Alors que le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, avait déjà souligné que l’indiscipline ne saurait être tolérée au sein des forces de l’ordre, en plus du fait que le 7 juillet dernier, Jean François Ndongou, ministre de l’Intérieur, avait enjoint les policiers à l’exemplarité, sans omettre les rappels à l’ordre du commandant en chef de ce corps, le général Léon Mistoul, certaines nouvelles recrues des forces de police nationale font fi de toute observance, imposant leur loi personnelle et violente hors de tout cadre légal.

Urbain Edo Mimbimi, le jeune pompier agressé par un policier abusant de ses prérogatives - © D.R.

Il ne se passe plus une semaine sans qu’on ne relève les écarts de conduite de jeunes recrues des forces de sécurité nationale. Si ce ne sont pas des rackets, des braquages ou des vols, ce sont des agressions sur la population qu’elles sont censées protéger auxquelles se livrent ces vauriens en uniforme.

Deux semaines à peine après l’agression d’un militaire qui avait été grièvement blessé par des policiers à Awendjé, dans le troisième arrondissement de Libreville, c’est au tour d’un sapeur-pompier en service à l’aéroport international de Libreville (ADL), le nommé Urbain Edo Mimbimi, 30 ans, de faire les frais d’une énième agression opérer par le jeune Yann Olivier Akoghé, 21 ans, le 5 novembre 2012 en fin d’après-midi à l’ex-gare routière, dans le même arrondissement de Libreville.

Un acte qui vient remettre sur le tapis la question des critères de recrutement et de la qualité de la formation qui est donnée à ces nouvelles recrues. La redondance de ces actes violents participe à semer l’angoisse au sein de la population et le doute s’installe sur la fiabilité des officiers de sécurité et de police. On s’interroge à juste titre sur leur compétence à assurer la sécurité des personnes, des biens et services, ce qui devrait être le cœur de leur mission.

Selon une source judiciaire, «le soldat du feu roulait dans le sens Rio/ex Gare-routière au volant de sa voiture. Arrivé au carrefour STFO, le gardien de la paix qui se trouvait à bord d’un taxi lui a intimé l’ordre d’aller se garer plus bas. Le sapeur-pompier, dont la voiture portait une annonce de vente, s’est dit qu’il s’agissait d’un potentiel client. Mais lorsque le policier est descendu, il l’a sommé de lui remettre les clés de son véhicule. Devant son refus de s’exécuter, Yann Olivier Akoghé, qui n’était pourtant pas de service, lui a donné une raclée, déclenchant ainsi une rixe. Se sentant acculé, le jeune policier a sorti sa paire de menottes et en a asséné plusieurs coups à son protagoniste au niveau de la tête, le blessant grièvement».

Cette altercation démontre amplement combien certains membres des forces de police nationale se considèrent au-dessus de la loi, si tant est qu’ils la connaissent, et autorisés à tous agissements, qu’ils soient justifiés ou pas. Malgré les multiples rappels à l’ordre de leurs supérieurs, du ministre de l’Intérieur jusqu’au président de la République.

«Après cette agression, le militaire a décidé de traîner son bourreau devant les tribunaux. C’est ainsi qu’il est allé faire sa déposition à la direction générale des recherches (DGR), avant d’être admis dans une unité sanitaire de la place. L’agent indélicat a été aussitôt interpellé et placé en garde à vue en attendant d’être présenté devant le procureur de la République, qui statuera sur son sort», a conclu la source.

Lors de son interpellation, a relevé une source anonyme proche de l’enquête, «le jeune policier présentait une haleine avinée ce qui qui crédibilise la thèse d’un comportement déviant dû en partie à l’alcool». Dans sa déposition, le policier a dit avoir agi «en état de légitime défense, le soldat du feu s’étant montré plus fort que lui (sic)».

Le jeune policier encourt la réclusion criminelle et une exclusion définitive des forces de police nationale pour coups et blessures volontaires et abus d’autorité, deux délits sévèrement punis par le Code de procédure en vigueur. Reste à voir maintenant si la justice, assez peu encline ces derniers temps à appliquer la loi de manière équitable, osera sévir.

 
GR
 

17 Commentaires

  1. L'observateur dit :

    Ah quel pays? Vers qui devons nous trouner quand on est poursuivi par des braqueurs? Je ne savais qu’un jour j’allais regretter l’époque des « braza bleu ». Même s’ils prenaient eux mêmes la fuite devant les braqueurs, mais ils ne nous agressaient pas. On était tous des victimes de ce système qui reste le même et qui ne fait que changer de peau. C’est ce que j’observe quoi!!!

  2. scha dit :

    Il faut sévèrement punir cet indélicat!!pour moi, la meilleure sanction serait de la rayer des effectifs de la police, assorti d’une amende forte pour réparer le dommage causé au pompier! Il ne s’est même pas gêné qu’il avait plus agé en face de lui! cette histoire nous montre qu’il y a bien de personnes qui entrent dans les corps juste pour ne pas chômer, et non pour amour du métier, d’où ces déviations!!

