Situation inédite dans la capitale de la province de l’Ogooué-Ivindo où les cours se déroulent normalement alors qu’ils sont perturbés dans d’autres provinces, à cause de la grève des enseignants. A Makokou le danger est plutôt venu du côté des élèves qui sont descendus dans la rue le 21 mars 2017.

Les manifestants sur la principale avenue de la ville, en direction du gouvernorat où ils ont été reçus par Jules Djeki. © Louis Mbourou

 

Le mouvement est parti du Lycée public Alexandre Sambat. Un groupe d’élèves scandant «on veut la bourse» s’est dirigé vers le Lycée catholique Notre Dame des victoires, avant de se rendre au Lycée évangélique puis au CES public situé au quartier Zoatab, dans le 2e arrondissement. Devenue plus importante, la procession s’est ensuite ébranlée en direction du gouvernorat, après avoir traversé tout le centre ville de Makokou. «Ils étaient tellement nombreux et occupaient toute la voie au point où la circulation s’est retrouvée gravement perturbée», raconte un témoin.

Les élèves des établissements secondaires de Makokou devant la mairie. © Louis Mbourou

Après une halte devant la place de l’indépendance, à la mairie où ils ont manifesté bruyamment à travers chants et danses, les élèves ont été reçus par le gouverneur du Moyen-Ogooué, Jules Djeki. Ce dernier les a rassurés quant au paiement dans les tout prochains jours de la bourse réclamée. «Si elle n’est pas payée comme promis par le gouverneur, nous redescendrons dans la rue. Car c’est en manifestant que nos camarades du Haut-Ogooué ont obtenu gain de cause», a averti le porte-parole des manifestants.

En effet, le 9 mars dernier, les élèves de Franceville avaient entamé une marche similaire pour réclamer le paiement de la bourse. Les promesses du gouverneur seront-elles tenues pour ramener la sérénité dans les lycées et collèges de cette province ?

Jusqu’où tiendra le glacis de l’Ivindo ? Tous les regards sont tournés vers Florentin Moussavou. Le ministre de l’Education nationale qui tentait encore ce 21 mars de convaincre une poignée des syndicats du secteur à reprendre les négociations, trouvera peut-être assez de carottes pour noyer le bâton dans les tumultueux flots de l’Ivindo.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Samuel dit :

    Que BBN vienne encore faire un cours à ses élèves journalistes du Gabon et expliquer pourquoi faut-il que les élèves descendent dans la rue pour que leurs bourses soient payées. PATHÉTIQUE

  2. AGORA dit :

    Tic,tac…la tension monte ooh!!!

  3. ZOKOUAS dit :

    « Hé GABON pauvre de nous pitié de nous, tes poissons meurent de soif dans les eaux de l’OGOOUE »

  4. natty dread dit :

    et ça ne fait que commencer, ah les politiques, bonne chance, nous les serfs on est habitué à l’atanga au sel.

  5. remontada dit :

    moi ma petite les 2 jours suivant sa bourse elle est porté disparu
    ah sobraga quand tu nous tiens

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