Pour l’hebdomadaire panafricain basé à Paris, des doutes planent quant à l’issue du dialogue politique en cours au Gabon, d’autant plus que, sous Omar Bongo, le pays a déjà organisé des concertations nationales, à l’instar des Accords de Paris ou des Accords d’Arambo, qui n’ont pas eu de véritable impact sur la vie des Gabonais. «C’est à Ali Bongo de marquer la rupture» sinon on ne retiendra rien de ces assises.
Ali Bongo lors de la cérémonie d’ouverture du Dialogue politique en cours au Gabon. © D.R.
 
Comme de nombreux autres observateurs, notre confrère Jeune Afrique semble afficher un certain scepticisme quant à l’issue du dialogue politique en cours depuis le 29 mars dernier au Stade de l’Amitié à Angondjé. Dans son édition en ligne du 29 mars, Jeune Afrique affirme que «durée et cumul des mandats, statut de l’opposition, financement des campagnes politiques, réforme des instances électorales… autant de sujets qui doivent être abordés, mais cela se traduira-t-il par de véritables changements dans la vie politique gabonaise ? Pas sûr si Ali Bongo Ondimba prend exemple sur son père». (…) «Les deux initiatives lancées par Omar Bongo Ondimba  (la Conférence nationale de 1990, ndlr) et les Accords de Paris de 1994 organisés «à la suite d’une réélection controversée en 1993 ne sont pas restées dans les mémoires comme de grands bouleversements». 
Ali Bongo est donc appelé à opérer une véritable rupture après «la grand-messe» d’Angondjé. Si nombreux doutent, à tort ou à raison, de sa volonté de faire bouger les lignes sur le plan démocratique et l’État de droit, c’est à lui d’en démontrer le contraire. Dans ce sens, son allocution lors de la clôture de ce dialogue politique, le 10 mai prochain, est très attendue et devrait annoncer la couleur. Il sera inutile pour lui de refaire ce que nos confrères de L’Union ont appelé «une leçon d’histoire». Il lui faudra plutôt parler de l’avenir des institutions en prenant des engagements fermes, dont celui de ne pas détricoter, quelques mois plus tard, ce qui aura été adopté de commun accord. Ce qui ne serait pas surprenant pour le «Distingué Camarade Président» du Parti démocratique gabonais (PDG).
Au sein du PDG en effet, son propre parti politique, Ali Bongo avait, en avril 2013, détricoté les décisions annoncées le jour de la clôture du Congrès tenu alors  au Gymnase Omar Bongo. Une semaine plus tard en effet, le quotidien L’Union publiait des résolutions non annoncées et des nominations ou des maintiens en poste de «camarades» évincés lors de ce congrès…
 
 

 
GR
 

20 Commentaires

  1. Homo Naledi dit :

    Ali Bongo considère que le poste qu’il occupe revient de droit à la famille Bongo. Après lui, un de ses enfants briguera ce même fauteuil, ils sont tous impliqués dans la faillite du pays, que leur départ du pouvoir nous permettra de voir l’étendue des dégâts, crimes et détournements. Ce n’est pas dans leur intérêt, alors il vont s’accrocher à tout prix. Malheur à tous ceux qui ont fait d’eux les dirigeants de notre pays, ce depuis 1967 avec Omar.

    • Rhody Junior dit :

      Depuis 60 avec Léon Mba mon frère… Le seul qui ne voulait pas l’indépendance vis a vis de le France mais que Foccart a pourtant placé président, pour le manipuler à volonté et pour qu’il manipule les gabonais à son tour.
      Résultats 57 plus tard: PDG et les Bongo à vie pour tout le monde.

  2. JUSTICE dit :

    Jeune Afrique c’est la voix des Bongo. Il n’y a rien à attendre de ce journal. Lui et L’Union, même combat! Vous avez là, sous vos yeux, toute l’étendue de la grande puissance des Bongo. Ce n’est pas n’importe qui, qui peut contrôler un media comme celui-là!

