Dans une déclaration publiée sur son site, mardi 28 mars en fin d’après-midi, l’Union européenne (UE) a émis de sérieux doutes quant à la qualité et à l’issue du dialogue politique ouvert au Gabon le même jour.

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Lancé, mardi 28 mars à Libreville, le dialogue politique national part avec du plomb dans l’aile. Une déclaration de Federica Mogherini, la Porte-parole de l’UE, publiée sur le site de l’organisation, est venue doucher les petites certitudes des organisateurs et participants à ces assises. L’UE doute du caractère «inclusif» des concertations ouvertes au Gabon qui, selon elle, «n’a pas permis de réunir toutes les principales forces politiques du pays». Jean Ping, le principal opposant à Ali Bongo, dont il conteste la réélection en août 2016, est notamment absent.

Or, «l’Union européenne reste convaincue que seul un dialogue réellement inclusif et débouchant sur des réformes structurelles peut apaiser les tensions politiques et sociales au Gabon». Aussi, l’organisation a-t-elle rappelé aux autorités gabonaises les recommandations faites par la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE-UE) lors de la présentation de son rapport final, en décembre 2016 à Libreville. Au Gabon, bien que des promesses aient été faites, dans le sens de l’amélioration de la gouvernance, l’UE doute d’avoir été bien entendue.

Aussi, «devant la crise grave que traverse le pays, l’Union européenne appelle au plein respect des libertés fondamentales et à la transparence, en particulier dans les questions liées aux droits de l’homme. Elle réitère son appel de mettre en place dans les meilleurs délais une enquête indépendante sur les allégations de violations des droits de l’homme pendant la phase électorale et post-électorale».

Bruxelles invite par ailleurs le gouvernement gabonais «à s’engager dans un dialogue politique intensifié avec l’UE, dans le respect de l’accord de Cotonou, et dans l’intérêt de la coopération future». Faute de quoi, des sanctions pourraient être envisagées.

La mise en garde de l’UE intervient plusieurs semaines après la note verbale adressée, en février, au Gabon. Le 27 mars, Radio France internationale a révélé qu’une première note verbale avait été envoyée par l’UE en décembre 2016. «Dans ces courriers diplomatiques, Bruxelles demande un dialogue renforcé avec Libreville. Or, selon plusieurs sources, le pouvoir gabonais n’a pas répondu. Le service extérieur de l’UE explique qu’en cas de non-réponse, ‘‘la position européenne sera revue et d’autres mesures seront envisagées’’», lit-on sur le site de RFI.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. CHARY dit :

    MME MOGHERINI, il est peut-être temps, en dépit des obstructions de la France, basées sur une analyse a courte vue, pour l’intérêt strict de quelques particuliers, de déclencher les sanctions contre le dictateur au Gabon, la crédibilité de l’UE, déjas au plus bas, est en jeu; et plus encore, la nature des relations future entre les jeunes de l’UE et la jeunesse Africaine.

  2. BUKETI dit :

    Je me réjouis de ce que l’Union européenne a de la suite dans les idées, reste cohérente et déterminée à faire entendre raison et faire triompher le droit international. A l’heure actuelle, c’est à peu près la seule organisation d’envergure qui reste crédible, et qui nous permet, à nous autres Gabonais, de parler de la « Communauté internationale » sans tomber dans un absolu dépit. Tenez:
    _ Jusqu’à ce jour, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) n’est même pas fichue de publier son rapport d’observation de l’élection présidentielle du 27 août 2016. Est-ce par couardise ou par roublardise pro-BOA? Ou les deux à la fois?
    _ Concernant le coup d’Etat électoral d’août 2016 au Gabon, l’ONU se fait aphone. Par cynisme ou par atavisme; vu que sa nature profonde c’est d’être un « GRAND MACHIN » (De Gaulle dixit)?
    _ Les juristes mandatés par L’Union africaine (UA)ont bien noté les « anomalies évidentes » qui font douter de la crédibilité de la dernière présidentielle au Gabon. Mais l’organisation qui les a mandatés semble n’avoir tiré aucune conséquence; comme si elle était elle-même tétanisée par les exigences que requéraient de telles affirmations émanant de ses propres rangs.
    _ La France, jadis respectable, est désormais phagocytée par la Françafrique mafieuse et de plus en plus canaille; qui n’hésite plus à se mettre ouvertement au service de tout ce qui bafoue la justice et les droits de l’homme, à condition que ses intérêts à elle, la France soient favorisés, notamment par le moyens des passe-droits. Et cela finit par disqualifier la France institutionnelle, officielle, quand il s’agit de parler des droits humains, des valeurs républicaines, en dehors, peut-être des strictes limites de l’Hexagone et de ses départements et territoires outre-mer. Peut-être, car le cas de la Guyane est là aujourd’hui pour nous déciller les yeux quant à cette question!
    _ En ce qui concerne ce qu’ils nomment pudiquement « les dysfonctionnements de la démocratie en Afrique,les USA, quant à eux, s’enferrent de plus en plus dans un rôle qu’ils semblent priser: celui de bébé politique, braillard, inconséquent, donc parfaitement inefficace. Au nom de quoi?
    Bravo donc à l’UE, pour ce que, vous au moins, vous tenez bien la route, et savez ce que veut dire le « droit international »! Mes respects! Demain, quand les Gabonais prendront leur pays en main, ils vous sauront gré des efforts que vous consentez actuellement en faveur de ce tout petit pays Gabon, qui a bien besoin d’être coudoyé dans le rude combat qu’il mène hardiment contre le despotisme cinquantenaire des Bongo.

