilleur exemple que celui de l’Afrique du sud, comme on le dit si bien jusqu’à preuve du contraire « CELUI QUI A REUSSI SERT D’EXEMPLE »

Poster un commentaire