Entre 2006 et 2012, plus de la moitié du budget de l’Etat, soit environ 2760 milliards de francs CFA, s’est volatilisée dans la nature. De même que 600 milliards ont été frauduleusement payés aux fournisseurs par l’Etat, selon les enquêtes économiques et financières menées par la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI).

Le siège de la CNLCEI à Libreville. © D.R.

 

La corruption et le blanchiment des capitaux se porteraient très bien en République gabonaise, au point de garantir à ses pratiquants une quiétude face à l’appareil judiciaire. Car, les résultats des enquêtes de la CNLCEI laissent sans voix.

Après 14 ans d’existence, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite livre quelques premiers dossiers probants sur les criminels financiers, sur la centaine retenue pour traitement par ses services.

A l’issue d’une séance de travail conduite du 31 janvier au 8 février dernier, aux fins de statuer sur les procès-verbaux ou rapports définitifs d’enquête économiques et financières qui portent sur des infractions dont elle a été saisie ou s’est autosaisie et à transmettre au procureur de la République pour la mise en mouvement de l’action publique, sept rapports définitifs d’enquête ont été examinés. Quatre dossiers ont été retenus puis envoyés au parquet de la République, deux dossiers nécessiteraient un approfondissement d’enquête et un dossier aurait été proposé au rejet.

«Les affaires suscitées concernent les fêtes tournantes, les marchés publics, et la gestion des crédits de fonctionnement des administrations. Y sont épinglées, les personnes physiques et morales issues des secteurs public/privé impliquées dans la chaîne de réalisation des prestations», précise un communiqué du CNLEI.

Selon les conclusions des enquêtes économiques et financières conduites par le CNLCEI entre 2006 et 2012, plus de la moitié du budget de l’Etat, environ 2 760 milliards de francs CFA, s’est volatilisée. De plus, sur cette même période, 600 milliards ont été frauduleusement payés aux fournisseurs par l’Etat, via la direction générale du budget et des finances publiques.

 
GR
 

12 Commentaires

  1. Zobolus dit :

    Votre enquête est nulle. Donnez nous les chiffres des detournements de delta synergie la pieuvre des bongo. Avant de parler des ngamvia et co parlez nous des fortunes de la famille bongo et ses affidés

    Justifiez nous a la fortune des
    Bongo
    Patiance dabany
    Akbar onanga
    Leboumba lepandou
    Assele
    …..

    Tant que ceux là ne seront pas entendus parler de lutte contre les crimes financière n est que de la pure distraction.

  2. piouf dit :

    deux dossiers nécessiteraient un approfondissement d’enquête et un dossier a été proposé au rejet. pour quelle raison?

  3. Àllo 241 dit :

    Jusqu’à ce jour la surfactution, les faux fournisseurs, les fausses missions continuent au gabon comme dans ces missions diplomatiques les administrateurs de crédits volent sans compter. L enrichissement illicite a encore de beaux jours chez nous.

  4. natty dread dit :

    en espèrant que le premier minister ne vous demande pas de  »vous mêler de vos oignons! »

  5. Du vrai n’importe quoi….
    14ans après, seul sept(7) dossiers de traitter.

  6. zéro dit :

    Le gabon est un pays des esclaves.
    vous ne pouvez rien faire!
    Moi même je suis milliardaire, avec mon bon poste à la ….
    venez bouffez aussi….! comme ceux qui sont partis l’ont fait.

  7. Ecriture dit :

    Un effet d’annonce de plus, et un feu de paille qui s’éteindra dans peu de temps. Ce qui est ridicule dans cette histoire de détournement, c’est que les principaux voleurs des deniers publiques du Gabon vivent en toute quiétude en poursuivant leurs basses besognes… Cependant, Quelque malchanceux véreux serons arrêtés, les opposants actuelles seront pourchassés,… et ainsi va la vie. le gabonais lambda continue de subir la hausse des prix, les humeurs de dame SEEG, ETC. …

  8. OSSAMI dit :

    Beaucoup de petits fonctionnaires ont perdu leur emploi pour, plus ou moins 5 millions de détournement qu’ils ont très souvent remboursés pendant que les gens comme les MPEGA Michel, ASSELE, PATIENCE DABANY, NTOUTOUME EMANE,NGUETRARA LAURENT et bien d’autres croulent sur le poids de leur immeubles acquis frauduleusement avec l’argent du trésor public. Je ne parle même pas des Bongo de père en fils et filles.Commencez par demander des comptes même avec effet rétroactif à ses bons messieurs et dames pour qu’ils nous disent où ont ils eu autant d’argent pour acquérir tant de biens qui ne correspondent pas à leur salaire par rapport à leur année de travail. C’est par là qu’il faut commencer au lieu de nous fatiguer.

  9. Faux chiffres budgétaires dit :

    Voici l’arbre qui cache la forêt. tous les budgets annoncés ou rectifiés sont faux au gabon depuis 1967, voici l’insulte des gabonais :

    Exercice budgétaire 2015 du GABON

    Journal ANTSIA N°14_2016_12_07 – DAOK_ANTSIA 06/12/16 20:48 Page7

    Un rapport qui suscite interrogations et discussions

    Après le Parlement et le Sénat, le tour est revenu au gouvernement de recevoir, de la part de la Cour des Comptes le jeudi 1er décembre 2016, le rapport général de l’exercice budgétaire 2015, en application des articles 48 et 76 de la Constitution gabonaise.

