Favorable à la synthétisation des travaux issus du dialogue d’Ali Bongo et de ceux devant sanctionner les pourparlers de Jean Ping, le vice-président de l’Union nationale (UN) divise au sein de son parti. Certains préconisent qu’il soit recadré.

Casimir Oye Mba, vice-président de l’Union nationale (UN). © Gabonreview

Casimir Oye Mba, vice-président de l’Union nationale (UN). © Gabonreview

 

La liberté d’opinion de Casimir Oye Mba au sujet des dialogues qu’entendent initier Ali Bongo et Jean Ping passe mal au sein de l’opposition, et davantage dans son propre parti, l’Union nationale (UN). Beaucoup se disent déroutés par le positionnement du vice-président, candidat à la présidentielle d’août 2016 avant de se rallier à Jean Ping. Le 15 novembre 2016 sur Radio France internationale (RFI), il a notamment préconisé qu’une synthétisation des travaux issus du dialogue d’Ali Bongo et de ceux devant sanctionner les pourparlers de Jean Ping soit faite.

«On ne sait plus très bien où il se situe par rapport à sa contestation de la réélection d’Ali Bongo et son soutien à Jean Ping, le président élu», s’interroge un militant l’air dépité. Mais si l’intéressé a affirmé, qu’il prendra part au dialogue appelé par l’ancien président de la commission de l’Union africaine et non à celui convoqué par le président de la République, certains de ses compagnons à l’UN jugent ses propos «gênants». Paul-Marie Gondjout, le Secrétaire exécutif adjoint de l’UN, n’a d’ailleurs pas gouté le fait que son aîné s’exprime contrairement au «mot d’ordre officiel» du parti, rendu public au terme du conseil national extraordinaire du 22 octobre 2016. Pour lui, Casimir Oye Mba doit «tirer les conséquences» de sa sortie. «Je ne demande pas d’exclusion, mais qu’au moins il soit recadré», a-t-il précisé sur RFI.

Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, membre des think thanks de l’UN, cité par RFI, lui, a dit ne pas être surpris par la sortie du vice-président, d’autant que «sa proposition a déjà été débattue au sein du parti, et rejetée».

Cette sortie de l’ancien Premier ministre qui s’écarte de la ligne officielle du parti, ne manque pas de rappeler,  dans certains de ses accents, le positionnement d’autres membres de l’Union nationale, à l’instar de Mike Jocktane et Estelle Ondo, ayant explicitement pris position en faveur du dialogue d’Ali Bongo. Au cours de leurs différents sorties, les deux vice-présidents avaient chacun affirmé que plusieurs responsables du parti ne partageaient pas la décision «imposée» par Zacharie Myboto, le président de l’UN, de ne pas prendre part au dialogue du chef de l’Etat. Va-t-on vers un nouveau conseil de discipline au sein du parti du défunt André Mba Obame ? Ça reste à voir.

 
GR
 

15 Commentaires

  1. DoanESS dit :

    Oye Mba…huuuummm! Oye Mba…huuuummmm! Oye Mba…huuummm!

  2. Titamama dit :

    Beaucoup d’entre nous ont la mémoire courte. Omar Bongo est resté si longtemps au pouvoir parce nous lui avons fait la courte échelle. Il n’était pas le plus instruit, mais il était malin. Tous ceux qui le menaçait étaient tués ex. Joseph Redjambe. Voulez-vous faire la même erreur avec Ali? Sachez que Ali Bongo ne voudra jamais de limitation de mandat, il veut rester président à vie,il ne voudra jamais d’un scrutin à deux tours, il ne peut pas scier la branche sur laquelle il est assis. Le dialogue qu’il propose c’est pour gagner en légitimité. Connaissez-vous sa psychologie? Pour lui le principe de la réalité n’existe pas, il vit selon le principe du plaisir; la vie facile, l’ambiance, la jouissance. Je l’ai croisé en 1977-78, il était inscrit en Premier cycle de Droit, il arrivait à la fac en mercedes avec chauffeur toubab, costume cravate, cheveux défrisés plaqués en arrière, la classe quoi. L’année suivante je ne l’ai pus revu. A 25 ans il était représentant personnel du Président. Donc ce n’est pas un bosseur, la place qu’il occupe est trop bonne pour lui, il ne va pas la lâcher comme ça. Vous voulez dialoguer avec Ali Bongo? Ok mais c’est pour lui dire de partir un point c’est tout. Le Gabon est comme une personne vidée de son sang, sa mort est programmée.

