Dans le but de garantir la souveraineté des assises appelées par Ali Bongo, prévues dans quelques semaines, la Coordination des associations et partis politiques pour le changement et l’alternance démocratique au Gabon (Cappo) a invité le président français et la communauté panafricaine et internationale à s’impliquer.

Des jeunes Gabonais en pleine manifestation en France en 2016. © D.R.
 

S’ils nourrissent l’espoir qu’au terme du dialogue national appelé par Ali Bongo «de nouvelles résolutions seront prises au profit de la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit au Gabon», les associations et partis politiques réunis au sein de la Cappo, le Mouvement des femmes commandos et la Coalition D-T-E (destitution-transition-élection) ne sont pas plus sûrs que ces assises seront souveraines. Aussi, ont-ils entrepris, au lendemain de l’adoption de la résolution du Parlement européen sur la crise au Gabon, d’inviter la communauté internationale à s’impliquer davantage sur le sujet du dialogue à venir dans le pays. Une «demande d’aide pour l’obtention d’un dialogue souverain au Gabon» a été adressée à François Hollande (président de la France), Mariya Gabriel (eurodéputé, chef de la MOE-UE au Gabon en août 2016), Antonio Guterres (secrétaire général de l’ONU) et à Moussa Faki Mahamat (président de la commission de l’Union africaine).

Aux quatre personnalités, les signataires des correspondances ont présenté la situation du Gabon, plongé dans «une instabilité politique et économique» depuis la présidentielle de 2009, qui s’est aggravée à la suite du scrutin présidentiel du 27 août 2017. Mais davantage, ils leur ont fait état de ce que «les résolutions prises lors des précédents dialogues n’ont jamais vu le jour». Parmi ces assises, la Cappo, les Femmes commandos et la Coalition D-T-E citent la conférence nationale «non souveraine» de 1990, les Accords de Paris de 1994 et les Accords d’Arambo de 2006, ayant permis au corps politique gabonais de participer à la réforme institutionnelle du pays. Sauf que dans les faits, estiment les trois mouvements politiques de la diaspora gabonaise, rien sinon très peu a été réalisé. Pourtant, au terme du dialogue national à venir, ils espèrent une «application de ce qui en résultera», au bénéfice des Gabonais.

Dans leurs correspondances, ces mouvements n’ont pas manqué d’indiquer à leurs destinataires les conditions devant permettre de garantir la souveraineté du futur dialogue. Il s’agit, entre autres, de la réforme de la Constitution, la reconnaissance par le pouvoir de l’absence de crédibilité des résultats de la dernière présidentielle, la mise en place d’un gouvernement de transition avant une nouvelle élection présidentielle, la libération et l’indemnisation des prisonniers politiques, l’ouverture d’une enquête indépendante sur la répression des manifestations ayant suivi la réélection d’Ali Bongo. Toutefois, la Cappo, les Femmes commandos et la Coalition D-T-E ont appelé au «respect du principe de non-ingérence et de la souveraineté nationale».

 
GR
 

9 Commentaires

  1. le peuple dit :

    peut-on dialoguer avec un dictateur???????????????????
    toutes ces institutions doivent juste venir dire à Bongo de quitter
    c’est tous que l’on veut.!!!!
    dialogué est le nouveau slogan des dictatures africaines donc au diable.
    toi Ali quitte le pouvoir si tu aimes ton pays car ton bilan est négatif
    MERDE

  2. Macaluso dit :

    Ces trois organisations sont dans une profonde méconnaissance des réalités politiques du Gabon. Ce que nous pouvons comprendre et tolérer. Car la solution a la crise actuelle que traverse le Gabon trouve son origine dans la stratégie de conservation du pouvoir mise en place par le régime des Bongo à savoir: Élection-contestation-repression. Un dialogue avec ce régime n’est que distraction.

  3. Le Nantais dit :

    On ne peut pas dialoguer avec ibubu… Il doit juste dégager de gré ou de force!

  4. Apollin Difouta dit :

    Comment peut on être ssi léger, alors qu’il y a eu mort d’hommes. On parle de génocide ! Comment peut on vouloir garder à la tête d’un pays, un dictateur, sanguinaire comme Ibubu?Tous ceux qui le soutiennent, pensent-ils aux parents des disparus?À la douleur qu’ils ressentent?Nul n’a le droit de se réjouir du malheur de quelqu’un. Et ce qui s’est passé, est inadmissible. On ne peut pas tolérer de telles choses.Le Gabon nous appartient ,et il n’est pas juste qu’une minorité de personnes s’en accapare et fasse régner la terreur afin de conserver ses privilèges.

  5. baboule dit :

    PASSONS A LA VITESSE SUPERIEURE XA DORS LA LA

  6. N’importe quoi des gens parlent de  »génocide », c triste à la limite pathétique, juste que crtains idiots içi ou à l’étranger vous crois alors que nous étions touS et il ne fut…
    Pitoyable ces commentaires des pseudos opposants à quelle cause ils ne savent même pas!!!

    • toto@ondo dit :

      Si tu dis que ce n’est pas un génocide alors ramene à leur parents les corps EN VIE de:
      Mvono Odjo’o Franck Joseph
      Mapangou Mihindou Ghislain
      Abaghe Mvé Innocent
      Abagha Ndong Elvis
      Ngou Allo Alexis
      Konde Simon
      Messa Messa Paulin Axel
      Eneme Allogho Jean Mesmin
      Mavioga Freddy
      Mba Jérémie
      Jerry A.O
      Assoumou Rodrigue
      Lekongo Haminou
      Bougenda Bernard
      Bidzo-bi-Ndong Ulrich Jeffrey
      Oyono Bonghota Bernard
      Bang Ndong Mesmin
      Nnang Allogho Prosper
      Patrick A. L.
      Ella Edzang Willy
      Kede Bekale Ulrich Michel
      Oyangui Simon
      Madzou Otété Judicaël
      Ovono Angoue Yori
      Soit tu arrives à démontrer que ces gabonais ne sont pas morts par balle soit tu fermes ta bouche à jamais.

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