Candidat à la tête de la Confédération patronale gabonaise, le patron d’IG Telecom entend incarner la nouvelle ère de ce groupement patronal, grâce à la modernisation du management de cette structure.

Le patron d’IG Telecom est candidat à la présidence de la CPG. © D.R.

 

Le 24 février prochain, la Confédération patronale gabonaise (CPG) vivra un moment historique, avec la première élection de celui qui présidera à sa destinée pour les quatre prochaines années. Alain Ba Oumar, le patron de la société IG Telecom, qui entend devenir le plus grand opérateur de télécommunication par satellite dans la sous-région, s’est lancé dans la course.

Membre de la CPG depuis sept ans et membre du bureau exécutif actuel depuis trois ans, l’entrepreneur est également à la tête du syndicat des opérateurs de télécommunication, composé des opérateurs majeurs de téléphonie mobile et d’IG Telecom. Une expérience qui, a souligné Alain Ba Oumar lors de son passage à Gabon 24, légitime sa candidature à la présidence de la CPG.

Alain Ba Oumar sur «Complément d’info» à Gabon 24. © Capture d’écran/Gabonreview

En effet, le candidat ambitionne de reprendre la modernisation de la CPG, «stoppée avec le départ de Madeleine Berre pour le gouvernement». «Je souhaite rendre la CPG plus performante et plus inclusive», a lancé Alain Ba Oumar, déplorant quelque peu le fonctionnement actuel de la confédération. «Malheureusement, le fonctionnement de la CPG reste limité à des patrons, ce qui fait qu’elle traite beaucoup plus avec les grandes entreprises. Vous avez donc beaucoup de petits syndicats qui sont un peu frustrés, avec le sentiment d’être oubliés», a-t-il relevé.

Face à cette situation, le candidat entend ainsi changer la donne au niveau du bureau exécutif de la CPG, fort d’une dizaine de membres, la quasi-totalité étant de grands patrons. Le «Bureau doit refléter la diversité des membres et prendre en compte les préoccupations de tous les syndicats», a souligné Alain Ba Oumar, qui entend regrouper les syndicats en pôles sectoriels, ayant chacun un représentant au sein du bureau exécutif. «Ainsi, tout le monde sera représenté et pris en compte», a-t-il indiqué.

Pour Alain Ba Oumar, il ne fait aucun doute qu’à travers l’élection du 24 février prochain, la CPG est à la croisée des chemins. «La CPG est cinquantenaire et c’est la première élection de son histoire. Nous passons donc à une gouvernance moderne voulu par tous», s’est-il félicité.

Comme un message aux électeurs, le candidat a reconnu ne pas être le plus ancien au sein de la CPG, mais suffisamment outillé dans l’entreprenariat, où il cumule une trentaine d’années d’expérience. «Je ne suis donc pas salarié, mais entrepreneur orienté vers les résultats. Je souhaite donc que la CPG, elle aussi, s’oriente vers les résultats et adopte des techniques de management modernes», a conclu Alain Ba Oumar.

Alain Ba Oumar est rentré au Gabon en 1996 après ses études en France et aux Etats-Unis. A son retour il a créé Internet Gabon, à l’origine de l’introduction des services d’accès Internet dans le pays. Devenue IG Telecom, la société s’est notamment distinguée lors de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2012, où elle apportait des solutions de communication dans des zones à fortes interférences.

L’entretien complet d’Alain Ba Oumar sur «Complément d’info» de Gabon 24 est visible ICI.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Francine Nzouba dit :

    Alain Ba Oumar (l’homme lige de Maixent Accrombessi) et son entreprise (Internet Gabon) sont impliqués dans la spoliation de La Poste au Gabon et on voudrait nous faire croire au renouveau ? Aujourd’hui, par leur faute, le groupe public est en péril. Et je sais de quoi je parle. Lisez cet article publié dans… Gabon Review. Tout y est clairement expliqué : https://www.gabonreview.com/blog/poste-revelations-tonitruantes-dalfred-mabika/

  2. MANON L.Thierry dit :

    Lors de la présentation de ses deux livres à paris il y a quelques jours, l’ancien PDG de la Poste sa a cité la société Internet Gabon de Mr Ba Oumar, comme destinataire des détournements par Mr Issozet Ngondet, alors ministre du budget, de la subvention octroyée par l’Etat. Mr Ba Oumar gagnerait, avant le vote prochain du président de la CPG, a éclairer l’opinion quant à son rôle dans cette histoire.

  3. Emmanuel Betha dit :

    Je suis un jeune entrepreneur gabonais et je ne me sentirai nullement représenté par M. Alain Ba Oumar. Il incarne pour moi, une vieille façon de faire des affaires, teintéede forte collusion avec le pouvoir politique.
    Tout le monde le sait ici : c’est un obligé de Maixent Accrombessi grâce a qui il a été déclaré vainqueur d’un appel d’offres de la CNSS alors même que son offre n’était classée que 4ème sur 5. La Directrice générale de l’époque, Mme Vane, avait reçu à l’époque un coup de fil de M. Accrombessi lui intimant l’ordre de déclarer vainqueur l’entreprise de M Ba Oumar.
    Aujourd’hui, Alain Ba Oumar est mis en cause dans le scandale qui touche de plein fouet La Poste SA. Le Ministre du Budget de l’époque, et actuel Premier ministre, avait effectué un règlement direct à sa société IG télécom pour une prestation de plus d’un milliard de FCFA qui n’a jamais été exécutée. Conséquence : l’endettement du Groupe La Poste a été creusé de façon dramatique. Son avenir même est aujourd’hui en péril.

  4. Mbonga la future exilée dit :

    Le candidat a trop de collusion avec le pouvoir en place! Encore une énième combine qui se profile!!!

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