Exclu neuf ans après son adhésion pour non-respect des règles, notre pays envisage faire son retour au sein de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).

© globalwitness.org

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Pour ne pas avoir respecté le rythme de publication des rapports requis par cette norme à laquelle il a librement souscrit en 2004, le Gabon a officiellement été exclu, en février 2013, de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) après plusieurs mises en gardes. Les autorités nationales paraissaient ainsi accorder peu de crédit à cette norme applicable à ce jour dans 48 pays, une dizaine d’autres étant en attente d’intégration. Si le Gabon comptait parmi les bons élèves de cette norme aux premières années de son adhésion, très vite les autorités nationales se sont montrées rétives au principe de transparence, le dernier rapport ayant été publié en 2010. Si bien que la lenteur du gouvernement avait fini par agacer le conseil d’administration de l’ITIE, alors que les rapports couvrant les revenus pétroliers et miniers pour la période de 2007 à 2008, et la période de 2009 à 2010 avaient seulement été publiés en octobre 2012. Comme revenu à la raison, le ministère de l’Economie, de la Promotion des investissements et de la prospective, à la faveur du conseil des ministres du 28 mai dernier, a fait valider le «plan de retour du Gabon à l’ITIE».

Un plan qui, indique le communiqué du gouvernement, comporte deux principales phases : la première porte sur la mise en œuvre des réformes permettant de répondre aux exigences de la norme. Alors que les industries extractives au Gabon sont dominées par la production de manganèse et de pétrole, l’une des exigences majeures de l’ITIE est que le pays publie des «rapports ITIE», qui divulguent les revenus issus de l’exploitation de ces ressources naturelles. «Les entreprises divulguent ce qu’elles ont payé comme taxes et autres paiements tandis que le gouvernement divulgue ce qu’il a reçu. Ces deux séries de chiffres sont comparées et ensuite réconciliées», indique-t-on. Au regard de la récente initiative gouvernementale, l’on serait tenté de croire que le Gabon s’engage désormais à mettre en pratique ces exigences, et à faire preuve de plus de transparence dans le domaine des industries extractives. Le pays, qui tient à tout prix réintégrer le groupe, a, par ailleurs, annoncé que la seconde phase de son «plan de retour» porte sur la présentation de sa candidature au secrétariat international de l’ITIE. Rien moins que ça.

 
GR
 

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