Au terme de la 5e Session ordinaire du Conseil des ministres du Conseil de paix et de sécurité (Copax) de la CEEAC, les 3 et 4 mars 2018 à Libreville, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso, rapporteur de cette session, a fait le bilan de ces travaux censés renforcer les efforts de la sous-région dans les secteurs de la paix, du développement, de l’intégration et de la sécurité.

Le ministre Congolais des Affaires étrangères, Jean Claude Gakosso. © D.R.

 

Gabonreview : Que retenir de cette 5e Session ordinaire du Conseil des ministres du Copax ?

Jean-Claude Gakosso : Je voudrais d’abord saluer le leadership de la République gabonaise, son engagement dans CEEAC, parce que nous avons pu voir le président Ali Bongo Ondimba sillonner les pays de la sous régions pour parler à ses frères, à ses homologues d’Afrique centrale de la nécessité de revitaliser notre communauté. Au cours des deux jours qui viennent de s’écouler, nous avons travaillé d’arrache-pied sur des questions de défense et de sécurité dans notre sous-région. Nous sommes probablement l’une des régions les plus riches du monde en potentiel humain, en potentiel naturel. Malheureusement, nous sommes aussi l’une des régions les plus instables avec des situations conflictuelles en RCA (République centrafricaine), en RDC (République démocratique du Congo), au Burundi et dans quelques autres pays. Il y a donc nécessité de ramener la paix et la stabilité dans notre sous-région si nous voulons aller au développement. On ne peut pas faire du développement, ni forger une puissance économique dans l’instabilité, dans l’insécurité. Le fer de lance de la sécurité, de la stabilité c’est la CEEAC, c’est le Copax (Conseil de paix et de sécurité en Afrique centrale). Nous sommes venus ici pour travailler à sa revitalisation parce que tout le monde a fait le constat d’une certaine hibernation, d’une certaine léthargie, mais aussi d’un déficit de moyens financiers.

Les ministres des Affaires étrangères ont travaillé sur toutes ces questions et ils ont pris de bonnes résolutions. Parmi ces résolutions, il y a la nécessité de se réapproprier la sécurité en Afrique centrale. Il faut que nous-mêmes, Africains, nous assumions notre propre sécurité. Les autres peuvent venir en appoint, mais c’est d’abord notre affaire, à nous, les Centrafricains. Nous sommes des Centrafricains, c’est-à-dire des Africains d’Afrique centrale. Cela a été dit à haute et intelligible voix ici au cours de notre conseil. La deuxième idée c’est la nécessaire solidarité des Etats membres. Nous avons des pays qui sont victimes des exactions violentes de groupes terroristes tels que Boko Haram au Tchad, au Cameroun. Nous devons nous montrer plus solidaires, peut-être même en y envoyant des éléments de sécurité pour aider l’action des Etats contre ces groupes terroristes. Nous devons être solidaires en nous partageant aussi le renseignement. C’est comme ça que le monde fonctionne aujourd’hui. Il ne faut pas garder pour soi des informations sécuritaires. Il faut les partager avec ses voisins pour être plus efficaces dans la lutte contre les forces négatives, les groupes terroristes qui donnent de notre sous-région une image négative.

Les Etats sont-ils désormais prêts pour ce partage ?

Il faut donner du temps au temps, faire comprendre à tous et à chacun que nous faisons cause commune. Vous connaissez l’adage, quand la maison du voisin brûle, il ne faut pas se frotter les mains, non ! Les étincelles peuvent tomber sur votre propre maison et l’enflammer. Comme il y a de l’instabilité autour de nous, nous devrons tous travailler la main dans la main pour conjurer ces fléaux, notamment à travers le partage de renseignements. Et ça commence à fonctionner.

Lors de ces travaux, on a constaté que les causes de toutes ces crises et de tous ces conflits ne sont pas abordées.

Le plus important c’est la volonté d’aller de l’avant. Nous l’avons exprimé. Quant aux causes profondes des phénomènes que vous évoqués, ils n’ont pas fait l’objet du Conseil qui vient de s’achever. Mais nous savons que parmi les causes, il y a la volonté d’imposer une religion à tout le monde, la misère sociale d’une partie de la jeunesse. Il y a plusieurs facteurs. Je crois que cela mérite une analyse, une réflexion à part. En tout cas, le plus important c’est qu’ici, les gouvernements, à travers leurs ministres des Affaires étrangères, ont exprimé la volonté de faire de la CEEAC le fer de lance de l’intégration sous régionale en Afrique centrale.

