Effarés par les nombreuses incongruités entourant la construction du siège actuel de la Cour constitutionnelle, entre 2006 et 2014, Jean de Dieu Moukagni Iwangou, Marc Ona Essangui et Paul Nicolas Nguema, ont déposé une plainte contre le président de cette juridiction, le 12 avril dernier.

Les trois personnalités à l’origine de la saisine contre la présidente de la Cour constitutionnelle (de gauche à droite) : Jean de Dieu Moukagni Iwangou, Marc Ona Essangui et Paul Nicolas Nguema. © D.R.

 

La période postélectorale n’est visiblement pas de tout repos pour la présidente de la Cour constitutionnelle. Déjà visée par une enquête préliminaire du parquet financier français, Marie Madeleine Mborantsuo est également au cœur d’une plainte déposée auprès de la Haute Cour de justice, le 12 avril dernier, par le président de l’Union du peuple gabonais (UPG).

«En compagnie de deux acteurs majeurs de la société civile, Marc Ona Essangui et Paul Nicolas Nguema, nous avons démarré notre nouvelle expédition contre la corruption au Gabon par la Commission dont la mission est dédiée à cette lutte», a ainsi déclaré Jean de Dieu Moukagni Iwangou. Déterminé à ne pas faire de concession à la vérité, le trio a déposé une plainte contre Madame Marie Madeleine Mborantsuo, «afin que sous la nouvelle impulsion annoncée, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite dise la vérité sur ses avoirs, et, s’élève au niveau des bonnes pratiques en usage dans les pays de bonne gouvernance».

Le président de l’UPG et les deux acteurs de la société civile fondent leur démarche sur les inscriptions budgétaires de la loi des finances des exercices 2006 à 2014. En ligne de mire : le siège actuel de la Cour constitutionnelle, dont les études nécessaires à la réalisation des opérations de construction, en 2006, se sont élevées à la somme à 350 millions de francs CFA.

Dans leur saisine, les plaignants ont déplorent que ces études aient été attribuées de gré à gré, alors que le code des marchés publics fait obligation de recourir à l’appel d’offre pour tout marché excédant le seuil 30 millions de francs CFA. Ils s’indignent également que ces études, du moins une grosse partie, aient été particulièrement confiées aux sociétés dénommées 2A et SGEI, propriété de Fabrice Albert Andjoua, fils de Marie Madeleine Mborantsuo.

Par ailleurs, Jean de Dieu Moukagni Iwangou, Marc Ona Essangui et Paul Nicolas Nguema, soutiennent que lesdites études ont fait l’objet d’une facturation surabondante, en 2010, à hauteur de 1,7 milliard de francs CFA. Aussi, les trois hommes se sont également indignés que pendant les huit ans des travaux consacrés à la construction du nouveau siège de l’institution, la Cour constitutionnelle a décidé, par son président, de louer l’immeuble de ce même président pour installer provisoirement les services de la juridiction.

«Alors que les travaux de son nouveau siège allaient à leur fin, la Cour qui se préparait à réceptionner son Palais, a curieusement décidé d’acheter l’immeuble de son président, que ce dernier lui louait. Et comme si toutes ces incongruités ne suffisaient pas, la Cour, propriétaire à venir d’un immeuble à réceptionner, et propriétaire d’un immeuble acheté, a continué à louer à son président, le même immeuble qu’elle lui avait vendu», a encore fait observer le président de l’UPG.

Autant d’incongruités ayant conduit Jean de Dieu Moukagni Iwangou, Marc Ona Essangui et Paul Nicolas Nguema, à saisir la Haute Cour de justice contre la présidente de la Cour constitutionnelle, «pour que le vice ne l’emporte plus sur la vertu».

 
GR
 

8 Commentaires

  1. AGORA dit :

    Le mamba ne l’a pas encore mordue, il attend quoi?

  2. Dieudonné yalah nzembi na ybamba dit :

    Le mamba ne la mordra jamais !! car le mamba c’est elle même.

  3. Àllo 241 dit :

    Poussez les gars. Vous tenez le bon bout.

  4. Homo Naledi dit :

    Bravo, j’avais demandé qu’une action soit diligentée à l’encontre de cette femme. Merci, nous devons dorénavant rendre coup pour coup. Maintenant vous savez où passe l’argent du contribuable, ces gens là sont vraiment méchants, ils n’ont aucune honte, on ne peut pas continuer comme cela. Personne ne se soucie de l’avenir de notre jeunesse. Il n’y a aucune vision, aucun plan pour garantir à notre jeunesse l’avenir qu’il mérite. Au fond il ne fallait pas faire d’élection après la mort de Bongo père, un an de transition nous aurait permis d’éviter tout ce désordre. Ils étaient nombreux, tous ceux qui soutenaient ce monstre d’Ali Bongo, voyez le résultat.

  5. LA POUBELLE PULLANTE dit :

    Le MAMBA mordra sa propre queue . Qui vivra verra !

  6. Tiratata dit :

    Il y en a qui s’ennuient. C’est certainement leur fonds de commerce.

  7. Jean - JACQUES dit :

    meme les morts vivants continuent de faire le bruit je pense ce ce type merite un peu sans famille ce marc.

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