En visite de sensibilisation en France, le délégué administratif de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), Marcel Libama, aux côtés d’autres Gabonais, a marqué, le 4 avril dernier, un rassemblement devant l’Unesco en vue d’attirer l’attention sur le cas de l’éducation au Gabon.

Manifestation de Gabonais devant l’Unesco, à Paris, le 4 avril 2015. © dworaczek-bendome.org

Manifestation de Gabonais devant l’Unesco, à Paris, le 4 avril 2015. © dworaczek-bendome.org

 

Face à la crise qui secoue le secteur éducatif gabonais, assorti des grèves qui empêchent la diffusion des enseignements dans les établissements scolaires et universitaires et le bras de fer syndicats-gouvernement, une mission de la Conasysed séjourne actuellement en France, à l’invitation de l’association française Survie, pour informer les Gabonais de l’étranger et la communauté internationale sur ce qui se passe au Gabon. En marge des rencontres programmées et à l’invitation de nombreuses associations, le délégué administratif de la Conasysed, Marcel Libama, a pris part à une manifestation devant le siège de l’Organisation des Nations unies pour la science, l’éducation et la culture (Unesco).

Initiée par le Collectif du 20 décembre, le Mouvement des Femmes et le Mouvement Gabon Debout, entre autres, la manifestation avait pour but de permettre à M. Libama d’expliquer les raisons qui poussent les syndicats à entrer en grève dans tout le pays. A ce sujet, le représentant de la Conasysed a indiqué que la création de la Prime d’incitation à la performance (Pip) a été une décision du gouvernement et non une demande des syndicats. Abordant la proposition du gouvernement d’augmenter les salaires de 18%, il a déclaré : «Nous grévistes, rejetons la proposition du gouvernement d’une hausse des salaires de 18%. Nous réclamons simplement le relèvement du point d’indice salarial et l’augmentation du salaire minimum de 80 000 francs CFA (121 euros) à 300 000 francs CFA (454 euros)».

En février dernier, de nombreux syndicats s’étaient coalisés pour former la Dynamique Unitaire (DU), devenue la principale voix des syndicalistes. Cette organisation a lancé, le 9 février 2015, une grève générale illimitée qui se traduit, à ce jour, par les grèves des enseignants du primaire, du secondaire des universités et grandes écoles, mais aussi des travailleurs du secteur sanitaire et divers fonctionnaires. Le cahier de charges porte sur les revalorisations salariales, le paiement des rappels, les intégrations, entre autres. Des négociations ont été entamées, mais les deux parties n’arrivent pas à s’accorder sur un consensus. Malgré la mise sur bons de caisse de leur solde et les menaces de suspension des salaires, les fonctionnaires campent sur leur position.

Marcel Libama a d’ailleurs souligné que la décision du gouvernement de mettre tous les enseignants, grévistes ou non, sur bons de caisse ne change rien. Et d’expliquer que certains enseignants vont dans les écoles, ouvrent les classes mais ne donnent pas de cours. Ils récupèrent les bons de caisses et retournent faire la grève.

Abordant le soutien de l’opposition à leur mouvement, notamment lors d’une marche vers l’Assemblée nationale, l’administrateur de la Conasysed a indiqué qu’ils n’ont jamais demandé à l’opposition de venir marcher à leurs côtés. «Ils sont venus seuls pour nous soutenir. Avec politesse, nous les avons remerciés. Mais aussi avec fermeté, nous leur avons demandé de partir», a-t-il déclaré, rapporté par blogs.mediapart.fr/blog/amdb. «On se bat pour nos enfants, pour l’état de l’enseignement au Gabon en totale décrépitude, pour nos familles, pour nos conditions de vie, de travail misérables et pour un meilleur fonctionnement du pays. Et rien d’autre. Quand on veut noyer son chien, on l’accuse de rage, c’est connu de tous», a-t-il martelé.

L’ONG Survie ayant invité Marcel Libama en France œuvre dans la dénonciation de la Françafrique. A l’occasion de son trentième anniversaire, elle a organisé une série de manifestions parmi lesquelles des conférences-débats.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Manzo sinandong dit :

    Très bonne stratégie ! Merci à survie qui a permis à monsieur Libama d’éclairer la lanterne des gabonais de France et de porter à la face du monde les maux qui minent le secteur éducatif au Gabon.

  2. jean - jacques dit :

    Mais vraiment la honte ne tue certains gaboanis, ce leyama pense qu’il deviendra ministre comme bitounga? Si vous revendiquez les meilleurs conditions il y a contratoire, comment un enseigant qui n’a pas des moyens arrive à payer un billet AIR FRANCE ou c’est l’UNESCO qui vous a payer ce billet hebergement? Il faut être seriex dans ce que vous faites.ne prenez pas les gens pour les aveugles.

    Quand vous pertez tirer quelques images en parlant de manifestations devant le bureau de l’unesco est ce que c’est l’unesco qui va resoudre vos revabdications? vous devenez RIDICULE.
    Devant le bureau de l’organisation vous avez dit c’est Ali qui est le responsable des greves dans le secteurs? depuis le defunt president notre systeme educatif chaque année des greves.

    • TARAMEK dit :

      @ Jean-Jacques, pour une fois dans votre vie, soyez cohérent dans la suite de vos idées et arrêtez d’amuser la galerie. Ce que vous ignorez c’est qu’il est l’un des responsables de la CONASYSED. Et que cette structure a bien des adhérents qui paient des cotisations. Par conséquent, ce syndicat a bien jugé utile qu’un des membres puisse se déplacer afin d’éclairer l’opinion gabonaise à l’étranger sur la crise éducative du moment. Quoi de mal? C’est aussi ça une des formes de la démocratie…
      Aussi, et je n’ai jamais cessé de vous le dire. Relisez ce que vous écrivez avant de poster vos points de vue sur le forum. Vous faites trop pitié avec vos écrits. Lol !

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