Quelle est la situation en République démocratique du Congo ? Peut-on espérer une sortie de crise en vue d’une organisation paisible des élections?

Nous y travaillons. Les pays de l’Afrique centrale travaillent patiemment tout en respectant la souveraineté de la République démocratique du Congo. C’est un principe intangible: la souveraineté des Etats. Je pense que la RDC chemine, à son rythme, vers des élections générales et nous travaillons à l’encourager, à l’accompagner sans injonctions comme certains le font. Ce sont des situations très complexes. Il faut accompagner, il faut aider à l’accomplissement de ce processus.

Croyez-vous en la CEEAC lorsqu’on sait que certains pays membres ne respectent pas leurs engagements financiers ?

Ce qui est sûr c’est que l’argent est le nerf de la guerre. Notre sous régions traverse des moments difficiles. Nous sommes essentiellement des pays producteurs de pétrole. Comme vous le savez, depuis que le marché pétrolier est dans la turbulence, nos Etats se retrouvent fragilisés sur le plan des finances publiques. Et ceci explique cela.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. natty dread dit :

    inconnu au bataillon! la sortie, c’est à gauche…

  2. Hippolyte MUBI ASINTHAL KIBONG dit :

    Messieurs,

    Je m’appelle Hippolyte MUBI ASINTHAL KIBONG, de nationalité congolaise Kinshasa, électoraliste de formaion, je viens de décrocher un diplôme de MASTER en Gestion de Cycle électoral délivré par l’EFEAC, Ecole de Formation Electorale de l’AFRIQUE CENTRALE / CEEAC à Kinshasa.

    Devant le paradoxe que m’offre mon PAYS plein des potentialités et riche en minerais divers et à coté de sa population pauvre, comme l’a si bien dit le Ministre des Affaires Etrangères du Congo jean Claude GAKOSSO lors de la 5e Session ordinaire du Conseil des ministres du Copax le3 et 4 mars 2018 à Libreville : » Nous sommes probablement l’une des régions les plus riches du monde en potentiel humain, en potentiel naturel. Malheureusement, nous sommes aussi l’une des régions les plus instables avec des situations conflictuelles en RCA (République centrafricaine), en RDC (République démocratique du Congo), au Burundi et dans quelques autres pays. Il y a donc nécessité de ramener la paix et la stabilité dans notre sous-région si nous voulons aller au développement.On ne peut pas faire du développement, ni forger une puissance économique dans l’instabilité, dans l’insécurité ». voilà pourquoi, moi je me suis donné à une étude qui a abouti à une conclusion imparable, universelle : il n’y a que des bonnes élections qui peuvent produire un bon développement.

    (voir l’ébauche de l’étude en PJ). .

    LES ELECTIONS MOTEUR DU DEVELOPPEMENT INTEGRALE.
    Par Hippolyte Yves MUBI ASIN’THAL KIBONG,
    Apprenant en MASTER EN GESTION DE CYCLE ELECTORAL
    Ecole de Formation Electorale en Afrique Centrale (EFEAC).

    Toutes les dictatures des dirigeants, les détournements, les guerres, les corruptions, les combines de tout genre, se résument en la recherche égoïste de bien-être personnel d’un leadership corrompu. L’homme d’habitude a la phobie de la pauvreté. Ainsi, la plupart des dirigeants gouvernants, sans éthiques de gestion de la respublica, s’emploient à soutirer les moyens financiers et matériels de l’ETAT mis à leur disposition pour la communauté ; aussi arrivent-ils à chercher à mettre à labri tous ces biens et autres bévues commis lors de leur gestion voilà pourquoi ils vont chercher de mettre en sécurité les biens amassés indument et sécuriser aussi leur personne et celle de leur famille cherchant des astuces constitutionnel ou en la modifiant pour rester le plus longtemps possible au pouvoir en évitant d’aller aux élections avec le risque de les perdre.
    Le moyen le plus simple, pour ces dirigeants corrompus, est de se retrancher derrière le dicta, se servant de la force contre le peuple en escamotant des élections afin d’éviter l’alternance au pouvoir. Voilà comment ils pensent à échapper aux poursuites judiciaires ou à la sanction populaire.
    Mais comment trouver un système qui sécuriserait tout le monde et procurerait à tout un chacun son bien être recherché. Un système qui nous procurait un leadership intègre avec des vertus de la bonne gouvernance : expert, compétent, en qui on peut faire confiance, crédible, performant et qui peut produire de la croissance pour le bien-être du peuple ?