    • angazouamane dit :

      C’est complet Buketi. Sauf à rajouter une troisième ligne en ce qui concerne l’ONU pour dire que les Gabonais et tous les autres africains soumis à des dictatures féroces sont curieux de voir l’attitude de ce grand machin en riposte au massacre de ses deux experts au Kassai. Massacre manifestement perpétré par des militaires congolais résolus à empêcher une diffusion mondiale de leurs exactions dans cette région au nom et pour le compte d’un jeune dictateur accroché au pouvoir central à Kinshasa.

  3. Bienvenu EYI MBA dit :

    Bonjour à tous.
    Chary et Buketi bravo,rien à rajouter!

  4. MWANE NYAMBI dit :

    On s’en fout!!!!!

  5. Pierre Manganga dit :

    L’Union Européenne devient de plus semblable à une maison néocoloniale, qui croit disposer du droit de dire aux Gabonais ce qui est bon pour eux ou pas. Mais alors de quel droit, ce machin se permet-il de douter de la volonté d’Ali Bongo Ondimba d’aller au bout des insuffisances institutionnelles qui sont à l’origine des difficultés que nous rencontrons depuis 1990 sur la route d’élections incontestables? De quel droit peut-il nous imposer d’oublier que la plupart des leaders ou, mieux, des dealers de l’opposition qu’elle finance à fonds perdus n’ont pas été les architectes de ce système? La Constitution et l’ensemble du corpus législatif en vigueur dans notre pays sont l’oeuvre de petits sorciers comme Nzouba Ndama, Jean Ping, Eyeghe Ndong, Oye Mba, Jacques Adiahéno, Eloi Chambrier…
    Et si elle était elle-même irréprochable dans la gestion des intérêts des Européens, comment explique-t-elle le Brexit? Comment explique-t-elle la montée en puissance des nationalismes et des extrêmes sur le sol européen, si ce n’est par la corruption, l’arrogance et l’incompétence des élites bruxelloises qui, d’ailleurs comme on l’a vu en France et dans d’autres pays, contournent le vote référendaires des populations pour leur imposer des politiques qui ignorent leurs préoccupations premières. Qu’attend l’Union Européenne pour s’attaquer à la Russie qui a envahi et annexé la Crimée?
    Au cas où cela leur aurait échappé, le Gabon n’est pas un pays membre de l’Union Européenne, et cette dernière ne nous imposera rien. Elle s’est même disqualifiée au rôle de négociateur ou même de go-between entre le pouvoir établi et l’opposition qu’elle finance. Que son opposant préféré Jean Ping ne soit pas au dialogue n’obère pas la qualité des travaux ni le sérieux des engagements et leur respect par les parties. D’ailleurs, c’est cette même Union Européenne qui lui demande de ne pas aller au dialogue. Mais elle doit savoir que le Gabon n’est pas le Mali ou le Niger où elle finance le budget des Etats. Les pauvres 8 milliards que le Gabon reçoit des « Accords de Cotonou » ne peuvent pas donner lieu à chantage ou à menaces. C’est un montant qui sert pour l’essentiel à payer les factures des entreprises européennes sur des projets encouragés par l’Europe.
    Maintenant, s’il y a quelques naïfs et rêveurs qui attendent que le Gabon mettra genou à terre à cause des éructations de l’UE et de ses oukases, qu’ils se ravisent. Le Gabon est géré au Gabon et non à Bruxelles. La gestion de la richesse gabonaise ne sera pas confiée à un Chinois dont la cupidité et la voracité ont été vues sur l’affaire de Mikebé et d’autres encore. Après le dialogue, le Gabon appliquera les décisions arrêtées par ses enfants lors du dialogue national. Ni plus, ni moins. Que cela soit dit.

