Nommé le 2 octobre dernier, le nouveau ministre du Budget entend s’attaquer à un adversaire de taille au sein de son administration : la corruption et l’enrichissement illicite.

Mathias Otounga Ossibadjouo en séance de travail avec les responsables des administrations sous sa tutelle. © Gabonactu

Mathias Otounga Ossibadjouo en séance de travail avec les responsables des administrations sous sa tutelle. © Gabonactu

 

Premier locataire du ministère du Budget sous le second septennat d’Ali Bongo, Mathias Otounga Ossibadjouo a annoncé la couleur en matière de lutte contre la corruption. Un positionnement clair, tant ce ministère croule sous le poids de clichés inhérents à la corruption. Le nouveau ministre a ainsi promis une lutte acharnée contre la corruption et l’enrichissement illicite.

Ces deux phénomènes gangrénant l’efficience de ce département ministériel considéré, à tort ou à raison, comme le mieux loti de la Fonction publique. L’objectif du nouveau ministre est donc de parvenir à  optimiser les ressources nécessaires à l’investissement et au développement du pays. Dès lors, à l’issue de la série de visites qu’il a récemment effectuées dans les administrations sous sa tutelle, particulièrement à l’Inspection générale des services et au secrétariat général du ministère du Budget, le ministre a instruit les responsables de ces services d’élaborer «urgemment un axe de lutte contre la corruption».

Si le nouveau ministre a mis un accent particulier sur la corruption et l’enrichissement illicite dans ce département ministériel, ce n’est certainement pas par hasard. Une démarche motivée, entre autres, par les lenteurs administratives dans le processus d’encaissement d’un chèque au Trésor public. «Le plus souvent, ce sont des faits voulus par les porteurs de signatures qui attendent qu’on leur mouille la gorge ou qu’on leur graisse la patte», a déploré un enseignant ayant perdu 15% de son rappel reversé en pourboires.

Ce dernier fait remarquer, à cet effet, que «beaucoup d’enseignants comme de nombreux autres fonctionnaires n’arrivent pas à percevoir normalement leur rappel, à cause de ces comportements déplorables». Pour lui, «parfois, il y a bien l’argent, l’Etat a signé le document, mais il y a un agent qui bloque tout parce qu’il veut sa part», a-t-il dénoncé. Si plusieurs usagers de ce ministère se réjouissent du combat qu’entend engager le ministre, ils se demandent s’il ira jusqu’au bout. «Lui-même, comme ses collègues du gouvernement, ont-ils déclaré leurs biens comme l’exigent la loi» s’interroge un fonctionnaire qui estime «qu’au regard de l’opulence du parc immobilier et automobile des membres du gouvernement, la décision du ministre du Budget n’est qu’une simple gesticulation».

«Nous devons pouvoir présenter au gouvernement des actions fortes et nous devons également voir l’effectivité de l’Inspection général des services. Nous avons des hommes et des femmes qui travaillent très bien malgré les conditions très difficiles et qui essaient de donner le meilleur d’eux même pour la mise en place du Plan stratégique Gabon émergent», a déclaré Mathias Otounga Ossibadjouo, qui espère que tout se passe dans de bonnes conditions malgré les conditions difficiles  de travail des agents.

 

 
GR
 

10 Commentaires

  1. Le Villageois dit :

    Allô allô…. Est ce quelqu’un peut me dire ce que fait la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) ? La corruption gangrène l’appareil étatique à tous les niveaux… Aucun dossier bouclé, aucune accusation, aucune sanction, zéro résultat… On se moque de qui ?

  2. Samuel dit :

    Pourquoi les conditions de travail sont elles si difficiles pour les agents du Ministère du Budget alors que les différents responsables roulent crosse et construisent des châteaux en très peu temps. Que les Ministres commencent par déclarer tous leurs bien avant d’espérer lutte efficacement contre la corruption et l’enrichissement illicite. Toute démarche contraire ne serait que de la poudre aux yeux.

  3. La Fille de la Veuve dit :

    Allez donc demander à Monsieur Kerrangal de vous dire ce qui a été fait des ressources du Cocan, si ce n’est financer la campagne Présidentielle d’Ali Bongo !

    De qui se moque-t-on ?

    Corruption ? Que les fonctionnaires du Ministère du Budget parlent et de se laissent pas traiter de voleurs sans réagir !

