A peine embarqué dans la seconde phase dite politique du dialogue national, que déjà les voix s’élèvent du côté du bureau de ces assises pour exhorter le peuple gabonais à la quiétude. Que devrait-on craindre pour la suite ? Les organisateurs auraient-ils reçu des messages de sabotage de cette rencontre ?

Des membres du bureau du dialogue national. © Dialogue Politique 2017
 

Enclenché avec quelques jours de retard, conformément au calendrier initial, la phase politique du dialogue national, afficherait déjà des couleurs d’instabilité. Cette rencontre ne semble pas réunir toutes les conditions nécessaires aux discussions et échanges, dans un climat empreint de paix et de sérénité, peut-on retenir du communiqué du bureau de ces assises, appelant le gouvernement de la République à prendre les mesures utiles et nécessaires pour garantir la tranquillité et la quiétude nécessaires au déroulement et à la finalisation des travaux.

Décidant d’ouvrir les portes du dialogue aux «acteurs politiques de tous bords qui manifestent un intérêt pour les objectifs de réconciliation nationale, de maintien de la paix sociale et de cohésion nationale», le bureau du dialogue politique souhaite de la part des autorités le refus d’autorisation pour une frange de la population d’«organiser des manifestations susceptibles d’occasionner des actes pouvant conduire à troubler l’ordre public et donc la sérénité nécessaire au bon déroulement des travaux du dialogue politique durant le temps des débats», précise le communiqué.

Le code de bonne conduite adopté par le Comité ad hoc en février 2017 serait-il en voie d’être violé ? Les participants de la phase citoyenne ont-ils promis de perturber les travaux de la seconde phase ? Les acteurs politiques peineraient-ils à s’accorder sur des propositions conjointes, au cours des échanges ? Le bureau du dialogue politique serait-il l’objet des menaces externes ?

Aucun paragraphe du communiqué ne permet de répondre à ces interrogations ou d’apprécier le bien-fondé de la requête du bureau du dialogue politique. Pour beaucoup, l’appel de pied de cet organe aux autorités est destiné à annuler le meeting de Jean Ping et ses soutiens, prévu le 15 avril à Libreville.

Selon le candidat consensuel de l’opposition à la présidentielle d’août 2016, qui continue de contester la réélection d’Ali Bongo, ce «méga meeting (…) mettra fin à la dictature»

Une curieuse quête d’exclusivité sur l’organisation des manifestations qui s’écartent de l’orthodoxie démocratique.

 
GR
 

11 Commentaires

  1. OSSAMI dit :

    Quand Ping et ses amis ont organisé leur dialogue,son bureau n’a pas demandé des mesures spéciales pour la quiétude du déroulement de celui ci.Cette quête et exclusivité de ne vouloir entendre qu’un seul son du PDG et ses amis s’appelle dictature et çà ne passe pas. L’état n’a qu’à prendre ses précautions pour encadrer le méga meeting du président Ping. Ne pas le faire ou chercher à l’interdire est une provocation inutile. De qui a peur le pouvoir!!!! On est en démocratie oui ou non!!!!

    • bassomba dit :

      Quand Ping et ses amis ont organisé leur dialogue, les autres n’ont pas en même temps organisé des rassemblements susceptibles de troubler l’ordre public, voila!

      • Mboung dit :

        Toi tu troubles l ordre public dans 1 lieu privé 1 peu comme là en ce moment …..
        Le cœur vil qui a cent bonnes raisons d’être reconnaissant ne demande pour être ingrat qu’1 mauvais prétexte. John Petit-Senn

    • Nkembo dit :

      Ce meeting a bien eu lieu,dites nous ce qui a été dit de nouveau?
      J’ai bien dit que le but de tous ces chantages c’était d’amener le gouvernement à annuler le meeting. Maintenant qu’ on les a vus arriver…
      Maintenant dîtes nous ce qui a été dit de nouveau. Ping demande à Ali de quitter le pouvoir avant qu’ il ne soit trop tard.Honnêtement ce type là est sérieux?

    • tara dit :

      Ping n’a organisé aucun dialogue , il y’ a eu un monologue et il brille dans les effets d’annonce c’est pour ça qu’il est le président des réseau socio.
      « Selon le candidat consensuel de l’opposition à la présidentielle d’août 2016, qui continue de contester la réélection d’Ali Bongo, ce «méga meeting (…) mettra fin à la dictature» » ou en est on??? juste pour perturber la vie des paisibles citoyens

  2. J-A de Guidouma dit :

    il semblerait que nous sommes en democratie mon aîné OSSAMI!

    • Nkembo dit :

      Dans l’état major de Jean Ping,il n’y a même pas la liberté de s’exprimer et vous venez vous passer pour des victimes ici. Arrêtez d’amuser la galerie. Si Ping n’accepte pas que ses proches collaborateurs s’expriment librement et leur imposent ses points de vue,on ne peut pas appeler ça  » dictature « ?

  3. Félix Ayenet dit :

    Yobééééé !!!

  4. Nkembo dit :

    Il y a certaines personnes qui parfois ont le sens de l’humour. Quand Ping a organisé son dialogue,combien de meeting avait organisé Ali? Même si vous ne voulez pas l’admettre,ça ressemble à la provocation. Rien qu’ à entendre les propos que tenaient ces pigistes devenus saints. Dieu merci qu’ ils sont tombés dans leur propre piège,le meeting n’a été interdit. Et rien de nouveau n’a été dit.
    Il ne suffit pas de corrompre les députés européens pour arriver au pouvoir.
    Huit (8) après les élections présidentielles Ali est Président et reste le garant des institutions,Ping gère les réseaux sociaux et la conasysed.

  5. AGORA dit :

    Continuez à dialoguer avec les assassins du peuple. …

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