  3. Nelson Mandji dit :

    Et le motard, mince, promotion 2011, insolent, toujours à tendre des pièges aux automobilistes, à les accuser d’infraction (mauvais parking, brulure de feu rouge, etc.) A deux reprises, pour avoir contesté son manège m’accusant d’avoir brulé le feu et sur que devant ses collègues ripoux ce sera ma parole contre la sienne, il a menacé de me faire frapper. Si maintenant nous devons faire face à de fausses infractions qui poussent les flics à nous violenter, on va devoir s’armer en conséquence, vu qu’ils deviennent les ennemis des citoyens.

  4. moi makaya dit :

    le problème est plus profond que ça, il est culturel. quelle image notre pays renvoit de ses forces de l’ordres? et quelle incitation y a t-il a susciter des vocations à ces métiers? près de 90 % des gabonais sont scolarisés et tous veulent travailler dans un « bureau » ou avoir les mêmes métiers et lesquels? les plus en vus biensûr. l’offre dépassant ainsi la demande, on se retrouve avec des chômeurs pour quelques uns diplômés ou pour d’autres ayant un niveau 3ème et ayant quitté le circuit scolaire depuis longtemps, vivants de petits boulots (bricoles) jusqu’au jour où une opportunité se dessine alors à la police ou à la gendarmerie. ce n’est pas une vocation qui a été suscité mais au contraire c’est par défaut qu’un tel choix se fait ayant en vu le salaire ou les opportunités de se faire de l’argents froduleusement à cause justement de la liberté dont juisse nos forces de l’ordre. cela est évidemment bien tentant au vu de la situation du chômage dans notre pays. la deuxième chose c’est que de tels recrutements nécessites un certains profils qui cadre avec la fonction (corps assé musclés ou imposants, regard froid, courage abnégation, détermination etc…) c’est pas un petit intellectuel qui va réunir ces critaires. du coup il nous reste alors une tranche de jeunes qui repond à ce profil. celle des têtes brûlés et récalcitrants facile de colère à la gachette facile (laissé allé, allant jusqu’à oublié le rôle principal d’un agent de service de l’ordre). qui a dit que ces métiers n’étaient pas intéllectuels bien au contraire veiller à la sécurité des gabonais nécessite un savoir faire important et une idéologie qui combat contre la fraude et la corruption, contre l’injustice, rendant à césar ce qui est à césar. du point de vu ethique, nous avons largement dépassé les limites et nous sommes alors là aussi plus bas que bas. comment ne peut-on pas maitriser la loi en tant qu’élément de force de l’ordre? connaitre ses droits et ceux des civils est la moindre des choses pour se protéger en cas de dérapage. porter la main sur un civil est un acte grave vis versa. quoi qu’il en soit, il est plus avantageux à l’état de montrer à nos jeunes l’intérêt qu’il ont à postuler pour un tel job et le respect de la personne physique qui doit aller avec, tout en faisant respecter l’ordre.

    • GNINGONE Joâna dit :

      ah toi makaya, si l’état (tout ceux qui le compose) pouvait te lire et voire comme moi la justesse de ces parole, je pense alors que nous ferons un grand pas vers cette émergence tant prônée par le chef dudit état!!! avant, ce n’était qu’une impression, mais la récurrence des faits démontrent que l’enrôlement au sein des corps habillé ne se fait sur aucun critère à part celui d’avoir un parent en haut qui va glisser le dossier qu’importe les compétence du postulant. pourquoi s’étonner des résultats alors? faudrait il attendre que de tels actes soient commis pour que l’on révoque l’agent en question? un audit devait être fait au sein des corps pour en extraire la racaille et leur faire suivre une formation qui servirait de recyclage mental et psychologique.

  5. Ndambo dit :

    Tout ça est à l’image de notre pays, rien ne va. Sauf chez les propriétaires du Gabon, ils font des concerts à coup de millions du contribuable, ils achètent des villas et font des shoppings dans les plus grands magasins etc. L’armée et la police sont maintenant nos bourreaux, les étrangers nous tuent. S’il y’a 30 ans un nganga m’avait prédit que nous vivrions ce genre de choses, je n’aurai pas pris ce voyant au serieux. Nous courons vraiment vers la fin de quelque chose.