    • OKAZAKI dit :

      Vous ne dites rien de special dans ce torchon. Vous ne dites rien car vous pensez que le gabon se résume à votre ventre, ou aux intérets de votre famille. le problème au Gabon est que une élection a eu lieu, et le perdant a été declaré vainqueur c’est de cela dont il est question au Gabon c’est cette situation qui est la cause du dialogue car Ali Bongo savait depuis le debut de la campagne qu’il ne gagnerait pas ces élections. Pendant que Ping parcourait le pays, lui recrutait des mercenaires pour son passage en force. Aujourd’hui il recherche dans ce dialogue la légitimité qu’il n’a pas pu obtenir dans les urnes à croire que le Gabon a dejà comme aux etats unis ses grands électeurs qui en depit des choix du peuple doivent se réunir autour d’un pseudo dialogue pour légitimer l’imposture qui s’est installée au sommet de l’état. l’UE a observé les élections au gabon ils ont vu ce que tous les gabonais ont vu une defaite sans bavure du clan bongo PDG, l’assassinat de plusieurs gabonais les heures qui ont suivi le passage en force. Oui ce dialogue est une parodie qui ne resoudra pas le probleme car il élude la question fondamentale de la cause de la crise.
      Les gabonais normaux comprennent que la France a choisi le camp de l’imposteur qu’il pourra faire chanter à sa guise le sachant mal élu et impopulaire plutôt qu’un président élu aimé et respecté par son peuple qui pourrait etre beaucoup plus difficile à manipuler.
      Là où Ping montre à ces plaisantins qu’il est de loin bien plus intelligent qu’eux c’est de porter le problème devant l’UE qui est au dessus meme de la France et dont le fonctionnement échappe aux manigances des politiques français drogués des Bongo CFA et prêt à tout pour maintenir leur prefet au Gabon.
      Sur cette crise, l’UE joue sa crédibilité, l’apaisement ne viendra pas sans qu’on sache qui a tué les gabonais, il n’yaura pas d’apaisement tant qu’on va continuer à vouloir faire croire aux gabonais que dans toute une province,seul 57 personnes ne sont pas allées voter.

      • Pierre Manganga dit :

        Ali Bongo Ondimba n’a pas besoin d’aller la légitimité ailleurs que dans le vote qui s’est exprimé le 27 août dernier. Vos amis de l’UE, qui trouve qu’il n’en fait pas assez pour favoriser leurs intérêts ont cru qu’en fa biquant Jean Ping avec des moyens colossaux, elle allait renverser le pouvoir. Ce que ces voyous internationaux ont oublié, c’est que le Gabon n’est pas un pays européen et qu’il ne se rendra guère, avec Ali Bongo Ondimba, à leurs intérêts néocoloniaux.
        Parcourir le pays pour la première fois de sa vie ne fait de Ping le président élu. Vous parlez sans cesse de Gabonais tués, donnez-nous les noms. Je vous le redis une bonne fois pour toutes, le Gabon n’obtempérera pas aux oukases de petits colons en quête d’esclaves. La crédibilité de l’UE est déjà largement entamée par la sortie de la Grande Bretagne de ce cercle de mafieux et par le ridicule subi en Ukraine avec l’annexion de la Crimée. Le Gabon n’est pas le Mali, le Burkina ou le Niger où elle paye les salaires et les factures d’électricité. Dans le cas du Gabon, c’est elle qui a à perdre, notamment sur l’accord de pêche où la facturation à prix coûtant rapportera au Gabon au moins le triple des 8 milliards procédant des accords de cotonou. Dites-le à vos amis colons.

