Lancée le 17 juillet dernier, l’opération Bons de caisse a mis en exergue un métier quelque peu méconnu dans l’administration publique gabonaise : le Directeur central des Ressources humaines (DCRH). Nouveaux roitelets, ils en font voir de toutes les couleurs aux fonctionnaires : arrogance, menaces, confiscation de dossiers,

Illustration. © Shutterstock/Gabonreview

 

Créée en 2013-2014 pour remplacer le bon vieux «chef du personnel» ou le «directeur central du personnel» d’antan, la fonction de DCRH devait être un savant mélange de capacité d’écoute et de gestion rationnelle des ressources humaines. Or, les titulaires de ce poste stratégique qui devaient être des facilitateurs se révèlent être des éléments bloquants ! Au grand dam des agents publics. Les DCRH façon 2015-2018 se comportent comme les nouveaux roitelets de l’administration. Ils sont toujours peu enclins à écouter, à servir et à partager. Mieux, ils manquent, pour la plupart, de courtoisie à l’endroit des agents dont ils doivent suivre la carrière. Ce nouveau type de roitelet dans l’administration gabonaise fait la démonstration quotidienne de sa capacité de nuisance et sa volonté de s’afficher comme de nouveaux «gladiateurs» prêts à écraser l’interlocuteur !

Quand ils ne raccrochent pas au nez de leurs correspondants, durant les deux derniers mois on aura entendu d’eux de bien belles, du genre «si vous continuez de m’agacer, je brise votre carrière», «je me fous des directives de la hiérarchie, c’est moi qui décide et qui remonte les informations à la hiérarchie», «sortez de mon bureau !», «deux mois sans salaire, est-ce si grave ?!» À une ou deux exceptions près, les DCRH de l’administration publique d’aujourd’hui sont résolument imbus de leur personne, pour ne pas dire qu’ils se montrent «mal élevés», pour reprendre le qualificatif flanqué à l’un d’eux par un directeur de cabinet de ministre à l’Immeuble Interministériel de Batterie IV, iil y a quelques jours. L’irrévérencieux DCRH refusait d’exécuter des instructions d’un ministre sur une situation limpide.

Facilitateurs ou éléments bloquants ?

En un mot comme en mille, les DCRH sont devenus les éléments bloquants de l’administration gabonaise au lieu d’en être les facilitateurs. Depuis le 17 juillet, ils ont administré aux agents publics en particulier, et l’opinion en général, la preuve de leurs défaillances, de leur incapacité à construire un discours rationnel, et de leur seule volonté de nuire. En dépit des multiples séminaires de renforcement des capacités auxquels ils prennent part depuis quatre ans aux frais du contribuable qui n’a cessé d’en donner, ils font de l’administration à la tête du client. Très peu d’entre eux donnent le sentiment de bien connaître l’environnement professionnel dans lequel ils évoluent. À titre d’exemple, ils prétendent ne dépendre que de la direction générale de la Fonction publique et pas du tout des responsables de l’administration dans laquelle ils travaillent. Ils construisent ainsi des murs au lieu de décloisonner.

Éléments bloquants devenus, ils ont décidé d’en faire voir de toutes les couleurs à certains compatriotes, dont les dossiers sont confisqués dans leurs bureaux. Il y a encore, en effet, quelques milliers de fonctionnaires n’ayant pas perçu leurs émoluments depuis deux mois par la seule faute de ces nouveaux roitelets qui refusent de planifier et de dessiner la nouvelle administration tant souhaitée.

Visiblement excédé par ce type de comportements, un haut fonctionnaire, ancien conseiller du président de l’Assemblée nationale voulant regagner son administration d’origine, a tenté d’aller rencontrer le directeur général de la Fonction publique (DGFP). Objectif : lui exposer les «misères» que lui fait subir le DCRH de son administration d’origine depuis le mois de juillet (il en était alors à deux mois sans salaire) mais, manque de pot, le DGFP ne reçoit que sur rendez-vous. Ce haut fonctionnaire est en passe d’atteindre son troisième mois sans émolument… Des situations de ce genre (changement de corps, retour de congés, retour à l’administration d’origine) semblent être insolubles pour ces «éléments bloquants».

L’encyclopédie participative Wikipédia renseigne qu’un DCRH doit avoir une capacité d’écoute, savoir communiquer, synthétiser, organiser, prioriser, contrôler, assurer le suivi administratif des agents de l’organisme, mais aussi motiver et savoir gérer ses émotions et surtout faire preuve de courtoisie et d’humilité. Des qualités qui manquent à un très grand nombre de ces DCRH, qui donnent ainsi plutôt le sentiment que ce métier leur demeure méconnu.

 
GR
 

11 Commentaires

  1. Dago dit :

    Vous racontez n’importe quoi dans cet article. Ce sont les voleurs et tricheurs qui font du bruit. Faites une analyse approfondie des résultats des différentes opérations et vous comprendrez que beaucoup de compatriotes vivant à l’étranger perçoivent une rémunération indue.