  3. Airborne dit :

    Titamama, je cautionne ta declaration surtout que vous avez abordez l’homme dans ces debuts. C’est un frimeur, un rusé. Allez au dialogue c’est legitimé son poste et puis le reste il s »en fou, le gabon avance pour 2021. Il positionne sa fille comme deputé de Bongoville qu »elle ne connait pas en remplacement de Ernest Mpouho pour la propulser ministre qui sait?

  4. MONSIEUR A dit :

    L’appel au DIALOGUE lancé par Ali BONGO est un piège, tout comme l’était le problème de son acte de naissance.

    Un combat de boxe « en amateur » se déroule en 3 ronds:

    Premier rond: La Présidentielle. Le PDG au tapis, mais l’arbitre compte très lentement, ce qui lui permet de se relever « à 9 » pour la suite du combat. Mais il est sérieusement touché.

    Deuxième rond: Les législatives. Sentant leur poulain PDG en danger, le coach en complicité avec l’arbitre font durer la pause pour lui permettre de récupérer suites aux uppercuts reçus. Le piège est là.

    Il faut que toute l’opposition se réunisse à nouveau comme au mois d’août 2016, et reparte au deuxième rond pour envoyer des uppercuts plus puissants au PDG. Cette fois ci, non seulement le PDG sera de nouveau au tapis, mais ne pourra pas se relever car l’arbitre va compter normalement. Ce sera alors un K.O.

    Pourquoi l’arbitre devra t-il compter normalement cette fois ci? C’est en parti à cause de l’arbitrage international. Pour équilibrer les points entre le premier rond et le second rond (partage du pouvoir entre le PDG et l’opposition).

  5. okoss dit :

    Cher Titamama,
    les gabonais ont la memoire courte.On va discuter avec Ali pour gagner quoi?
    Pendant 5 ans il a refuse le dialogue, il a gagne??qu il gouverne
    Depuis le vivant de son pere, des negociations après des elections contestees ont toujours ete faites..et suivies de gouvernement de large machine..ca a arrange la vie du citoyen lambda ?que neni..question..pourquoi vouloir previlegier cette solution encore et encore.
    La seule solution actuelle c est de laisser ali autant qu il voudra..et lui donner aussi ses 120 deputes a l assemblee et surtout ne pas faire semblant en allant aux legislatives

  6. abel koumba dit :

    IL désormais évident que le GABON est entrain de glisser définitivement vers une grave crise qui risque, au final, d’embraser généralement le pays.Un mal élu ne devrait pas prétendre être le fédérateur autour duquel s’organisera un quelconque dialogue.Evidemment, devant le peuple majoritaire, le crédit de ce dialogue chimérique est et restera nul.Par ailleurs, puisqu’il tient le pouvoir par la force et que toutes les institutions civiles et militaires lui sont soumises, que vaudront légalement les résolutions du dialogue « Pinguiste »? Et vous croyez qu’on s’en sortira comme ça? Le Gabon est un pays de PAIX.On nous l’a légué pacifiquement.Laissons nos égos de côté.Et pensons à nos enfants que nous aimons tant!VANITE DES VANITES, TOUT EST VANITE.La seule dette que les Hommes finissent toujours par payer est LA MORT.Laissez donc svp le Gabon éternel en PAIX.

  7. LeBakota dit :

    Tous les commentaires sont hors sujet ici; l’article ici demande de se prononcer sur « La liberté d’opinion de Casimir Oye Mba » et non sur le dialogue d’Ali bongo.
    ma réponse est que l’UN est un parti politique et que dans un parti les opinions ne doivent pas toujours être imposées mais discutées. donc eux de bien organiser leur communication et ne pas toujours réagir de maniéré épidermique à tel ou tel déclaration.

  8. Ngoungoulou Walter dit :

    L’histoire politique de notre pays nous apprend qu’accepter de dialogue avec le Bongo-PDG conduit à renforcer l’asservissement des gabonais. Ali a dialogué avec le peuple gabonais dans les urnes le 27 aout passé, ceux-ci lui ont donné la conduite à suivre, c’est dire partir du pouvoir c’est tout. Le reste n’est que tergiversation

  9. DOUKAGA DOU NGAZI dit :

    Dialogue ou pas dialogue, ALi est le Président, vos atermoiements ne l’empêchent pas de dormir.

