Le ministre du pétrole est régulièrement invité à éteindre les foyers de revendications dans le secteur des hydrocarbures où les plans de licenciements se multiplient.

Le ministre du pétrole sur tous les fronts sociaux chez les employés du pétrole. © D.R.

 

La crise dans le secteur pétrolier donne du tournis au gouvernement. Le départ des parapétroliers qui a donné lieu à une succession de rachats dans le secteur a engendré par voie de conséquence l’émergence d’une crise sociale des employés du pétrole. Comme un démineur pour désamorcer la bombe, le tout nouveau ministre du pétrole, Pascal Houangni Ambourouet est sur tous les fronts.

Le sort de ces centaines d’employés est donc soumis à la médiation du jeune ministre qui doit faire face à l’explosif dossier d’Halliburton. On apprend que les 78 salariés de sa filiale gabonaise exercent sans dirigeant local depuis le 4 janvier 2017. Sans crier gare, le directeur pays de l’entreprise, l’algérien Lyes Benyoucef, a quitté ses fonctions. Un signe de plus dans ce que ces salariés redoutaient déjà. Alors que la filiale gabonaise d’Halliburton devait être fermée fin 2016, une négociation en vue d’une compensation de fin de contrat avait été sollicitée par les employés dès mi-2016.

Un vœu resté sans suite, occasionnant chez le personnel une levée de boucliers. Le représentant du personnel avait pris l’initiative de bloquer le matériel entreposé dans les locaux de Port-Gentil. Donald Rigo avait estimé suffisant cet acte de blocage, mais c’était sans compter avec la témérité des dirigeants. Face à cette situation, aggravée par la dangerosité des produits entreposés aux caractéristiques explosifs et radioactifs, la présidence de la République a été saisie et a pris contact avec Halliburton, à travers l’ambassadrice américaine au Gabon.

Le 3 février dernier, indique une source bien informée, Mark Niblett, le vice-président en charge de la sécurité chez Halliburton était à Libreville pour négocier une sortie de crise avec le ministre du pétrole. Une rencontre, dit-on, qui s’est soldée par un échec. Ainsi, le 12 février dernier, le congolais Yves Nitoud, responsable des ressources humaines chez Halliburton a été dépêché à Libreville pour débloquer la situation. En attendant la suite de ce dossier, les employés demeurent dans l’expectative.

Chez Shell en revanche, le ministre du pétrole a remporté une courte victoire le 20 janvier dernier, en avalisant le procès-verbal de conciliation entre la tutelle et les salariés. Entre 16 et 25 mois de salaires, selon l’ancienneté, auraient été perçu par les employés, indique le document de conciliation. Un bon ‘’deal’’ pour les salariés car, la prime est exemptée de tout impôt. Les cas de départs volontaires qui s’étendent jusqu’à douze mois, après la cession, seront accompagnés financièrement par l’entreprise, rapporte la même source. Une fière chandelle que ces employés doivent au ministre du pétrole, lui qui a pris au pied levé un dossier suivi depuis le départ par Eloi Nzondo, l’actuel ministre du Travail.

Si la saignée des plans de licenciements ne s’estompe pas, c’est aussi en partie lié à la fragilité actuelle de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP). On indique plus de 2000 emplois supprimés depuis 2014. Arnauld Engandji, l’ancien conseiller et actuel patron de la Gabon oil company (GOC), serait mis à l’index pour avoir parié de décrédibiliser l’Onep.

Auteur : Alain Mouanda

 
GR
 

12 Commentaires

  1. Jean -Jacques dit :

    bravo jeune ministre. continuer dans cet ellant, ne laisser pas vous faire corrumpre par ce vieillard ping qui passe son temps à corrumpre les gens il a fait avec les ambassadeurs qui ont voté contre le PDG qui d’ici peu on va nettoyer tous ses ambassadeurs qui sont hors du Gabon et ping va leur donner les postes.

  2. alino dit :

    qu’on le veuillle ou non, il faut au moins reconnaitre qu’il ya de plus en plus de ministre dans ce gouvernement qui savent de quoi ils parlent, et ça c’est rassurant….

    • Mboung dit :

      Lui « il a repris le dossier au pied levé dossier suivi depuis le départ par [ndlr], l’actuel ministre du Travail » 1 peu comme te le fait ton conscrit aussi illuminé que toi JJ (et pour cause sic !) surement pour les mm raisons quand on a CA comme références(s ?) C encore + rassurant pr toi. Bravo !!Soudainement ce n’est + la faute/grâce 2 PING ? Des mythos on vous dit !!!

      La louange déplacée gâte plus l’esprit que la censure injuste ne le rebute : il y a des gens qui sont plus sots par la sottise des autres que par la leur. Hypolite de Livry

      • alino dit :

        tu sais, très cher MBOUNG, c’est ça le malheur des gens comme toi, qui se dise démocrate et qui n’accepte pas que l’on ne soit pas forcément d’accord avec leur approche. Je donne mon avis et tout comme toi, je pense en avoir le droit, et cela devrait se limiter au débat d’idées, et non descendre aussi bas…. ressaisi toi stp… merci…

  3. Jean -Jacques dit :

    Oui alino, quand la memoire est encore fraiche , on a des bonne idées pour le travail, mais quand on est vieillard ah la, on peut rien esperer. ce ministre est jeune.on ne peut pas le comparer à MYboto ou ping, le premier cité pensait que la route c’est mettre de la territe, et remplir ses comptes. resultat on a pas les routes.

  4. Mbonga la Future Exilée dit :

    JEAN JACQUES

    Tu es vieux peut-être ou tu le seras de toute façon un jour…!! Ce n’est nullement une tare d’être vieux. Faites preuve de Respect envers ces Sages qui apportent encore leur contribution positive à l’édification du pays.

  5. Jomi dit :

    Ali héritier de son père aux affaires du pays, Houangni héritier de sa mère aux affaires du pays,etc. Je pourrais citer des dizaines d’exemples comme ceux la. Jean Jacques: A quand ton fils? peut être que c le cas si non alors, il ne reste plus que à prier que ce dernier ne fasse pas parti des milliers d’enfants gabonais destinés dans un futur proche a crier » Vive l’emergence des Bongo et des fils des membres du gouvernement….. Oyé…soutien ;;;Soutien »

    • alino dit :

      que l’on soit le fils de son père ou celui de sa mère, je m’en fous car se sont avant tout des gabonais, seule leur compétence m’importe et aujourd’hui, à l’image de Biendi MAGANGA MOUSSAVOU HOUAGNI AMBOUROUET, c’est jeune se débarque et se font un nom par la qualité de leur travail… et ce phénomène nous le rencontrons aussi dans certaines entreprise para-étatique, avec des jeunes loup qui mordent au quotidien afin de se faire une place politique et économique national… bravo à la jeunesse…

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