    Le cycle B6 que nous décrivons ci-après, apparait à notre avis, comme une réflexion naïve peut-être, mais serait perçu comme un cycle d’étapes opérationnelles qui une fois mis en place, par un pays ou une entité, parviendraient à procurer la paix, le développement et le bien être recherchés par tous.
    Avant d’arriver à cette thèse, il faudra chercher à mettre en place des lois sécurisant ceux qui prennent le pouvoir à afin de les rassurer de leur vie après l’ALTERNANCE DEMOCRATIQUE au pouvoir qui leur est confié. Une fois ces conditions réunies, on peut passer au schéma que nous osons nommer ici CYCLE B6.

    Description de CYCLE B6 :
    1. Bonnes élections, (B1), produisent :
    2. Bons élus, (B2), produisent :
    3. Bons gouvernants, (B3), produisent :
    4. Bonnes politiques de développement, (B4), produisent :
    5. Bien-être des populations, (B5), produit :
    6. Bonne Paix, (B6),produit des 1. bonnes élections(B1):

    D’où le cycle est bouclé et recommencera par (B1).

    Graphique 1 :

    Le problème qui se pose est comme ces étapes doivent s’enchaîner et s’emboiter, alors la question est de savoir par quelle étape commencer ? Comment identifier l’étape phare qui entrainerait les autres ou qui donnerait l’impulsion aux autres pour boucler le cycle.
    Considérons que ces étapes s’engrainant successivement ont besoin de leur donner un mouvement de départ pour que l’ensemble du cycle bouge et soit bouclé. Du fait que l’une ne peut rien sans que le précèdent lui ait procuré de l’énergie il faut résoudre le cercle vicieux de cette dépendance en recourant à une impulsion extérieure (institution internationale) qui agirait en toute indépendance financière, juridique et des moyens de ses actions.
    Ici se pose alors le problème de souveraineté et celui de légitimité de (institution internationale) par rapport de l’Etat. Une force extérieure se buterait au sacro principe de souveraineté et de non-ingérence premièrement et deuxièmement d’où tirerait-elle cette légitimité de venir imposer ce cycle dans un pays souverain en ciblant une étape de cycle B6 qui est susceptible d’entrainer le mouvement d’ensemble.
    Là alors il y a un problème de responsabilité internationale : ALLONS NOUS LONGTEMPS ENCORE LAISSER LES CITOYENS D’UN PAYS A LA MERCI D’UNE FRANGE MINORITE DE SES DIRIGENANTS CORROMPUS SANS LEUR PORTER SECOURS PAR LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE. (UE, UA, N.U. ETC…).
    Dans l’hypothèse où une BONNE ORGANISATION (BO), LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE. (UE, UA, N.U. ETC…), indépendante qui a la souveraineté disons internationale légitimée par le droit international reconnu comme telle peut aider (imposer) à faire booster ces étapes en commençant par B1.

    Graphique 2

    Où trouver cette Bonne Organisation (BO), (communauté internationale) qui doit avoir des valeurs éthiques approuvées, sans hypocrisie, mû de la bonne volonté de mieux faire, à qui le monde peut s’accorder sur ses vertus démocratiques pour organiser des BONNES ELECTIONS, une INSTITUTION INTERNATIONALE légitimée comme telle, qui sera capable d’imposer une impulsion à B1, pour faire tourner la suite du processus de B6 ce qui va engendrer un mouvement coordonné entre les Bx… et voilà comment nous pouvons atteindre notre OBJECTIF le bien-être de tous tant recherché.

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    Pour finaliser cette recherche, j’ai besoin d’un soutien, voilà pourquoi, je m ‘adresse à vous, si votre institution la CEEAC qui d’ailleurs m’a offert l’occasion de me former dans son Ecole électorale de Kinshasa peut me soutenir à ce sujet..

    En outre, si vous avez la possibilité de m’intégrer dans votre équipe d’Observateurs pour des élections du 23 décembre 2018 en RDC, je vous en saurais gré.

    Agréer, Chers MESSIEURS, l’expression de mes sentiments distingués.

    Hippolyte MUBI ASINTHAL KIBONG

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