  10. Michel Bouka Rabenkogo dit :

    Casimir OYE MBA est un citoyen gabonais Libre de ses opinions et de ses engagements. Nous ne sommes plus dans l’ère des prisons suggestives (franc-maçonnerie) qui ont complètement annihilé le génie expressif de l’intelligence gabonaise. L’Être humain est dynamique et non statique. L’essentiel : c’est de revenir à l’usage de nos propres valeurs divinement concédées, pour vivre enfin ce nouveau millénaire africain dans la Liberté, le Respect et l’Amour.

  11. oyemrepresente dit :

    le dialogue d’Ali ne prendra jamais forme car le peuple qui l’a vomis massivement avant qu’il ne face un braquage à main armée des élections ne prendra pas part à cette mascarade.

  12. Nkembo dit :

    Vous parlez trop attendez .

  13. AndrémbaConbilaMabondubongo dit :

    Nous ne voulons pas de dialogue,La situation dans laquelle nous nous trouvons est volontaire,Depuis 2009 l’opposition demandait un dialogue,Le faut président a refusé,parce qu’il comptait sur sa réélection,et la validation de son dossier de candidature avec le faux acte de naissance,et savais que le peuple a lait finir par l’accepter malgré lui,ce qui fut fait.puis a mis en place son système de fraude,qui n’a pas fonctionné grâce à ces stupides erreur et la volonté de Dieu,d’où il a décidé de massacrer le peuple et comme ça pour les plaies seront repensées au tour d’un dialogue…Donc à vous qui voulez aller dialoguer,pas la peine de chercher des âmes pour vous suivre allez-y vous même…Moi je suis meurtri au plus profond de moi car le corps le corps de mon frère a été retrouvé deux semaines après le 31 Aout 2016, à Gasepga avec la tête éclatée d’une balle de fusil…Vous me parlez de quel dialogue?Serais-je parmi les intervenant pour pour dire mon amertume?Ma douleur?Ma haine?Mon envie de tuer?Personne ne peut mieux dire ce que je ressens si ce n’est que moi…Même Dieu ne veut pas de ce dialogue,car les anges ne dialogue pas avec les démons.Oye Mba, un caillou dans la chaussure de l’UN ?oui plus qu’un cailloux c’est une punaise dans la chaussure,tout parti a des textes et c’est selon ces texte,que ses frères du parti lui font le reproche…On ne change pas la forme d’un vieux troc-d’arbre …Oye Mba Dieu te voit,ainsi que tous les morts de ces évènements malheureux…

  14. Révérend pasteur Israël Nahum dit :

    Je suis conscient que la politique c’est l’arbe de la connaissance du Bien et du MaL en tenant compte de l’orientation de sa discipline: “séduire pour mieux conquerir’’. Oui, dans la politique, l’élément clé c’est Diviser pour régner qui provient du Latin « Divide ut regnes ». Oui, en politique on a que des alliés mais pas d’amis et pas des parents […]
    Mais aujourd’hui nous devons comprendre en tant que gabonaise et gabonais, que les stratégies visant à semer la discorde et à opposer les éléments d’un tout pour les affaiblir et à user de son pouvoir pour les influencer selon le concept de « Diviser pour régner » n’amèneront nulle part les gabonaises et gabonais qui aspirent à une seconde RÉPUBLIQUE totalement démocratique : ce Canaan de la promesse faite aux juifs.
    Comment un ami et Grand camarade Oye Mba lèche la même assiette que Mike Jocktane et Estelle Ondo de participer au dialogue des sourds du fils d’Albert Bernard Bongo ?
    Après tout ce que ce Ali a fait d’abord à leur propre parti politique, « L’Union Nation » et en général, à tous les gabonaises et gabonais ! C’est incroyable ! Où sommes-nous vraiment ?
    C’est une honte cette façon de faire ! Ou es l’opposition radicale au Gabon ?
    Ne voyons pas les portefeuilles de Satan mes frères et sœurs. La seule chose que nous rêvions comme Mba Obame et aujourd’hui Jean Ping : « C’est un meilleur avenir pour nos enfants » et non le partage du pays ?

Poster un commentaire