Les Etats parties à la Convention des Nations unies contre la corruption (CNUCC) sont réunis à Vienne, en Autriche, du 6 au 10 novembre. Cette 7e Conférence des Parties est destinée à apporter une riposte internationale contre la corruption.

Les Etats parties à la CNUCC lors des travaux de Vienne. © D.R.

 

Ouverte le 6 novembre pour s’achever ce 10 novembre, la rencontre de Vienne vise à rationnaliser la lutte contre la corruption à l’échelle internationale. Les Etats parties ont préconisé dans l’ensemble, un travail en synergie des unités contre le crime financier dans les Etats pour endiguer le phénomène de la corruption.

L’objectif de cette 7e session de la CNUCC est de parvenir à l’adoption d’un rapport, sur lequel sera adossé l’examen de l’application de la Convention contre la corruption, le recouvrement des avoirs, la prévention et l’assistance technique.

Le Gabon, représenté à ces assises par le président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), Dieudonné Odounga Awassi, entend contribuer utilement contre ce fléau.

Plusieurs résolutions sont attendues pour tendre vers cet objectif. Parmi celles-ci, celles qui ont reçu l’appui du Gabon, notamment «la promotion des mesures préventives contre la corruption» proposée par la France, «le prolongement de la déclaration de Marrakech sur la prévention de la corruption» faite par le Maroc, ainsi que «la corruption dans le sport».

D’autres projets de résolution exposés par certains pays devraient probablement intégrer le rapport. C’est le cas de «la restitution des fonds volés» préconisée par le Nigéria, dont le représentant a confirmé la récupération par son pays de plus de 2 milliards de dollars, suite à la dénonciation et la reddition des comptes.

Concernant les recouvrements des avoirs, le FMI estime à 3 000 milliards de dollars les avoirs volés, alors que le taux des fonds retournés dans les pays requérants n’est que de 3%, selon la Banque mondiale. D’où la position de la Chine qui appelle à un engagement politique sur le terrain, en faveur d’une levée des obstacles quant au rapatriement rapides des auteurs, le gel et la saisie des fonds volés.

Ce pays qui mène une guerre sans merci à la corruption, a appelé tous les Etats à prendre des mesures contre la corruption transfrontalière des pays où ils pourraient se réfugier. Le crédo du représentant chinois est sans équivoque : «Tolérance zéro, faille zéro, complaisance zéro».

Les USA ont préconisé dans leur plaidoyer la «dissuasion d’éventuels voleurs, la vérification des véritables propriétaires des comptes et le renforcement des mesures législatives». De même, ils ont annoncé la récupération de 1,2 milliards de dollars et 150 millions en cours de rapatriement.

«L’intégrité judiciaire pour gagner la confiance des populations» a été défendue par la Turquie. Dans tous les cas, les différents intervenants ont plus généralement appelé à une synergie de travail entre les Etats, notamment pour le cas des recouvrements des avoirs où les pays requérants et requis doivent collaborer. La prochaine session de cette rencontre biennale est prévue pour 2019 à Abu Dhabi, aux Emirats Arabes unis.

Auteur : Alain Mouanda

 
GR
 

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