A la faveur d’une conférence de presse animée le 20 décembre à Libreville, Jean Victor Mouang Mbading, leader du Mouvement d’émancipation socialiste du peuple (MESP) a exprimé son refus de participer au dialogue inclusif prôné par Ali Bongo Ondimba.

Le président du Mouvement d’émancipation socialiste du peuple (MESP), Mouang Mbading. © D.R.


 

Jean Victor Mouang Mbading ne participera pas au dialogue initié par Ali Bongo Ondimba. C’est en substance l’information qui ressort de la conférence de presse qu’il a animée le 20 décembre à Libreville. Le leader du MESP explique son refus par sa participation au dialogue national pour l’alternance organisé par Jean Ping.

Il relève également le manque de sagesse dont a fait preuve le chef de l’Etat pour avoir refusé d’organiser ce dialogue au moment où toute la nation en avait besoin. «Il n’a pas, au moment opportun, fait preuve de haute sagesse qu’on attendait de lui, en tant que garant de la paix et la stabilité dans un pays en profonde crise», a expliqué Mouang Mbading. Une sagesse qui, a-t-il souligné, «aurait pu éviter au Gabon des soubresauts».

Tout en s’inquiétant des arrestations arbitraires dont sont victimes certains Gabonais depuis le crise postélectorale, le leader du MESP a toutefois  émis le vœu  de participer à un dialogue qui selon lui, « remplit les assurances d’être la fête de la vérité sur l’origine et la nature des maux qui minent le Gabon».Ce dialogue a-t-il précisé devrait «prendre des mesures courageuses ordonnées à aider le Gabon de rompre avec l’ordre ou le système social en vigueur, tout en réconciliant les Gabonais».

Sauf que pour y parvenir, le leader du MESP émet certaines conditions liées à la «libération des détenus politiques et la mise en place des conditions pour une application immédiates des décisions issues de ce dialogue»

Si les raisons du refus de Jean Victor Mouang Mbading de participer au dialogue voulu par Ali Bongo rejoignent celles de certains leaders politiques de l’opposition, l’on se demande si le chef de l’Etat prendra en compte toutes ces propositions en vue de faire avancer la démocratie gabonaise et permettre au pays de sortir de la crise actuelle.

Auteur : Jean-Thimothé Kanganga (stagiaire)

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Pierre Manganga dit :

    Qui l’a d’abord invité celui-là. Quand on parle de responsables politiques, on ne parle pas d’ivrognes.

  2. benz dit :

    Faute de consensus ( ce qui était prévisible) le projet de résolution soumis par les parlementaires européens tout comme celui alternatif soumis par la délégation gabonaise , n’ont pas permis de dégager un texte commun qui devrait être transmis au Conseil de Ministres ACP/UE pour décision. Pour l’ONG UNITÉ, cette issue était prévisible mais l’espoir de triomphe de la démocratie et de la paix demeure pour le Gabon. 1- Prévisible parce que le mandat de Députés au Gabon étant arrivé à son terme ce mois de décembre , sans renouvellement, la délégation gabonaise à Nairobi était composée de ceux qui doivent à la Cour Constitutionnelle gabonaise une prorogation de leur mandat jusqu’en juillet 2017. Ils sont donc sous l’autorité de la Cour Constitutionnelle et ne peuvent de ce fait désavouer la décision de proclamation des résultats de la présidentielle 2016 par la bienveillante Cour. 2- L’espoir demeure si les Gabonais, où qu’ils se trouvent dans le monde, continuent et amplifient les actions de résistance non violentes, mais déterminées, pour motiver fortement les Parlementaires européens à solliciter directement la Commission européenne et le Conseil des Ministre de européenne à prendre des sanctions ciblées sur le fondement de la résolution qui sera prochainement soumise au parlement européen à Strasbourg , si la junte politico-militaire continue à refuser une confrontation des pv devant l’UA et l’ONU, tout en refusant une enquête indépendante internationale sur les massacres et le carnage perpétrés contre le peuple gabonais depuis le 31 Août 2016 jusqu’à ce jour. Encore une fois , Gabonaises, Gabonais, tout dépend de nous tous et de chacun de nous, pour libérer irréversiblement notre pays.
    Ce 22/12/2016
    Dr Séraphin Moundounga

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