    Mathias Otounga peut-il dire pour quoi le Sieur Otando, son Directeur Général et véritable ministre du Budget est payé plus de 100 millions de FCFA par moi à travers un contrat de service passe avec son Cabinet basé à Paris !

    Mesdames et messieurs les fonctionnaires du Ministère du Budget, l’avez votre honneur en venant dire ici ce que Mathias Otounga et les siens font de l’argent du Gabon ! Ayez pour une fois ce courage !

  4. KOUMATSENGUE dit :

    MATHIAS TU NE POURRAS RIEN FAIRE, DEVANT UN SECRÉTAIRE GÉNÉRAL QUI A DÉJÀ TOUTES CES RACINES SOLIDIFIÉES ET GANGRENÉES PAR UN TAS DE MAGOUILLES DANS CE MINISTÈRE DEPUIS 7 ANS. L’INÉGALITÉ DES CHANCES VOUDRAIT AUSSI QUE, IL Y AIT UN REMANIEMENT A CE POSTE. A QUAND SON ÉVICTION? ÉTANT DONNÉ ELLE EST AUSSI DANS LA LISTES DES SG ET DG INAMOVIBLES.

  5. bonga pierre dit :

    Simple effet d’annonce. Je suis d’accord avec le villageois » de qui se moque t-on?

  6. Gaboma dit :

    Depuis 7 ans les projets et engagements d’Ali Bongo et ses amis n’ont été que démagogie et illusion. La corruption et le clientélisme profite premièrement aux Bongos et à la nébuleuse Delta Synergie. Il est impossible que la corruption connaissent un recul sous le règne des Bongos. Ils se maintiennent au pouvoir grâce à la corruption et aux services des mafieux pourris; comment peuvent-il combattre ce qui fait leur force. Que peuvent-ils faire contre ceux qui ont organisé pour eux la fraude dans le Haut-Ogooué? Un pouvoir illégitime se repose toujours sur la corruption. Il n’y aura rien et c’est la triste vérité.

  7. DoanESS dit :

    Tout ce qui est fait par Ali bongo c’est en réalité la poudre aux yeux. Mais au fond quel souvenir veut-il qu’on garde de lui? Heureusement que ca saute aux yeux…

  8. Emeric dit :

    Voici une fois de plus un autre cloune et caïman dans la mare.
    Un positionnement clair? très surprenant dans notre beau pays.
    il a annoncé sa couleur pour de lutte contre la corruption ou
    c’est à son tour de se renflouer les poches? il n’est pas le 1er
    avoir occupé ce fauteuil, combien sont les voleurs de l’état qui
    ont été arrêtés et ont rendu compte? rien du tout. le gabonais
    connait le poème, grand titre, poste garnie résultats piètres et
    médiocres. que va t-il nous apporter de nouveau dans se système
    connu pour ses actes d’indifférence devants un tel fléau?

    bonne exercice pour lui, il a déjà un dossier aussi lourd sur les
    mains celui du contentieux électorale qui à fait l’objet de toutes
    formes possibles de corruption. Alors qu’il nous montre son soit
    disant positionnement claire.

  9. Faux septennat ALI BINGO dit :

    Tu peux cliquer là pour lire les 463 milliards du Gabon destinés à la CAN217 :

    http://www.mays-mouissi.com/2016/04/28/gabon-463-milliards-fcfa-de-can-2017/

    Selon toi le Gabon est t-il un pays à fort potentiel économique ?

    Que fait-t-on réellement de l’argent du Gabon ?

    500 milliards de cfa pour la CAN 2012

    463 milliards de cfa pour la CAN 2017

    86 milliards de cfa pour le pont de MAYUMBA

    150 milliards de cfa pour la route omboué port gentil ????

    Hopital Owendo 100 milliards
    Hopital Agondjé 100 milliards
    Renovation et modernisation Hopital CHU libreville 100 milliards

    Logements des gabonais : 100 milliards de l’état gabonais + 100 milliards de BGFI + 30 milliards de l’UGB/BICIG

    Les routes ne sont pas à mettre à l’actif du gouvernement actuel de l’émergence car elles ont été financées par les emprunts extérieurs sous feu OMAR BONGO ONDIMBA.

    La masse salariale des gabonais coute chaque année au budget de l’état environ 800 milliards de CFA, soit en 7 ans une bagatelle somme de 5600 milliards de cfa.

    OR, entre 2009 et 2016, le cumul des lois des finances du Gabon affiche un montant global de près de 21 000 milliards de CFA, gérés par les gouvernements successifs de l’émergence…..! oh yo!!!

