L’Afrique offre un énorme potentiel de croissance pour les commerçants en ligne, étant donné que les achats en ligne en sont encore à leurs balbutiements dans la région.

© frankwilliambatchou.wordpress.com
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Telle est l’opinion de Sumesh Rahavendra, responsable marketing de DHL Express Afrique subsaharienne, qui précise que le rapport Shop the world! récemment publié a révélé que ce sont les marchés émergents qui présentent le plus fort potentiel de croissance pour le secteur du commerce électronique.

« Tandis que le chef de file du commerce de détail en ligne Amazon fêtait son 20e anniversaire en juillet, les entreprises de commerce électronique africaines commencent seulement à marquer voire intensifier leur présence sur ce marché. Jumia, un détaillant en ligne nigérian, en constitue un bon exemple. Bien que l’entreprise ait été fondée il y a deux ans à peine, elle gagne rapidement des parts de marché dans le pays, soulignant ainsi le potentiel de la région.

Il ressort également d’une étude récemment réalisée par McKinsey & Company1 que le commerce électronique pourrait représenter 10 % des ventes au détail des plus grandes économies du continent africain d’ici 2025. En comparaison, le commerce de détail en ligne aux États-Unis représente 9 % du total des ventes au détail2.

« À l’échelle mondiale, il a fallu plus de 2 000 ans pour développer un système monétaire formel et plus de 600 ans pour mettre en œuvre un système bancaire formel. Il a fallu également plus de 50 ans pour introduire les cartes de crédit et de débit, et à l’heure actuelle, tout le monde ne dispose pas d’un compte en banque. Au vu de ces jalons posés tout au long de l’histoire du commerce, il faut bien admettre que nous en sommes encore aux balbutiements du commerce électronique », a indiqué Sumesh Rahavendra.

M. Rahavendra fait allusion à une récente étude menée par Jana3 au Nigeria, l’économie la plus importante du continent. Près d’un quart des personnes interrogées (23,55 %) y a mentionné le manque de sécurité comme étant l’obstacle n° 1 à l’achat de produits en ligne. Pour 38,81 % des répondants, le paiement en espèces a constitué le moyen de paiement de prédilection pour leurs achats en ligne de biens et services, contre 29,52 % qui ont choisi les cartes de crédit. « Ceci met en évidence le fait que les consommateurs africains sont toujours en train de se familiariser avec les méthodes de paiement en ligne », a ajouté M. Rahavendra.

L’étude Shop the world! effectuée par DHL a également établi que la région Asie-Pacifique occupe désormais le devant de la scène sur le marché mondial du commerce électronique, ce qui s’explique en grande partie par un accès accru à Internet.

« Sur le continent africain, la technologie constitue un obstacle en termes de connectivité. Néanmoins, nous constatons une tendance à la hausse vers une croissance significative de ces détaillants en raison des avancées dans ce domaine. Selon les chiffres de l’Union internationale des communications, 16 % de la population africaine aurait aujourd’hui accès à Internet, contre 10 % en 2010.

Le rapportMobile Media Consumption4 de 2014 établi par InMobi, qui prend en compte les données de 14 000 utilisateurs dans 14 pays, dont le Nigeria, le Kenya et l’Afrique du Sud, estime que 83 % des consommateurs envisageront des transactions dans le domaine du commerce mobile dans les 12 prochains mois, ce qui représente une hausse de 15 % par rapport à la situation actuelle.

« Le commerce en ligne évoluera au même rythme que les technologies dans les pays africains respectifs. Nous estimons que nombre d’entreprises africaines délaisseront petit à petit l’environnement du commerce de détail traditionnel pour se diriger directement vers l’espace commercial virtuel, si on en juge par l’essor des services mobiles et Internet en Afrique », conclut M. Raghavendra.

L’étude est disponible à l’adresse : www.dhl.com/shop-the-world.

 

 
GR
 

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