Dans un communiqué publié dans le quotidien L’Union, le 4 juillet dernier,  le président de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) annonçait la domiciliation des services de cette structure à la cité de la Démocratie. Un retour qui suscite des interrogations.

L’entrée de la cité de la Démocratie (à gauche) et le rond-point et du même nom à Libreville (un peu avant la fameuse cité). © Assemblage Gabonreview

L’entrée de la cité de la Démocratie (à gauche) et le rond-point du même nom à Libreville (un peu avant la fameuse cité). © Assemblage Gabonreview


 
Dans un communiqué laconique, le président de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) a annoncé le déménagement de l’institution, sans en apporter les justifications. Et pourtant, il s’agit d’un retour à la Cité de la démocratie où elle fut logée pendant des années. Du coup et eu égard au rôle de la Cenap dans le processus électoral entamé, toutes les interprétations ont cours. Certains observateurs estiment que ce «repli dans un lieu hautement sécurisé n’est pas fortuit». Surtout que de nombreux citoyens l’apprennent par la bande, le communiqué officiel étant quasiment passé inaperçu.
«Ce déménagement traduit une volonté de fuir les représailles de la population au cas où elle ne jouerait pas convenablement son rôle pendant la prochaine élection présidentielle», affirment d’aucuns. «Que craignent-ils», s’interrogent d’autres.  «Il y a anguille sous roche», entend-on çà et là. «On ne peut pas nous expliquer pourquoi ils quittent Kalikak pour s’exiler à la cité de la Démocratie si tant est qu’ils ont vraiment l’ambition de bien faire leur travail», a commenté un quidam, qui y voit une volonté de «mettre en place un mécanisme de fraude». «C’est possible qu’avant, pendant et après la prochaine élection, il y ait plus de travail qu’avant. Ils vont certainement recruter du personnel. On peut aussi voir la chose ainsi», a expliqué un autre observateur, jouant la carte du bon sens et essayant de calmer les ardeurs.
Quoi qu’il en soit, la Cenap n’est pas la seule institution à avoir déménagé à l’approche de la présidentielle. Pour rappel, le ministère de l’Intérieur s’est déporté hors de la capitale, dans la commune voisine d’Akanda. De quoi nourrir tous les soupçons et alimenter tous les doutes…
 

 
GR
 

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