Alain Claude Bilié Bi Nzé, porte-parole de la présidence de la République gabonaise, a rencontré la presse, le 11 mai au palais du Bord de mer, en vue d’un échange sur les points saillants de l’actualité gabonaise de la dernière quinzaine.
Billie Bie Nze mai 2012
Ainsi qu’il est maintenant de coutume tous les quinze jours, Alain Claude Bilié Bi Nzé, porte-parole de la présidence de la République gabonaise, s’est entretenu avec la presse locale et internationale, le vendredi 11 mai 2012. Son propos liminaire comportait cinq parties tour à tour consacrées à la rencontre du président de la République avec la haute administration, à l’actualité des crimes dits rituels, à la crise de l’Université Omar Bongo, au Forum économique mondial d’Addis-Abeba et aux relations entre la France et le Gabon.
Sans soute pour  permettre aux journalistes de poser les éventuelles questions en suspend à ce sujet, Alain Claude Bilié Bi Nzé est revenu sur le discours du président Ali Bongo à l’adresse de la Haute Administration, le 2 mai dernier. Si tout a été écrit à ce sujet, le porte-parole de présidence de la République gabonaise a rappelé que «pour le président  de la République, notre administration ne peut être compétitivité que si elle se débarrasse des aspérités qui la minent. En revanche, elle a besoin d’instaurer des valeurs liées au mérite, à la transparence et à la responsabilité en vue d’une performance et d’une productivité de richesses probantes».
La question des crimes rituels qui a alimenté la chronique ces dernières semaines, notamment avec l’organisation des sessions criminelles spéciales à travers le pays, figurait en bonne place dans cette conférence de presse. Le calendrier de ces sessions criminelles spéciales a été à nouveau décliné ainsi que suit : du 7 au 12 juin à Libreville, du 14 au 31 mai à Oyem et 21 au 31 mai à Lambaréné. Le porte-parole de la présidence de la République a indiqué, au nombre des affaires qui seront présentées aux magistrats, que Libreville compte 50 affaires dont 17 crimes de sang soit, 34%. A Oyem, on dénombre 36 affaires dont 19 crimes de sang, soit 52%, tandis que Lambaréné enregistre 20 affaires dont 4 crimes de sans, soit 20%. Répondant à un journaliste qui interrogeait sur la plausibilité d’entendre et d’écrouer également les commanditaires de ces crimes, pour la plupart des hautes personnalités politiques ou des élus, Alain Claude Bilié Bi Nzé a indiqué qu’il ne revient pas au gouvernement de commenter un procès en cours ou d’en indiquer l’issue, que la machine judiciaire fait son travail mais que tout est toujours, et surtout, une question de preuves.
Au sujet de l’université, on aura noté que la reprise des cours est programmée pour le lundi 14 mai. La principale revendication des étudiants a obtenu la mise en place d’un fonds spécial de soutien de plus de 2 milliards de francs CFA et, au sujet du rétablissement des bourses pour les étudiants de plus de 27 ans, l’Agence nationale des bourses et stages a examiné les 1941 dossiers qui lui ont été soumis. 1000 d’entre eux ont obtenu satisfaction dont la liste sera prochainement publiée. Par ailleurs, «le gouvernement a procédé au retrait des forces de l’ordre avec, pour des raisons évidentes, la présence d’un dispositif de sécurité uniquement à l’entrée principale de l’université», a indiqué Alain Claude Bilié Bi Nzé.
Abordant l’actualité internationale en rapport avec le Gabon, le porte-parole de la présidence a rappelé les enjeux du Forum économique mondial tenu à Addis-Abeba le 10 mai et donné un aperçu du plaidoyer du président gabonais en faveur «d’une société « verte » et d’une nouvelle gouvernance». L’élection de François Hollande à la présidence de la République française n’a pas été oubliée. Rappelant que les «relations historiques entre la France et le Gabon sont traditionnellement denses» le porte-parole a indiqué que la volonté du Gabon a entretenir ces liens séculaires a été réaffirmée à travers le message de félicitation du président du Gabon au nouveau président Français. Ali Bongo «a marqué son entière disponibilité à œuvrer au raffermissement de ce partenariat historique et stratégique», a rappelé Bilié Bi Nzé.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. mba ndong anathole dit :

    Indéniablement nous aimons discourir. Que le porte-parole de la présidence de la République compare la réalité de ses propos d’avec les faits sur le terrain. Au niveau de la performance dans la haute administration, c’est le cabinet présidentiel qui nomme. Dès lors, il faut faire allégeance au DC pour occuper un poste juteux. Est-ce digne d’une République qui se respecte ? Pis, les dernières nominations à la direction générale du budget ont montré les limites du Gabonais à se hisser au niveau de la République et c’est dommage ; qu’il faut avoir un parent à la justice pour bénéficier de tous les privilèges ; a l’université, cette grève pouvait être évitée si on avait dit au président combien de milliards sortent frauduleusement des caisses de l’Etat pour des destinations inconnues alors même que les étudiants ne demandaient pas tant ; que la liberté de la presse est à géométrie variable (dès que l’entourage du chef de l’Etat est critiqué, la répression est immédiate). Non, nous faisons semblant. Le Gabon est dans l’abîme. Merci Gabonreview de nous donner un espace pour nous exprimer.

  2. Le fils de la Veuve dit :

    Je n’ai pas envie de discourir au sujet d’un repris de justice. je demande simplement à ce porte parole de payer ses dettes et de ne plus faire de chèques en bois avant de venir parler de choses sérieuses….

  3. Citoyen libre dit :

    Alain Claude Bilié Bi Nzé qui avait agresse le recteur de l’universite devient un porte-parole, qu’elle honte.

  4. La Fille de la Veuve dit :

    ‘ des valeurs liées au mérite, à la transparence et à la responsabilité « . Tout ce que ni Ali Bongo Ondimba, ni son homonyme chretien Alain-Claude Billie-biNze ne pourront jamais incarner.

  5. nka emmanuel dit :

    lorsqu’on combine types de personnalités et types de propos,nous obtenons plusieurs variantes possibles.monsieur le porte parole est un exemple patent et matérialisé pour la jeunesse.comment cette jeunesse pourrait-elle relier le réel et la pensée? le peuple se fait tuer à petit feu.non ,pleyons pitié c’est encore possible.

Poster un commentaire