Les lecteurs de l’édition en ligne de l’Agence gabonaise de presse (AGP) ont été privés d’information le 22 septembre 2014, le site www.agpgabon.ga ayant été piraté.

Le site de l’Agence gabonaise de presse tel qu’il apparaissait dans la journée du 22 septembre 2014. © Gabonreview
Le site de l’Agence gabonaise de presse tel qu’il apparaissait dans la journée du 22 septembre 2014. © Gabonreview

 

Le site web de l’Agence gabonaise de presse (AGP) a été victime d’un piratage informatique revendiqué par un hacker belge dénommé «Rasta 404 & Only Pwnd», qui l’assimile à un exercice de mise en évidence des carences et limites du site. «Ce n’est rien de personnel, nous voulons juste vous montrez que votre site est vulnérable», a-t-il déclaré sur le nouveau mur du journal coloré de noir avec une image de l’actuel président de la Russie, Vladimir Poutine, esquissant quelques pas de danse en smoking noir.

Le site, restauré dans la soirée du 22 septembre 2014. © Gabonreview
Le site, restauré dans la soirée du 22 septembre 2014. © Gabonreview

Décidément, le sort s’acharne sur l’AGP. Après la disparition des kiosques de son quotidien, Gabon Matin, depuis une semaine, c’est maintenant son site qui disparait de la toile mondiale. Et, cette fois c’est le mutisme total de la part de la direction de cet établissement public en pleine décadence.

Les responsables de cette entreprise doivent-ils percevoir «l’acte et son message», qui restent cependant condamnables, et qui intervient quelques heures après le remplacement de leur président du conseil d’administration, Lin Joël Ndembet par Jacques Sima, comme une invite à sécuriser leur système où simplement une opération visant à déstabiliser leur structure ?

Tout est bien qui fini bien. Dans la soirée, le site était à nouveau consultable. Des journalistes de l’AGP soutenant qu’il avait été réparé. Mais, le « Belgium Haker » qui annonçait qu’il n’y avait rien de méchant à son acte, n’a-t-il pas simplement désactivé sa capture du site. Les problèmes de l’agence gabonaise ne sont pour autant pas terminés : le quotidien Gabon Matin qu’il édite devrait ne pas être en kiosque ce matin, ainsi que l’a indiqué un membre de cette rédaction.

 

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. nza fe dit :

    Je vous fais parvenir ici un article paru dans Gabonlibre qui tente de donner des explications sur la situation de décadence dont semble plonger l’AGP.

    AGP dans un état comateux : Son cas sera traité aux prochains états généraux…

    Prévus se tenir cette fin du mois, les états généraux de la communication auront entre autres sujets à débattre la situation comateuse de l’Agence gabonaise de presse (AGP), jadis instrument de souveraineté en matière de presse en ligne. Pour cause, cette agence étatique est confrontée depuis 2009 à de sérieux problèmes de fonctionnement ainsi que de la qualité du service offert ; que ça soit au niveau du fil, du site internet ou du journal « Gabon matin », ayant une énième fois disparu des kiosques depuis lundi, rien ne marche plus vraiment.
    Le président du conseil d’administration de l’AGP et par ailleurs directeur de publication du quotidien « l’Union », Lin Joël Ndembet vient dernièrement de tenir une énième réunion semble-t-il de « crise » avec l’ensemble des journalistes affectés à la rédaction principale de cet organe de presse gouvernemental, en présence du directeur Olivier Mouckétou ainsi que de son adjoint, Jean Baptiste Ella Zué. Le but de cette ennuyeuse rencontre d’autant qu’elle a été une de plus n’ayant débouchée sur aucune mesure de ressaisissement, si ce n’est que M. Ndembet se prêtait là comme à son habitude à son exercice préféré, celui de faire dans le pur dilettantisme sans accoucher quelque chose de concret.

