C’est une des propositions en débat au sein de la commission 4, qui traite de la consolidation de la paix et de la cohésion nationale.

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Depuis leur apparition au début du premier mandat d’Ali Bongo, les agences, censées mettre en musique et soutenir la politique de l’émergence, ont très tôt montré leurs limites. Si depuis 2012 le palais du bord de mer tente désespérément de démontrer que celles-ci «ne sont pas des ministères bis», en ce début du second mandat, le président de la République et ses collaborateurs ont bien du mal à prouver leur véritable utilité. A Angondjé où se tient le dialogue politique national, l’opposition et la majorité se sont presque mis d’accord : il faut en finir avec ces agences.

Au sein de la commission 4, qui traite de la consolidation de la paix et de la cohésion nationale, l’on estime que ces structures mises en place sans que le besoin ait été véritablement exprimé doivent, soit être repensées soit être simplement supprimées. Un des principaux reproches faits aux agences est l’inévitable chevauchement entre les missions et les actions des ministères sous l’autorité desquels elles devraient normalement être placées. Sauf que la réalité est toute autre : les agences dépendent directement de la présidence de la République. Mieux, au regard des coûts liés à leur fonctionnement, leur existence pose un problème de gouvernance économique.

«Nous ne voyons pas très bien l’importance de ces agences puisque celles-ci ont naturellement repris les attributions des différents textes organiques des ministères», a déclaré, mardi 2 mai, Daladier-Hubert Minang Fils, le porte-parole de l’opposition de la commission 4, disant avoir notamment abordé la question de l’ANGTI, dont le premier responsable est aujourd’hui sous les verrous, soupçonné de malversations financières.

Pour Madeleine Berre, porte-parole de la majorité au sein de la même commission, plutôt que de les supprimer purement et simplement, il convient de s’en tenir à un projet gouvernemental qui semble tarder à être mis en pratique : un plan de restructuration visant à «revoir le fonctionnement des agences». S’«il ne faut pas nier le bien-fondé des agences», la ministre de la Promotion des investissements privés, du Commerce, du Tourisme et de l’Industrie, n’a pas moins indiqué qu’il faut tenir compte de «la rationalité de la dépense publique».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. asphalt dit :

    Je suis d’accord avec la suppression pure et simple des agences spécialement cette pompe à sous (ANGTI)qui a montrée ses limites malgré la fusion de l’ANG et l’Investissemnt.Mais s’il elle doit etre restructurer alors que ce soi un simple centre technique sans toutes les attributions qu’elle dispose actuellement.

  2. boucka momie dit :

    En plus des agences, il faut se pencher sur notre administration qui ne correspond absolument pas à celle que peut disposer un pays sous- développé. En effet, notre administration est le reflet de ce qui se passe en France notamment! La question est de savoir si nous disposons actuellement des ressources humaine et financière capables de gérer ce type de structure non seulement de par ses lourdeurs mais aussi toutes les adaptations à faire(procédures, formation des hommes et femmes)! non je ne crois pas. A chque fois qu il faut adapter, on est obliger de les appeler et lorsqu ils viennent, le personnel censé mettre en application ces changement n est pas non plus pret. Donc, il n y a pas seulement les agences à supprimer ou fusionner mais toute le structure de l administration à revoir(suppression de certaines administrations budgétivores, fusionner d’autres). En fait c est le mode de fonctionnement du pays qu il convient de revoir pas uniquement les agences!

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