    • Fayo dit :

      Tu mens comme ton père le diable. Chaque gabonais connaît au moins une personne qui de retour des congés, travaillant à l’intérieur, regagnent son administration a du mal à toucher son salaire depuis au moins deux mois. J’en connais et ce ne sont pas des fonctionnaires fantômes. Les fonctionnaires vivant à l’étranger ne sont pas permis les Makaya. Ils sont dans les familles, Bongo, Assélé, etc. et vous les militants pdg. Et ces vrais voleurs n’ont pas eu besoin de faire votre ressencement pour que vous les laissiez passer entre les mailles du filet. Des innocents payent votre gouvernance médiocre basé sur le clientélisme pour acheter les consciences. Vous avez tant besoin de corrompre pour conserver un pouvoir usurper et ce n’est pas vous qui allez mettre fin aux pratiques que vous avez institué. Vous voulez juste faire du buzz et ce qui vous fait jouir le plus: voir les gabonais souffrir.

    • orema dit :

      ici il n’est pas question des conclusions de ce recensement mais de l’attitude des DCRH qui ne facilitent pas la tâche à certains agents de leur administration. et ces faits sont vrais.

  2. Mbonga la Future Exilée dit :

    Il faut que les choses bougent également au niveau du « Dcrh » du Ministère de la communication.

  3. AKOMA MBA dit :

    Bjr. Merci pour votre article édifiant. Vous faites bien de dénoncer cette attitude des nouveaux DCRH dans nos administrations. Je suis spécialiste en Gestion des Ressources Humaines ( GRH ) et la situation telle que vous la dénoncée est exacte. Cette fonction noble requiert à son titulaire non seulement un niveau d’études solide ( Bac+5 minimum ), mais exige des qualités humaines avérées telles que la psychologie,l’ouverture d’esprit,la courtoisie, la politesse etc; mais aussi la maitrise parfaite de son environnement socio-professionnel. Tous ces éléments font de vous un bon Manager de la ressource humaine ; qui constitue la première richesse d’une entreprise ou administration.

    Or malheureusement bon nombre de nos DCRH excellent dans l’incompétence, la non maîtrise des principes fondamentaux de cette fonction, et brillent surtout par le mépris et leur arrogance ; c’est le cas au Ministère de l’économie numérique ( Communication) pour ne citer que cette administration, où les bons de caisse sont remis à la tête du client. Des pères et mères de familles continuent à faire des pieds de grues, sans pour autant imaginer la rareté d’argent de taxi, les risques d’AVC ainsi que d’autres troubles psychotiques au regard de leurs âges ( la quarantaine révolue ) pour la plupart.

    • Fayo dit :

      Les dcrh de l’administration gabonaise ont pour la plupart juste le diplôme de militant du PDG. Ils sont là où leurs compétences ne les auraient jamais conduit si ce n’est la carte du partie. On ne donc avoir que des sauvages « mal élevés »

  4. Ange BOUSSAMBA dit :

    Le dcrh des Eaux et Forêts et celui de l’égalité des chances et des Affaires étrangères sont à ranger dans le même casier des roitelets qui ne connaissent ni courtoisie, ni humilité. Law-Son se doit d’être plus respectueux de ses interlocuteurs et de sa hiérarchie.

  5. Ange BOUSSAMBA dit :

    Le ministère des affaires étrangères, haut lieu de courtoisie et d’élégance morale, n’a pas le DCRH qu’il mériterait. Je souhaiterais que les directeurs centraux des RH fassent l’objet d’une enquête de moralité avant leur nomination, car beaucoup de ceux qui occupent cette fonction donnent à douter de leurs compétences réelles. Sont-ils vraiment des hommes et des femmes au fait de leurs missions ?

  6. jo fi dit :

    Le DC en question cherche à faire avaler ou signer les faux dossiers revenus de France facilement, et comme il a trouvé garçon, il critique! On sait!

  7. jo fi dit :

    Le DC en question cherche à faire avaler ou signer les faux dossiers revenus de France facilement, et comme il a trouvé garçon, il critique! On sait! Ceux qui ont été démis de leur fonction n’étaient plus revenus chez les dcrh pour des réaffectations.Imbus de leur personnalité, ils pensaient que ça allait tjrs marché :bouffer sans travailler. Beurkkk.

  8. Patrick ANTCHOUET dit :

    Honnêtement, les DCRH peuvent dire tout ce qu’ils veulent, comme le fait le fameux Jo Fi, il faut reconnaitre qu’ils ne sont pas bien élevés. Leur méconnaissance de l’administration et de ses us et coutumes est évidente, visible et palpable. On apprend par ailleurs que certains d’entre eux auraient été nommés par JM Ogandaga sans avoir suivi la formation, tel cet administrateur de santé devenu DCRH sans avoir suivi la formation.

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