    Mais une chose a été cependant perceptible durant cet échange qu’il a eu avec le personnel rédactionnel du quotidien Gabon matin. En effet, l’homme, contrairement à un passé récent où il affichait ses grands airs de suffisance, a paru plutôt à la fois courroucé et embarrassé, en faisant profil bas.
    L’origine du changement d’attitude de cet émergent devenu est à rechercher au sommet de l’administration. Heureusement que lui-même, il ne s’en est pas caché lorsqu’il s’est adressé en introduction aux agents de l’AGP : « deux points essentiels sont inscrits à l’ordre du jour de notre réunion à savoir, le fonctionnement et le contenu du journal Gabon Matin dont les plus hautes autorités ne sont pas du tout contents de la qualité du service offert», a introduit l’homme le plus puissant de la presse écrite au Gabon du fait qu’il dirige à lui seul « l’Union » et « Gabon matin », deux quotidiens pro gouvernementaux, sinon gouvernementaux.

    Ce dernier a laissé entendre donc que fort de la situation de contre productivité à laquelle l’AGP semble irréversiblement ne pas conjurer depuis son départ en 2009 en tant que directeur, son cas allait désormais être remis entre les mains des professionnels de la communication par le billet de la tenue des Etats généraux de ce secteur.

    Selon lui, l’avenir de ce média d’Etat ainsi que celui de ses dirigeants actuels, se décrit maintenant en pointillé. Se voulant un peu plus clair, l’ami personnel du président de la République Ali Bongo Ondimba a dit à qui veut l’entendre que leurs jours sont désormais comptés à cause de leur incompétence.
    Disant avoir été récemment sommé par l’actuel ministre de la communication, Pastor Ngoua N’neme de lui pondre un rapport qui devrait pouvoir expliquer les problèmes liés au dysfonctionnement et à la qualité du contenu du journal, M. Ndembet, qui a voulu paraître comme un élément étranger au problème, a tout d’abord demander aux agenciers de se confier à lui, notamment en lui indiquant les facteurs bloquant la bonne marche de l’entreprise, tout en lui faisant également des propositions pour y remédier.

    Mais comme les anciens de la boîte savent pertinemment que le problème de l’AGP est Lin Joël Ndembet lui-même, ils se sont contentés de le distraire, en se réservant de l’aider dans cette tâche que le ministre l’a confié.

    Pour comprendre l’origine des problèmes qui minent actuellement l’AGP il faut tout simplement partir de 2009, date à la quelle Lin Joël Ndembet est nommé directeur de cet établissement public, en bénéficiant du parrainage de Laure Olga Gondjout, son mentor alors secrétaire général de la présidence.
    Le but officiel de cette nomination : convertir l’hebdomadaire Gabon matin en deuxième quotidien du pays dont la ligne éditoriale consistait à défendre la politique du nouveau locataire de la maison de marbre du bord de mer.

    Mais, le but inavoué et officieux de Lady Gondjout était d’une part de faire main basse sur la subvention que l’Etat verse à l’AGP et d’autre part, de faire mourir à petit feu l’AGP en tant que média en ligne d’autant plus qu’elle était en concurrence avec Gabonews, journal en ligne créée par Mme Gondjout-beaucoup de projets et matériels destinés à l’AGP furent alors détournés au profit de la structure privée de Gondjout.

    Pour atteindre ce but, la Lady gaga gabonaise proposera à son valet Ndembet de monter un dossier en béton tendant à réclamer plus de financement à cause du nouveau produit qui allait voir le jour. Alors qu’elle-même allait se charger de fluidifier tous ses réseaux afin que cette requête soit entendue au sommet de l’Etat. C’est ce qui fut fait, connaissant la roublardise de dame Gondjout, le budget de fonctionnement de l’AGP fut revu à la hausse à environ deux milliards de nos francs.

    Début de la « Fiesta » : C’est alors à ce moment précis que les détournements ont débuté. Pour vouloir cacher son jeu aux anciens agents, Le petit sékiani de Nkembo fait dans du saupoudrage, du culte de la personnalité, du tribalisme, des intimidations et procède aux renvois de certains anciens agents fonctionnaires et contractuels au prétexte qu’ils n’étaient pas productifs. La raison était plutôt ailleurs : Ces derniers pourtant des professionnels assermentés, le boudaient et lui faisaient ombrage. C’est ainsi qu’il se décide d’aller recruter au sein de sa famille, sa belle famille et jeunes francs maçons en herbe pour notamment justifier ses nombreux détournements et constituer ainsi sa propre bande de supporters auxquels il confiera de gros avantages au détriment des anciens.