    Le 1er président de la Cour des Comptes, Gilbert Ngoulakia et d’autres membres de ladite Cour, ont été reçus par le Premier ministre, Franck Emmanuel Issoze Ngondet, le 1er décembre dernier. L’objet portait sur la remise du rapport de la Cour des Comptes sur l’exécution budgétaire de l’année 2015.
    A cet effet, Gilbert NGOULAKIA a déclaré que « l’exécution budgétaire pour l’exercice 2015 a été jugée satisfaisante notamment par l’application du principe de la Budgétisation par objectifs de programmes (BOP).
    Toutefois, quelques insuffisances ont été relevées. Le gouvernement est appelé à plus de rigueur et de maîtrise dans l’exécution du budget. » Le Premier ministre a promis à son hôte de faire « bon usage » de son rapport.

    La loi de finances 2015 et le rapport de la Cour des Comptes : une grande différence dans les chiffres.

    Le budget 2015 avait été revu en cours d’exercice.
    Ainsi, initialement adopté à 4 620,8 milliards de Fcfa dont 2 289,7 milliards de recettes et 2 331,1 milliards de dépenses, il a, par la suite, été ramené à 3 902,3 milliards dans la loi de finances rectificative, dont 1 833,8 milliards de Fcfa de recettes et 2 068,5 milliards de Fcfa de dépenses.
    S’agissant de son exécution, le rapport précise que « le budget de l’exercice 2015 a été exécuté à hauteur de 3 113,9 milliards de Fcfa en recettes et 3 016 milliards en dépenses, soit un excédent budgétaire de 97,9 milliards de Fcfa ».
    Ainsi, si on compare les chiffres de la loi des finances et ceux avancés par la Cour des Comptes.
    S’agissant de son exécution, on se rend compte que les recettes hors budget engrangées par l’Etat sont de +8 24,2 milliards de Fcfa par rapport à la loi de finances initiale et de +1 280,1 milliards de Fcfa par rapport à la loi des finances rectificative.

    En ce qui concerne les dépenses, les chiffres sont également différents.
    Les dépenses constatées par la Cour des Comptes sont estimées à 3 016 milliards, alors que la prévision était de 2 331,1 milliards de Fcfa dans la loi de finances initiale (+6 84,9 milliards de hausse) et de 2 068,5 milliards dans celle rectificative (+9 47,5 milliards de hausse).

    Les rapports annuels de performances (RAP) 2015 : tensions entre les services du ministère du Budget et ceux du Trésor public.

    En plus des fortes disparités constatées entre la loi de finances 2015 et le rapport de la Cour des Comptes, une source du ministère du Budget, qui a requis l’anonymat, affirme que l’écriture des RAP 2015 aurait fait l’objet de fortes tensions entre les services du ministère du Budget et ceux du Trésor public.

    Les RAP représentent les bilans des exercices budgétaires (crédits alloués et leurs utilisations) des administrations publiques et parapubliques.

    Se basant sur les données provenant de des administrations, les fonctionnaires du ministère du Budget avaient établi des pré-RAP avec des taux d’engagement des crédits ne dépassant pas 20 % dans la plupart des cas.
    Grande fut leur surprise quand ils ont reçu les chiffres du Trésor public avec les taux d’engagement allant même jusqu’à 90 % dans certains cas. Ce qui les a obligés à écrire d’autres RAP pour tenir compte de cette nouvelle donne. Ainsi, l’opinion serait en droit de s’interroger sur cette différence de chiffres.
    A noter que ceux du ministère du Budget sont proches des données avancées par certains responsables administratifs qui affirment, sous couvert d’anonymat, que leurs autorisations d’engagement engagées en 2015 ne dépasseraient pas 15 % des autorisations d’engament ouvertes dans la loi des finances rectificative de 2015.

    La moitié du budget du Gabon volé :
    https://africapostnews.com/2017/03/25/gabon-plus-de-la-moitie-du-budget-de-letat-detourne-en-7-ans-selon-la-cnlcei/

    600 milliards de cfa frauduleusement détourné : on ne fait rien pour récupérer un radis :

    https://africapostnews.com/2017/03/25/gabon-selon-la-cnlcei-600-milliards-ont-ete-frauduleusement-payes-par-le-tresor-public/

    ou ici :
    https://www.gabonreview.com/blog/crime-financier-environ-2760-milliards-fcfa-volatilises-six-ans/

    MBOURANTSOUO 100 milliards de cfa saisi :
    http://www.rfi.fr/afrique/20170323-gabon-marie-madeleine-mborantsuo-visee-enquete-france

    https://www.gabonreview.com/blog/malversations-rolbg-exige-demission-de-marie-madeleine-mborantsouo/

    http://www.rfi.fr/afrique/20170326-enquete-france-marie-madeleine-mborantsuo-polemique-gabon

    SEYDOU KANE
    http://www.rfi.fr/afrique/20151119-homme-interpelle-paris-affaire-accrombessi-surface-seydou-kane-gabon

  10. PMM dit :

    Quel est réellement l’objectif, de ce rapport télécommandé?
    Sinon comment comprendre que, si on parle de détournements, la seule période retenue se situe entre 2006 et 2012 ? entre 2012 et 2016, période financière lumineuse ? et pourquoi pas antérieurement, n’y a t-il pas eu malversations, détournements ? voyez-vous, quand on veut faire un bon travail, il faut le faire sans prêter le flanc a divers interrogations.

  11. Oteteign dit :

    C’est compliqué tout ceci!!!

Poster un commentaire