Sous forme d’une fondation reconnue d’utilité publique, destinée à revitaliser les relations économiques entre les deux partenaires de longue date, la France et ses anciennes colonies disposent désormais d’une plate-forme.

Un moment du Forum franco-africain sur la croissance. © DCP-Gabon/Axel Assouline

Un moment du Forum franco-africain sur la croissance. © DCP-Gabon/Axel Assouline

 

Validée par les chefs d’Etat africains et français lors du sommet sur la paix et la sécurité de l’Elysée en décembre 2013, la Fondation AfriqueFrance pour la croissance a été présenté au cours du forum franco-africain pour la croissance partagée qui réunissait, le 6 février dernier à Bercy, plus de 700 participants, en provenance de 33 pays. «L’Europe a besoin de la croissance de ce continent, de sa créativité et de son énergie humaine. Et l’Afrique a besoin de tous les alliés possibles, et donc des européens parce qu’il y a urgence», estime son président Lionel Zinsou.

Proposée par un groupe de travail réunissant Hubert Védrine, Tidjane Thiam, Jean-Michel Severino et Hakim El Karoui, cette plate-forme de réflexion sur le nouveau modèle de partenariat économique entre l’Afrique et la France rassemble des Etats, des entreprises, des collectivités locales, des associations, des établissements d’enseignement et de recherche. Ces acteurs travailleront ensemble dans des clubs sectoriels rassemblant aussi bien des opérateurs africains que français. «Nous ne sommes pas une entreprise, pas une administration, nous sommes un réseau social, qui pourra porter vers les gouvernements les projets du terrain», a indiqué Lionel Zinsou, ajoutant : «L’Afrique doit faire mieux que l’Asie et insérer un milliard de personnes en une génération».

La présentation de cette fondation a également donné lieu au lancement de ses premiers programmes axés sur la formation, l’emploi des jeunes, les réseaux de femmes et l’environnement. Créée et publiée au journal officiel de la République française du 27 septembre 2014 l’AfricaFrance est organisée à la manière d’un réseau social qui n’est pas financée par l’impôt mais par des cotisations et contributions volontaires. Sa gouvernance n’est pas politique, mais associative et privée.

Loïc Ntoutoume

Envoyé spécial à Paris-Bercy

 

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Willy dit :

    Vive les relations franco africaine

  2. John SIMPLIX dit :

    Pourquoi maintenant ? Qu’est ce que la France peut donner de plus que la Chine à l’Afrique ? Nous ne devons plus croire en aucun projet initié pour l’Afrique en dehors de l’Afrique. Les chinois étaient présents au dernier sommet de l’Union Africaine pour partager avec les africains un nouvel horizon stratégique pourquoi les français n’y étaient pas. La concurrence les dépasse, les chinois sont désormais plus avancés, plus travailleurs, plus producteurs et il n’ont aucun passé colonial avec nous. Un prisonnier ne peut pas devenir l’ami de son geôlier le jour de sa libération. On ne mélange pas le vieux vin avec le vin nouveau. Notre émergence passe par une rupture de toute relation fondamentale avec la France.

  3. SANKARA dit :

    Africafrance ou Françafrique, quelle différence? Aucune.
    Mêmes acteurs, mêmes pratiques, mêmes résultats attendus.
    Du grand « foutage » de gueule quoi!!!

Poster un commentaire