Ali Bongo parviendra-t-il à convaincre les bailleurs de fonds vert à délier le cordon de la bourse pour financer les projets relatifs à l’adaptation de l’Afrique au changement climatique ?

Ali Bongo à la tribune de la Cop 23 à Bonn (Allemagne). © DCP

 

S’exprimant le 15 novembre à la Cop 23, en sa qualité de Coordonnateur du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement africains sur le changement climatique (Cahoscc), le président gabonais a appelé le monde à agir vite et avec détermination pour la mise en œuvre de l’accord de Paris.

«A ceux qui en douteraient encore, je le redis : c’est sur le terrain du climat que se joue notre destin et, déjà̀, notre quotidien», a-t-il déclaré, tout en précisant qu’il «est essentiel que (ces) assises se concluent par une feuille de route claire pour mettre en pratique le programme de travail de l’accord de Paris».

Selon le chef de l’Etat gabonais, la Cop 23 se tient

Dans un contexte d’événements climatiques extrêmes et dévastateurs qui ont fait des millions de victimes en Afrique, en Asie, en Amérique et dans les Caraïbes.

Les chefs d’Etats et de gouvernements posant pour la postérité à l’ouverture de la Cop 23, à Cop 23 à Bonn. © DCP

«Le feu est bel et bien sous nos pieds ! C’est pourquoi j’exprime ici l’extrême préoccupation de l’Afrique face à la recrudescence des catastrophes liées aux effets néfastes des changements climatiques. Car, l’Afrique subit au quotidien les pertes et dommages dus aux dérèglements du climat. Nos côtes reculent face à l’avancée de la mer. Nos habitats disparaissent. Nos infrastructures sont menacées. Notre agriculture est frappée par les sècheresses et les inondations. Notre sécurité́ alimentaire est gravement compromise».

Pour faire face à ces menaces, Ali Bongo a réaffirmé l’engagement du continent à adapter son modèle de développement aux défis qui l’attendent.

De l’implémentation de différents dispositifs tels que l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables et l’Initiative sur l’adaptation de l’Afrique, à l’adhésion aux priorités énoncées par la présidence fidjienne de la Cop 23 ; l’Afrique assure qu’elle jouera sa partition dans cette lutte contre le dérèglement climatique.

En s’appuyant sur les priorités du Fidji, Ali Bongo souhaite que l’on avance concrètement dans l’élaboration du plan de travail de Paris.

Il s’agit surtout de mettre au point les modalités du dialogue de facilitation de 2018, en vue d’évaluer les progrès accomplis vers les objectifs acceptés à Cancun, traiter franchement les problématiques de l’adaptation et des pertes et dommages qui restent une priorité absolue pour l’Afrique. Selon certaines sources, les coûts d’adaptation à eux seuls pourraient atteindre 50 milliards de dollars par an d’ici à 2050. Il convient donc de renforcer les niveaux de financement climatique, pour atteindre aussi rapidement que possible l’objectif de financement collectif des pays développés d’ici à 2020.

«Nous ne venons pas ici en procureur ou en mendiant, mais en humains responsables et convaincus d’appartenir à une humanité où chaque homme est un frère», a dit le président gabonais, assurant que c’est «ensemble que nous devons résoudre, par la solidarité internationale et la recherche permanente de technologies durables autant que de financements novateurs», ce problème global.

Organisée par les îles Fidji (mais tenue à Bonn pour des raisons logistiques), la 23e Conférence des parties (Cop) à la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) a un objectif précis : inciter les États à gravir un échelon supplémentaire dans leur ambition de lutter contre le réchauffement climatique et mettre le monde sur la voie d’un développement plus sûr et plus prospère.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. natty dread dit :

    les désastres écologiques sont aussi lies à l’insalubrité des métropoles dans la plupart des pays africains, l’absence de caniveaux et des égouts qui assurent leurs fonctions, l’absence de schema directeur d’assainissement: toutes choses qui ont un reel impact sur le climat et la qualité de vie. Même chose pour l’érosion de nos côtes, le sable joue un effet protecteur, or si on le rogne de manière systématique comme c’est le cas pour le Gabon sans l’application d’une politique de preservation, ce n’est pas les puissances étrangères qui viendront nettoyer notre maison à notre place!

  2. Triste dit :

    Il parle d’environnement pendant que son pote et …,le roi du Maroc fait du safari à wonga Wongue en ce moment, triste vraiment triste.

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