    En effet, « Lin Jo » attribuera des salaires faramineux à ses nouvelles recrues dont l’entièreté n’a jamais exercé notamment le métier de journaliste car n’ayant ni le profil ni le niveau ni aucune expérience professionnelle dans le domaine. Pis, avec moins de deux ans d’apprentissage du métier sur le tas, il les fait monter en grade en les bombardant rédacteurs en chef, chef des pages politique, économie, société et culture, et autres postes au sein de l’entreprise. Faisant sien l’adage qui dit qu’il faut diviser pour mieux régner, il instaure un climat de suspicion, de mésentente, de haine, et d’autoritarisme. En piétinant tous les anciens agents qu’il a trouvés.

    Il met alors en place une véritable injustice pour ce qui est de conserver ou d’attribuer certains avantages. Ainsi donc, sous sa direction, il fera disparaître certains acquis sociaux, legs de l’ex directeur François Essono Obiang, un homme intègre que Laure avait demandé sa tête à la suite de son refus de licencier un employé sur des bases subjectives. A l’AGP, tu ne peux plus prendre un crédit, ni sollicité une avance sur salaire comme cela se faisait dans le passé grâce à l’instauration d’une caisse de secours, ni escompté un crédit maison, etc.

    Seuls les thuriféraires de Ndembet peuvent y prétendre. Pour exemple, il octroie à son bon vouloir les primes de rendements estimées à 300.000 FCFA pour le moins payé à un seul service où logent sa nièce et ses copines.

    Des audits qui ont été dernièrement commis ont révélé de gros trous mais sans que les responsables ne soient entendus sur ces malversations. Sa belle sœur affectée par lui comme agent comptable de l’AGP, Natacha Oyouomi, exaspérée par cette gabegie financière, avait même été sacrifiée sur l’autel des intérêts personnels de Ndembet et de sa maman Laure, pour l’avoir à maintes reprises rappelé à l’ordre.
    Aujourd’hui, avec le recul, on peut dire sans risque de se tromper que Ndembet est venu à l’AGP dans le seul but de piller et de faire en sorte que l’Etat ferme l’AGP, un instrument de souveraineté. Car comment comprendre que ce dernier pourtant DP à l’Union devenu, il avait toujours la mainmise sur l’AGP. Tous les directeurs l’ayant succédé n’étant que de simples marionnettes car c’est lui-même qui les proposait en réalité.

    Le bilan couvrant la période 2009 à 2014 se passe de commentaire. Jamais l’AGP n’a connu de telles difficultés de gestion : le journal faute de s’acquitter des frais d’impression à Multipress, est absent des kiosques depuis lundi. Rien que pour ça, l’Etat devait déjà limoger l’actuelle direction. Et ce n’est pas la première fois que cela arrive pour un journal qui se veut être crédible auprès des clients et des annonceurs en tant que deuxième quotidien du pays. Simplement à cause de l’incompétence et du vol organisé par ses anciens -nouveaux dirigeants dont Lin Joël Ndembet.

    Après avoir de manière sommaire présenter les facteurs qui mettent à mal aujourd’hui le fonctionnement normal de l’AGP, chers lecteurs, vous comprenez donc logiquement que le mal de l’AGP c’est Ndembet.
    D’ici janvier a-t-il dit lui-même, le journal risque de disparaître à jamais des kiosques faute de financement pour son coût d’impression. Où va-t-on alors trouver l’argent qui servira de payer les salaires des « bras cassés » qu’il est allé recruter dans la rue et dans sa parentèle pour l’aider à faire le « chiffon » Gabon matin ? Wait and see !

    Givens Packa

  2. nza fe dit :

    C’est extrêmement dangereux ce qui vient de se passer… le site de l’AGP étant un site officiel cela veut dire que n’importe quel pirate informatique peut glisser ou manipuler des informations officielles. Ce hacker belge a même aidé le Gabon en dévoilant ainsi depuis son pays la vulnérabilité de notre site d’État. Alors,qui en est dans ce cas responsable? le service informatique de cet établissement public est-il défaillant? Mon Dieu quelle histoire!

  3. Madouaka dit :

    Je me demande bien qui attaque un site aussi minable, un site que personne ne consulte même pas les pdgistes, la preuve ils sont sur Gabonreview 24/24.

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