  3. OSSAMI dit :

    Personne au monde n’a jamais scié la branche d’arbre sur laquelle il est assis. Proverbe Ombamba. Le changement au Gabon ne viendra jamais d’Ali et moins d’un Bongo.
    Quand on a menti sur sa naissance, né 5 fois, pour s’assoir sur la loi fondamentale d’un pays. Quand on a volé deux fois les élections 2009 et 2016,peut on attendre de ce type d’homme traqué par sa propre conscience? Non.Il va s’accrocher au pouvoir et chercher à y mourir pour ne pas rendre compte au peuple Gabonais.
    Il ne jouera donc pas la rupture.C’est au peuple Gabonais de prendre son destin en main comme les Burkinabé.

  4. DP dit :

    De la même façon qu’un bois ne devient pas crocodile parce qu’il a duré dans l’eau, Ali Bongo restera un démagogue et un manipulateur. Qu’il détricote les décisions du congrès de son parti, c’est propre à la nature dictatorial et deloyal de son adn. Les conclusions du dialogue subiront le même sort. Donnez même 1000 ans de pouvoir à ce type, la démocratisation veritable du Gabon ne viendra jamais avec lui.

  5. paysane dit :

    Tricoter, détricoter pour lui, c’est la même chose. Lorsqu’on est sourd de nature, l’on ne comprendra jamais dans sa vie. Ce dialogue lui sert à quoi exactement ? Pourquoi s’attendre a autre chose que ce que l’on sait déjà ? En août dernier, l’on savait tous que la cour constitutionnel allait lui donné raison et que tous les recours allaient être irrecevables, et il y a eu quoi à la fin ? Irrecevable. Donc pour BOA, les plans sont fait et le dialogue est juste une farce, car tout ce qui va sortir de là serra purement et simplement irrecevable .
    le donneur de leçon c’est lui et non vous!

  6. nguema obame dit :

    Les précédents accords n’ont pas été respectés, quid de celui-ci.

    • Nkembo dit :

      @ Nouméa Obama,
      Je crois que la situation est différente.
      Ceux qui tripatrouillaient précédemment les accords ont quitté le parti au pouvoir et ont trouvé un point de chute dans l’opposition.
      Aujourd’hui Ali a besoin d’une légitimité et cela passe par un bon (application des résolutions )
      Ceux qui torpillaient les accords considéraient Bongo Omar comme un père et aujourd’hui Ali n’a pas ce privilège là.
      Les précédents dialogues se tenaient entre gabonais,c’est pas le cas aujourd’hui,il y a des observateurs appartenant à des organisations internationales.

  7. mickalex54@gmail.fr dit :

    C,est du n’importe quoi ce dialogue mais une chose est sure, il va partir

  8. BUKETI dit :

    La chose de sensé que ferait un homme censé placé dans la situation où se trouve BOA actuellement serait de partir du pouvoir, en laissant derrière lui un pays à même de repartir d’un nouveau pied. Mais ce type n’est capable d’aucun sursaut patriotique. Il ne pense et agit qu’en termes de « moi, je ».
    Et puis, qui est cet homme pour prendre des « résolutions fermes » et « s’engager à les appliquer », « sans rien détricoter »? Que peut-on attendre d’un usurpateur, imposteur, assassin, et qui plus est enflé de sa personne?

  9. Plume106 dit :

    ALI BONGO ONDIMBA, pour être un peu plus sérieux et prouver son éclectisme de grand homme d’ETAT, devrait annoncer aux gabonais des mesures fortes comme par exemple qu’il ne se représentera pas aux prochaines élections: il fait son dernier mandat! Il prouverait au monde entier qu’il a le souci de la bonne marche de ce pays. Du coup, il sera cité, sans ambivalence, comme un grand homme d’Etat africain, à l’instar de: SANKARA,NKROUMA,…. BONY, DIOUF, KONARE… N’en plaisent à ceux qui l’ont pris déjà en otage pour leurs intérêts particuliers. Le reste c’est du dilatoire!
    Merci!

    • Mankwel dit :

      Si il était un HOMME d’ETAT, il aurait accepté sa défaite le 27 août 2016 à l’élection présidentielle!! il a raté son RDV avec l’Histoire du GABON à cette occasion! Maintenant il ne fait qu’une fuite en avant qui malheureusement à comme impact principal de retarder la NATION et aussi ajouter des malédictions à la postérité de la famille BONGO ONDIMBA, mais est-ce que c’est son souci?!

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