Après avoir enregistré une croissance de l’ordre de 5,4% sur la période de 2000-2010, le continent connaît une régression dans ces économies, pointant à 3,3% ces six dernières années, selon le dernier rapport de McKinsey, intitulé «MGI Lions on the Move II : réaliser le potentiel des économies Africaines».

© Gabonreview/Shutterstock

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Le cabinet d’experts-conseils McKinsey and Company, relève dans son second rapport sur les économies africaines, diffusé le 15 septembre 2016, que la croissance globale de l’Afrique s’est amoindrie. Cette situation est perceptible dans la plupart des pays centrés sur les matières premières. L’instabilité politique et les maladies ont aussi eu leur effet. Cependant, les fondamentaux économiques et les opportunités commerciales sont forts à long terme.

Selon le rapport, 11 économies représentant 60% du PIB du continent (les pays exportateurs de pétrole en plus des trois pays ayant connu le printemps arabe, c’est-à-dire l’Egypte, la Lybie et la Tunisie) affichent un ralentissement important. Les autres économies, pesant 40% du PIB, ont accéléré leur taux de croissance annuel, passé de 4,1% entre 2000 et 2010 à 4,4% entre 2010 et 2015.

«Quand vous isolez l’effet des printemps arabes qui ont affecté de nombreuses économies et la réduction de la production de pétrole et de ressources minérales, vous voyez que le reste des économies croit à un bon rythme. 41 économies croissent à un rythme de 4,4%. Le continent risque de bénéficier dans son ensemble d’une croissance de seulement 3%, mais le contexte global de l’Afrique est meilleur que dans les pays développés», a souligné le partenaire bureau Afrique de McKinsey Company, Georges Desvaux.

En dépit du contraste entre les deux groupes, le tableau d’ensemble est positif selon les estimations de Mckinsey, qui rappelle que le FMI voit l’Afrique au rang de deuxième région mondiale en terme de croissance d’ici 2020. Cette croissance ne sera plus portée seulement par les matières premières, mais par une dynamique sociale forte dont l’un des taux d’urbanisation les plus rapides au monde, et en outre par la révolution technologique accélérée. La pénétration des Smartphones passera de 10% à 50% entre 2015 et 2020.

«Vous avez environ 75 villes d’Afrique aujourd’hui qui comptent pour 44% de la consommation. Ces villes seront la pierre angulaire de la croissance, car elles abriteront, selon nos estimations, 187 millions de personnes dans la prochaine décennie. Si les efforts de ré-industrialisation fonctionnent, la production manufacturière peut doubler et passer de 500 milliards à mille milliards de dollars dans la prochaine décennie», explique Georges Desvaux.

 

 
GR
 

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