    Si on fait la différence entre ce qui est exécuté et ce qu’on a reçu en 7 ans, on estime que plus de 10 000 milliards de cfa ont été détournés sur les budget successifs du Gabon depuis 2009.

    Ce manque à gagner n’est pas perceptible au Gabon ou n’est pas investi au Gabon. il est quelque part !

    Voici les preuves qui parlent d’elles mêmes :

    Toutes les lois de finances gabonaise sont là
    http://www.mays-mouissi.com/telecharger-les-budgets-du-gabon/
    Tu peux les télécharger si tu veux !

    AMÉNAGEMENT DU RÉSEAU ROUTIER : LE GROS MENSONGE D’ALI BONGO !

    Quelques mois après l’arrivée d’Ali BONGO au pouvoir en 2009, à la suite d’un coup d’état électoral qui a fait des dizaines de morts à Port-Gentil, des travaux sont lancés dans certaines liaisons du réseau routier national.

    Puis d’aucuns ont commencé à penser qu’Ali BONGO avait peut-être un dessein pour le Gabon.

    Mais au cours de nos enquêtes, force a été de constater que les routes dont cet homme se targue d’avoir construit, sont en fait des actes à mettre à l’actif de sont prédécesseur, feu Omar BONGO ONDIMBA.

    Notons, pour ne pas se laisser avoir par les mensonges des émergents, que les négociations entre l’État et les bailleurs de fonds, en vue du financement d’un projet relatif à l’aménagement d’une route, ne peuvent pas prendre moins de quatre années. D’où, Ali BONGO doit-il faire preuve de probité intellectuelle en reconnaissant qu’il n’a aménagé au Gabon aucune route, aucune école, aucun dispensaire, etc. Et quid des promesses de l’axe n°9 de son projet de société de 2009 !

    Pour être plus crédible sur cette question des routes, en voici les preuves, et ce n’est pas tout, la suite viendra :

    1. AMÉNAGEMENT DE LA LIAISON LA ‘’LEYOU LASTOURVILLE’’ (97 KM).

    Le marché des travaux avait été attribué à l’entreprise SINHYDRO. Et les principales caractéristiques de ce marché étaient les suivantes :

    Marché de base des travaux, n°19/TP/2008 :

    ⦁ Montant T.T.C. : 64.290.049106 FCFA
    ⦁ Montant du marché HTTD : 53.889.509.115 FCFA
    ⦁ Financement BAD : 53.889.509.115 FCFA
    ⦁ Financement local : 10.400.539.991 FCFA
    ⦁ Approbation du marché (signature du projet par le Président de la République), le 05 février 2009.
    ⦁ Délai contractuel : 32 mois.
    ⦁ Fin de délai contractuel : 24 novembre 2011.

    2. AMÉNAGEMENT DE LA LIAISON ‘’FOUGAMOU MOUILA’’ (118,8KM).

    Le marché des travaux avait été attribué à l’entreprise C.C.C.C. Et les principales caractéristiques de ce marché étaient les suivantes :
    Marché de base des travaux, n°18/TP/2008 :

    ⦁ Montant T.T.C. : 81.290.570228 FCFA
    ⦁ Approbation du marché : 05 février 2009
    ⦁ Commencement des travaux : 24 mars 2009
    ⦁ Délai contractuel : 36 mois
    ⦁ Fin de délai contractuel : 23 mars 2012.
    ⦁ Financement : BAD.

    3. AMÉNAGEMENT DE LA LIAISON ‘’NDENDE LEBAMBA’’ (37KM).

    Le marché des travaux avait été attribué à l’entreprise COVEC. Et les principales caractéristiques de ce marché étaient les suivantes :
    Marché de base des travaux, n°20/TP/2008 :

    ⦁ Montant T.T.C. : 45.712.232.999 FCFA
    ⦁ Approbation du marché : 05 février 2009
    ⦁ Commencement des travaux : 24 mars 2009
    ⦁ Délai contractuel : 24 mois
    ⦁ Fin de délai contractuel : 23 mars 2011.
    ⦁ Financement : BAD.

    Comme vous pouvez le constater, mes chers compatriotes, les travaux des routes que vous voyez se faire aujourd’hui ont été déjà programmés et financés par la Banque Africaine de Développement (BAD), bien avant qu’Ali BONGO n’arrive au pouvoir.

    Gardez l’écoute, c’est pas fini !

Poster un commentaire