A la faveur d’une sortie, le 12 mars dernier à Libreville, ce parti politique a conditionné sa participation au dialogue d’Ali Bongo. Il souhaite notamment des réponses claires à certaines questions restées en suspens, depuis la crise postélectorale de 2016.

Le BDP pourrait pratiquer la chaise vide le 28 mars 2017. © abmsi.fr
 

A l’instar de certains partis politiques et autres mouvements de la société civile, le Bloc démocratique populaire (BDP) a conditionné, le 12 mars à Libreville, sa participation au dialogue national par la satisfaction de certains préalables, notamment la résolution des problèmes liés à la crise postélectorale de 2016.

«Nous acceptons l’appel au dialogue d’Ali Bongo, mais avec des préalables. Il faut savoir qu’après l’annonce des résultats de la présidentielle du 27 aout 2016, il y a eu des familles qui ont perdu leurs proches, des disparus et des arrestations. Il faut que le gouvernement puisse résoudre d’abord ce problème qui est très important, avant de se parler», a déclaré le parti du BDP.

«Si ces préalables sont respectés, les Gabonais pourront alors se retrouver et se regarder les yeux dans les yeux. Mais dans le cas contraire, ça ne va pas être facile de résoudre le fond du problème. Ce n’est pas tout de nous retrouver pour festoyer et se partager les postes, mais le plus important est que la sérénité revienne dans la maison Gabon», a poursuivi Heinz Essongué, relayé par gabon-infos.com.

S’il n’a pas imputé clairement la situation socio-politique actuelle au chef de l’Etat, le président du BDP est cependant convaincu que seul Ali Bongo est susceptible de ramener la sérénité dans le pays. «Que les uns les autres le veuillent ou pas, à partir du moment où la Cour Constitutionnelle a rendu son verdict, les Gabonais sont tenu de le respecter», a-t-il lancé, convaincu de la volonté du président de changer les choses.

«Nous l’en félicitons, mais est-ce que ses proches ont la même volonté ?», a interrogé Heinz Essongué. «C’est la question que nous nous posons aujourd’hui au BDP. C’est pourquoi nous disons que nous allons participer à ce dialogue pour faire entendre notre voix. Nous voulons que les Gabonais puissent se parler franchement. Nous n’avons pas un pays de rechange», a-t-il déclaré.

A ce propos justement, Heinz Essongué a regretté que l’ensemble des responsables politiques ne prenne pas part à cette concertation salutaire, censée réconcilier les Gabonais. «La participation de Jean Ping et sa coalition aurait été très importante parce que ce sont des Gabonais. Au moment où aucune personne de cette coalition n’accepte pas la main tendue d’Ali Bongo, nous ne pouvons pas aller en l’encontre de ce qu’ils veulent», a-t-il déploré, lançant par ailleurs une recommandation aux organisateurs de cette concertation politique.

«C’est qui est important au niveau des organisateurs du dialogue, c’est qu’il n’y ait pas des ségrégations. En disant tel parti est légalisé doit participer ou tel parti n’est pas légalisé ne doit pas participer. Ce sont les mêmes partis qui ont fait du Gabon ce qu’il est devenu aujourd’hui», a conclu le président du BDP.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. PMM dit :

    C’est quoi le BDP? que je m’en souvienne, ce n’est quand-même pas celui du Dr Mengara? J’en doute fort.
    C’est pas son style, c’est surtout pas sa démarche, enfin sauf si….
    J’étais juste de passage

  2. LIBERTE dit :

    NON NON NON Monsieur, la justice est rendue au nom du peuple, c’est donc auprès de ce peuple que la Cour tire sa légitimité pour dire le droit! nul n’est tenu d’obéir à une loi injuste. Je ne suis donc pas tenu de respecter la décision de la cour, et je ne la respecte pas. Ali Bongo qui est le principal responsable des massacres qui ont suivi la proclamation des résultats ne peut etre la solution au problème qu’à condition qu’il abandonne le fauteuil qu’il usurpe. Quel dialogue peut on avoir avec des individus qui ont planifié, organisé le massacres de centaines de compatriotes? Meme au plus fort de la repression durant l’apartheid Botha n’a pas poussé le cynisme aussi loin.

  3. ABO dit :

    celui qui ne prendra pas part au dialogue d’Ali, les décisions qui en sortiront de ce dialogue s’appliqueront forcement à nous dans ce cas on fait quoi? répondez à ma question svp

    • LIBERTE dit :

      Ali Bongo sait ce qui ne marche pas dans le système, il sait pourquoi ça ne marche pas, il sait pourquoi il n’a pas intérêt à ce que ça marche. Il n’a pas eu besoin de dialoguer avec qui que ce soit en 2010 pour modifier la constitution, pourtant la meme constitution s’applique.Ce n’est pas le nombre ou la qualité des « opposants » à ce dialogue qui changera grand chose aux conclusions déjà redigées par son avocat NKEA devenu ministre pour la circonstance. l’avocat sait ce qui est bon pour son client, il sait ce qui ne l’est pas. Qu’on ne se leurre pas, le dialogue ne vise qu’un seul objectif, celui de LEGITIMER le passage en force du gang des émergents, et montrer aux yeux du monde que l’incident est clos, que les Gabonais ont accepté, mieux qu’ils s’excusent meme d’avoir osé imaginer leur vie sans Ali à la tête du pays. Les décisions issues d’un dialogue convoqué par des dirigeants illégitimes, sont aussi illégitimes que ceux qui ont convoqué ce dialogue.

    • OSSÖNE MEKANE dit :

      Dans le même sens que LIBERTE, tout ce qui sortira de ce dialogue est illégal simplement parce que l’instigateur principal est un faussaire incapable de produire un document d’état civil en bonne et due forme. Mado a manqué de justice,Aboghé a valider des faux documents,Moubeyat a entériné de faux résultats. Je ne suis donc pas tenu de respecter toutes ces décisions, car leurs dirigeants ont choisi de défendre un homme plutôt que de défendre l’institution. L’homme meurt mais l’institution demeure. Vous avez choisi de participer à ce dialogue de dupe en sachant bien que vous négociez avec des meurtriers et des faussaires, c’est votre choix. Mais sachez également qu’il vous sera demandé des comptes le moment venu, car qui s’assemblent, se ressemblent. Lorsque la loi devient injuste personne ne devrait la respecter

  4. OSSAMI dit :

    ABO, nada!!! les décisions qui sortiront du monologue des pédégistes s’appliqueront à eux mêmes même si Bouoratsouo le belle mère l’a décrète comme loi au Gabon.

  5. NGOUKOUNI WEDEY dit :

    Quelles décision?

  6. ho ho dit :

    L’UPG DE MBOUMBA NZIENGUI EST DEVENU PARTI FANTOME, CE PARTI N’EXISTE PLUS AU MINISTERE DE L’INTERIEUR, CAR LE STATUT ET LE REGLEMENT INTERIEUR DE SON CONGRES DE NDENDE N’Y EXISTE PAS, IL AVAIT RETIRE LES DIS DOCUMENTS.ET DONC RIEN DE SERIEUX NE SORTIRA DE CET HOMME AUCOURS DE CE DIALOGUE IL VEUX JUSTE PROFITER DES 10 MILLIONS QUE CHAQUE REPRESENTANT A RECU.

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