Réclamant notamment le paiement d’arriérés de bourses, les élèves des établissements publics secondaires de Franceville ont marché à travers les rues de cette commune, ce 9 mars.

Un moment de la marche à travers les rues de Franceville. © D.R.

 

C’est à travers les réseaux, et principalement Facebook, que le pays a été informé du mouvement de protestation des élèves de plusieurs établissements secondaires publics de Franceville. Marchant pacifiquement à travers les rues du chef-lieu de la province du Haut-ogooué, connue comme le bastion politique de la famille Bongo, les manifestants réclamaient le versement de leurs bourses d’études, qu’ils n’ont plus perçu depuis 2015.

La rencontre des élèves avec Jacques Denis Tsanga, le gouverneur du Haut-Ogooué. © Gabonreview

Du Lycée technique Agathe Obendze au Lycée Eugène Marcel Amogho, en passant par le collège Mamadou Lewo ou encore le Lycée catholique Jean Jérôme Adam, les apprenants ont marché comme un seul homme, exprimant par ailleurs solidarité avec les élèves pénalisées dans d’autres provinces du pays, par la grève des enseignants.

 «Nous revendiquons le paiement intégral de nos bourses. Nous voulons également que les cours reprennent normalement sur toute l’étendue du territoire national. La crise qui touche les autres provinces du Gabon touche également le Haut-Ogooué Il n’est pas question que nous ici nous poursuivons tranquillement les cours depuis le début de l’année, alors que nos frères et sœurs apprenant dans d’autres provinces ne vont pas à l’école», a confié le porte-parole des élèves.

Au-delà de leurs revendications, les élèves ont également exprimé leurs craintes face au spectre de l’année blanche planant sur leurs têtes. «Si jamais cette année est déclarée année blanche sur le plan national,  le Haut-Ogooué ne sera pas épargné», ont-ils lancé, appelant par ailleurs le chef de l’Etat, le gouvernement et les enseignants à trouver une issue rapide à la grève minant le secteur éducation.

Un appel écouté par la première personnalité politique de la province, qui a promis transmettre leurs doléances.  «Votre marche prouve que les élèves de Franceville ont voulu dire que la situation doit se débloquer. Ce que vous m’avez dit est déjà presque traduit officiellement à l’endroit du gouvernement», a tempéré le gouverneur du Haut-Ogooué.

 «D’autres élèves ont manifesté leur mécontentement ailleurs, donc nous comprenons qu’il y a une chaîne de solidarité revendicative. Cependant, aussi bien le gouvernement que les syndicats bougent pour trouver des solutions à la situation de l’Education», a également assuré Jacques Denis Tsanga.

Des paroles ayant très peu tempéré les ardeurs des élèves, qui ont promis de ne mettre terme à leur mouvement qu’après satisfaction de leurs revendications. «Tant que nos cinq bourses ne sont pas payées, tant qu’il n’y a pas une réponse favorable du gouvernement gabonais, aux problèmes des enseignants, nous élèves du Haut-Ogooué nous resterons à la maison», ont-ils déclaré par la voix de celui des leurs qui s’adressait au gouverneur de la province. Celui-ci avait dû faire le déplacement de la place de l’indépendance où les élèves avaient envahi la tribune officielle.

Si le gouvernement ne s’est pas encore prononcé sur cette énième crise, ce nouveau mouvement pourrait davantage fragiliser la position du ministre de l’Education nationale, déjà très vacillante.

 

 
GR
 

10 Commentaires

  1. Tonton Boussamba dit :

    À noter que contrairement aux enfants de Port-Gentil ceux de Franceville ont été traités avec diplomatie et non par gazage. Deux poids, deux mesures ?
    À noter qu’il y’avait plus d’entrain à organiser la CAN que de régler un problème fondamental :la sérénité dans l’éducation.
    Il serait judicieux pour ces gens de se faire un parc d’attraction et laisser des patriotes aux manettes de ce pays.

  2. AGORA dit :

    Bravo…Les jeunes trop c’est trop! Trop de choses ont été tolérées,de la part des gabonais. Y en a ras le bolle !!

  3. Matho dit :

    Bizarre, là bas la Police n’a pas encore reçu sa dotation en gaze lacrymogène ou quoi? Elle qui, ailleurs, est toujours aux avant postes crachant la fumée et l’eau, dans les mêmes situations, avec un zèle et une détermination sans pareil.

  4. ma terre ma patrie ma vie le Gabon dit :

    Aucune bombe lacrymogène, aucune matraque aucune poursuite avec des enfants dans les rues de Franceville???ceux-là ne sont surement pas manipulés par les politiques???bravo aux enfants; mais ceux qui font de la division des gabonais le mode de gouvernance en l’occurrence pour perdurer au pouvoir se mordront les doigts. nous sommes effectivement une nation mais vous ne l’avez pas compris.

  5. LeGambanais dit :

    Devons nous conclure qu’à POG les autorités ne sont que des va-t-en guerre? raison pour laquelle les enfants ont été gazés et frappés de la sorte?

    Messieurs un peu de discernement dans votre façon d’agir. Je sais que vos enfants sont à l’étranger et que vous n’avez rien à faire de nous autres pauvres gens sans importances. les vôtres sont en sécurité et donc on peut, sans vergogne ni retenue aucune, tabasser ceux des autres.

    Je n’aime pas voir les enfants au front, car c’est aux parents de mener ces revendications. c’est leur droit de recevoir une éducation et notre devoir de parents de la leur garantir.

  6. MEYE dit :

    Jacque Denis TSANGA, je sais qu’il est pacifique et non violent. C’est un produit de l’Education Nationale, donc il ne peut pas réagir comme le gouverneur de POG, qui ne connait rien de l’enseignement. Mr TSANGA a été enseignant et Proviseur pendant plusieurs années dans certains établissements secondaires du pays, dont je ne peux citer les noms. Il connait ce qui se passe au sein du milieu éducatif. C’est pas une brute comme celui de POG. Quand dites vous quand il a reçu Jean PING lors de sa tournée dans le G2 ? Il représente l’administration dans le G2 et quand on occupe une aussi haute fonction, on doit avoir du flegme et de l’abnégation, surtout être au dessus de tous, car c’est lui qui est le représentant de l’autorité administrative.
    Jacques Denis TSANGA a les pieds sur terre, il sait qu’après tout, le Gabon est notre pays à tous. Personne d’entre nous a choisit à naître au Gabon, c’est Dieu qui a fait son travail et il sait qu’un jour, il partira de cette terre et le Gabon vivra toujours. Temps mieux pour ceux qui pensent qu’après eux le Gabon ne devrait plus existé. Par ailleurs, si on l’enlève gouverneur, il retournera tout bonnement dans les salles de classe pour enseigner les enfants du Gabon.
    Je ne le défends pas, mais je dis la vérité.
    Merci

  7. carter dit :

    A ce qu’il parait cc l’Avenir en confiance!!! mon pays, ma vie et une patrie. ns avons pas encore ouvert les yeux!!!one day les mwana

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