Le candidat à la dernière présidentielle a égrainé son chapelet de propositions, dans le cadre de la concertation politique nationale en cours. Trois axes composent ces pistes dont les objectifs sont d’améliorer la démocratie, mais également consolider la paix et la cohésion sociale.

Le président de la Convention nationale de l’interposition (CNI), Dieudonné Minlama. © Gabonreview
 

Partie prenante à la phase politique du dialogue national, ouvert le 11 avril dernier à Libreville, le président de la Convention nationale de l’interposition (CNI) entend soumettre une série de propositions dans le cadre de cette concertation. Propositions allant dans le sens «d’améliorer notre démocratie, affermir l’état de droit dans notre pays, améliorer notre système électoral, moderniser la vie publique, consolider la paix et la cohésion sociale», a expliqué Dieudonné Minlama.

Les pistes du candidat à la dernière présidentielle s’articulent autour de trois axes majeurs : la réforme des institutions et de la consolidation de l’Etat de droit démocratique, les réformes électorales et la consolidation de la paix et de la cohésion sociale. Dans le premier axe, Dieudonné Minlama entend ainsi mettre en avant la réforme constitutionnelle. Celle-ci aura comme objectifs d’assurer les alternances pacifiques au pouvoir, renforcer l’équilibre institutionnel, adapter le système institutionnel aux enjeux de développement de l’heure et, renforcer les capacités des animateurs de la démocratie.

Concernant l’axe relatif aux réformes électorales, le président de la CNI soutient que depuis l’avènement de la démocratie, dans le pays, l’organisation des élections libres démocratiques et transparentes constitue le principal talon d’Achille du système. Soutenant que «les élections mal organisées dont les résultats ne sont pas acceptés par tous constituent aujourd’hui le plus grand risque d’instabilité de notre pays», Dieudonné Minlama en appelle à l’union sacrée pour prendre un certain nombre de dispositions pour améliorer le système électoral national.

Sur ce plan, il propose ainsi de réaliser un nouveau découpage électoral en tenant compte de la démographie (pour ce qui est des élections législative) et des territoires (pour ce qui est des élections des sénateurs) ; élaborer une liste électorale fiable et améliorer la biométrie ; reformer la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap).

Sur le dernier axe de ses propositions, Dieudonné Minlama propose de réconcilier les Gabonais entre eux, avec l’élite politique, la justice et l’administration. «Nous devons solder l’héritage sombre des années Bongo-père et de toutes les autres dérives survenues au cours du premier septennat du Président actuel», a-t-il affirmé.

Pour y parvenir, le président de la CNI propose la mise en place d’une commission «Vérité et Réconciliation». Celle-ci serait ainsi bâtie sur cinq principes : vérité, réparation, restitution, pardon et réconciliation. «Je suggère que l’atelier 4 consacre son travail dans l’élaboration des modalités de fonctionnement et de mise en œuvre de cette commission. C’est à partir du travail de cette commission que nous pourrons rebâtir un meilleur vivre ensemble et préserver la paix et la cohésion sociale», a conclu Dieudonné Minlama.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Heinz-Levi dit :

    On fait du surplace depuis 90.
    Les même choses ont été dites, et RÉ-dites.
    A mon humble avis,le système électoral tel qu’il est aujourd’hui ne pose véritablement pas de problème.
    Le problème viendrait, des hommes qui animent,et dirigent nos institutions. car même avec une élection à un tour, si on fait montre d’impartialité, de professionnalisme et surtout de bonne foi, on n’en serait pas là ..
    Pour moi il faut avoir le courage, en toute responsabilité d’oser, de proposer un autre schéma. Faut pas sous-estimer la profonde crise que traverse le pays.. Merci

  2. Obus dit :

    Creux. Rien de concret sinon la photo. Vous aussi!

  3. Homo Naledi dit :

    Les gabonais sont très forts en théorie, mais dans la pratique zéro. Chers compatriotes, n’oubliez jamais que l’Afrique est le berceau de l’humanité, nos cousins qui sont allés vivre sur d’autres continents ont une telle avance sur nous qu’ils nous font passer pour des animaux à peine évolués. Le PDG ne voudra jamais quitter le pouvoir, la place est trop bonne, mais il ne peut pas non plus gagner une élection démocratiquement au Gabon; donc ils sont obligés de tricher. Plus ils persistent dans la confiscation du pouvoir par la force, et plus ils poussent le peuple à la radicalisation. La chance du PDG Bongo c’est de quitter le pouvoir, d’aller au purgatoire au moins dix ans dans l’opposition pour se refaire une virginité, et revenir avec de nouvelles méthodes. Arrêtez de nous faire croire que nous pouvons bâtir un nouveau Gabon avec des fondations fissurées, en ruine.

  4. Obus dit :

    Creux. Relisez les accords passés et vous trouverez que ces ateliers ou commissions ont eu lieu. Rien de plus.

  5. Arn dit :

    Il faut des institutions crédibles inviolables que nul pouvoir ne pourra personnaliser

  6. AGORA dit :

    Le 0,000003%….arrêtes ….

  7. Le gabonais dit :

    Tout ce qui esr énoncé dans cette listebde proposition est réalisable, reste-t-il à s’interroger sur la volonté politique de mettre en oeuvre toutes les recommandations de dialogue. En effet après, la déclaration de NKEA nous en restons bien sceptiques.

  8. Jean dit :

    Ouufff au moins il n’y a pas que des bouffes-cadeaux à ce dialogue, des individus qui sont juste à Agondjé pour espérer des postes. M. Minlama Vos propositions correspondent à la volonté des Gabonais de changer de cap, d’espérer pour un futur meilleur. Vous avez notre soutien.

  9. l'observateur dit :

    L’une des rares têtes penssantes de ce dialoguer
    J’espère que toutes ces propositions seront prises en compte.

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