    • Infos juste dit :

      N’importe quoi! Un policier bastonne un soldat du feu, c’est la faute d’ABO! Un autre se fait licencier pour vol ou racket, c’est la faute d’ABO! Un autre refuse de faire des effort et croupie dans le chômage, c’est la faute d’ABO! Quelqu’un détourne des fonds, c’est la faute d’ABO! Un petit garçon viol sa propre mère, c’est la faute d’ABO! Un autre meurt en prison pour sodomie abusive sur sa personne, c’est la faute d’ABO! Des parents irresponsables poussent leurs enfants à la prostitution, c’et la faute d’ABO!…on a l’impression que TOUT les ACTES posés par les CITOYENS incombent à ABO!! Et la responsabilité individuelle dans tout ça? Pffffff…c’est triste d’avoir une vision aussi étriquée!!

  6. Vianney Presley Madzou dit :

    Combien sont-ils, policiers, militaires et même magistrats dont les véhicules sont en règle? Je n’exagerais rien si je répondais aucun. Ils n’ont pour seul laissez-passer que leur carte professionnelle. Comme si celle-ci les mettait au-dessus des lois. Et ce sont paradoxalement ces personnes qui veillent au respect des lois. Que pensent nos autorités de cette situation? La loi s’applique à tout le,monde sans exception aucune.

  7. CLG dit :

    L’exemple vient d’en-haut! L’illégitimité des dirigeants mêlée avec l’impunité conduisent à de tels comportements. Sans oublier que le régime en place, pour protéger la dictature, s’est lancée dans un recrutement sans précédents de jeunes, inclus d’anciens voyous, sans formation adéquate, pour gonfler les effectifs des forces du désordre et la répression. Nous avons besoin d’un changement et d’une remise à plat de toutes nos institutions. Le pays va mal!

    • Infos juste dit :

      C’est ça! Avec les salafistes de l’ex UN tout les maux vont disparaître et le Gabon deviendra le paradis sur terre!! Les américains ont boudé Bill Clinton, mais l’on regretté en ayant W.Bush! La violence vient des militants de l’ex UN, il suffit de suivre l’actualité. Il faut arrêter de remettre la faute sur quelqu’un pour des faits qui incombent à la responsabilité individuelle. Quant à votre pseudo dictature, je vous conseil de faire un tour en RDC, au Congo Brazza à côté, au Cameroun ou en Guinée Equatoriale et je pense que vous ne parlerez plus jamais de dictature au Gabon et que vous serez content d’y vivre!! Mieux, allez en Corée du nord, en SYRIE ou en RUSSIE peut-être que là vous comprendrez. Arrêtez de distraire les gabonais avec votre pseudo dictature qui n’existe que dans vos têtes!!

  8. Ya Mouts dit :

    Si les agents des forces de l’ordre qui ont pour missions de: protéger les personnes et des bien, ne jouent plus leur rôle premier, c’est que c’est très grave. Les citoyens sont vraiment en danger. On a pas tous les mêmes moyens pour s’offrir les services d’un vigile ou même d’un garde du corps. Ce fonctionnaire de l’Etat doit mériter d’aller occuper sa place directement à sans famille, sans oublier une forte amende pour le dommage causé au soldat du feu.

  9. justice dit :

    vous comprenez maintenant,à quel genre de personnes les populations qui ont marché le 15 Aout 2012 étaient confronté,des casseurs,des voyou,des fumeurs de chanvre,voici les forces de l’ordres avec lesquelles nous allons contruire un pays émergent,des gens sans aucun niveau scolaires betes comme des animaux,pret à matter les gabonais,ce n’est que le commencement.un jour le chien fini toujours par mordre son maitre

  10. ongoundou dit :

    Foutaise c est donc poufr ca que certains civile qu nous sommes ne respecton pas
    No soldat? Tout le temps moi j observe des civile qui minimise le travail des soldat qui a dit que soldat doit rester discipliner pour assumer les humlliation ne sont ils pas des humains?
    N importe qui parle au flic allor que se dernier est celui grace a qui nous pouvons
    Esperes dormir sans craint
    Quant le vitoyens est indiscipliner faut aussi le corrger. C est comca.
    Dans les rues je remarque des soldat qui gallere pour avoir un simple taxi
    Et l orsque ya la premiere occasion l element demande et propose meme pour une destination
    Mais le taxinman ignor la demande de celui qui va mettre en marche
    La machine pour le bon fonctionnement des choses
    Parler pas tjr des soldat gabonais come si c etait des moins que rien.
    Et je ne sais meme pas ce que le nom du president a a y voir
    C est soldat ont peut etre comit cet actes
    Mais ya t il des faits sans causes
    Pourquoi n ont il pas toucher ailleurs que se mr
    Vous savez le job de lotre. Faut respecter

  11. ongoundou dit :

    Qui sommes nous pour juger?y a t il des faits ssent causes?

  12. patrik LEPOINT dit :

    Cmt êtes vous surpris?
    qui recrute -ton dans les forces de l’ordre pour bronzer au soleil?
    On recrute tous les ratés de chaque famille, les paresseux, les braqueurs pour leur donner une couverture en or pour leur permettre de voler , violer, arnaquer, raquetter … sans toutefois être inquiéter

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