        • MITTERAND dit :

          Dieu merci que chacun de nous peut s’appeler Pierre Maganga sans en etre celui de la niveleuse. Oups! un torchon de plus..
          avoir des arguments aussi decousus et limites envers l’U.E, il faut vraiment avoir le cul tourner vers le ciel.
          C’est bien cela le probleme de tous les soutiens d’Ali, en tournant le cul vers le ciel pour changer d’apparence, vous finirez par vous inonder dans vos propres cacas, si ce n’est pas le cas en ce moment.
          l’odeur aussi forte, vous eloignera progressivement des tables de la morale et des grandes decisions.
          Un ex-des votres actuellement a sans famille, disait a ses ex-administres le leur faire sans Vaseline. Mais nous on vous dit on vous fera avec l’huile d’arachides un jour.
          bonne chance dans la betise.

          • Pierre Manganga dit :

            Votre cervelle d’ortolan ne vous permet pas de vous exprimer autrement qu’en évoquant vos pratiques développées par vos saints gourous, dont chacun quel rôle ils ont joué pour abîmer ce pays.
            Vous croyez certainement avoir le monopole de l’amour de ce pays ou la connaissance de l’UE. Vous vous trompez volontairement certainement. Je vous le redis, l’UE ne peut rien faire contre le Gabon. Leurs gesticulations n’impressionnent que quelques naïfs. Eh oui, c’est bien l’UE qui perdrait au change en prenant des mesure de rétorsion contre le Gabon. Nous ne gagnons rien avec les Accords de Cotonou, si ce n’est le bavardage et le ridicule de quelques prestidigitateurs nostalgiques de la période coloniale.
            On vous fait certainement ça avec de l’huile de colza ou des résidus de raisin. Vous pouvez toujours continuer vos marche entre le Trocadéro et l’avenue Raphaël, en attendant les prochaines vendanges..

          • Pierre Manganga dit :

            @Mitterrand (le vrai s’écrit avec deux R et deux T)
            Votre cervelle d’ortolan ne vous permet pas de vous exprimer autrement qu’en évoquant vos pratiques développées par vos saints gourous, dont chacun quel rôle ils ont joué pour abîmer ce pays.
            Vous croyez certainement avoir le monopole de l’amour de ce pays ou la connaissance de l’UE. Vous vous trompez volontairement certainement. Je vous le redis, l’UE ne peut rien faire contre le Gabon. Leurs gesticulations n’impressionnent que quelques naïfs. Eh oui, c’est bien l’UE qui perdrait au change en prenant des mesure de rétorsion contre le Gabon. Nous ne gagnons rien avec les Accords de Cotonou, si ce n’est le bavardage et le ridicule de quelques prestidigitateurs nostalgiques de la période coloniale.
            On vous fait certainement ça avec de l’huile de colza ou des résidus de raisin. Vous pouvez toujours continuer vos marche entre le Trocadéro et l’avenue Raphaël, en attendant les prochaines vendanges..

  6. lepositif dit :

    Le Gabon a fait son BREXIT avec l’UE avant la Grande-Bretagne. Donc…on s’en tape!!! D’aucun parle comme si le Gabon etait dans l’UE qui ne nous apporte d’ailleurs pas grand chose. Ils n’ont a commence par regler leurs problemes avec Theresa May et Donald Trump. Tchiiip!!!

  7. James Bond 007 dit :

    Ce n’est pas parce qu’on se noie qu’il faut s’accrocher au serpent!!!
    ALI, PING et autres ne seront plus aux affaires ou en vie dans 10 ans mais des enfants seront adultes!!!
    L’UE ne veut pas le bien du peuple gabonais mais lorgne les mines, le soleil, l’eau et les 2 milliards de consommateurs qu’il y pourrait y avoir en Afrique dans 30 ans!!!
    Apprenez les regles élémentaires de la géopolitique pour le bien des enfants et des adultes de demain!!!

  8. jean -jacques dit :

    qui est UE, occupez vous de vos problemes, laisser le Gabon tranquille.

  9. Dialogue politique : À quand une initiative nationale ? | Look infos Gabon dit :

    […] A-t-elle encore un sens ? Depuis la dernière prise de position de l’Union européenne (lire «L’Union européenne dubitative»), cette question hante les esprits. Lancinante, elle est au cœur de tous les échanges. […]

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