Inquiété par la hausse perpétuelle des salaires dans un contexte pourtant caractérisé par un taux de chômage élevé et une baisse significative des recettes pétrolières, le Fonds monétaire internationale (FMI) conduira une nouvelle mission au Gabon.

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En dépit de la conjoncture internationale atone, la masse salariale du Gabon est en perpétuelle croissance, et ce depuis une dizaine d’années maintenant. Une situation ayant convaincu le Fonds monétaire internationale (FMI) de conduire une mission dans le pays, où elle mènera un audit sur la structure des dépenses.

A titre d’exemple, en effet, au troisième trimestre 2016 la masse salariale du Gabon était en dépassement de plus de 20%, passant ainsi à 506,55 milliards de CFA contre 421,86 milliards de francs sur la sur la même période en 2015. Dans le même sens, un analyste économiste bien connu dans le pays a démontré, dans une récente publication, que le nombre d’emplois publics au Gabon a progressé de 100 % entre 2004 et 2014 ; et que 61 % des employés gabonais sont des agents de l’État gabonais.

Selon Mays Mouissi, les dépenses publiques, quant à elles, sont passées de 226 milliards à 691 milliards de francs CFA au cours de la même période, soit une évolution de 205 %. Entre temps, le gouvernement s’est officiellement exprimé sur les causes de l’augmentation de la masse salariale dans le pays. D’après les autorités, cette augmentation est expliquée par la progression de 21 % de la solde permanente et des effectifs de la main-d’œuvre non permanente ayant augmenté de 4 %.

Un bien curieux argument, contrastant avec l’état de l’économie nationale, en crise depuis la chute des cours du pétrole dont il dépend à plus de 50 %. Fait tout aussi curieux dans ce contexte économiquement morose, l’augmentation de la dette publique à plus de 150 % depuis 2009. Par ailleurs, il est d’autant plus incompréhensible que la masse salariale soit en perpétuelle augmentation, dans un contexte où le taux de chômage est actuellement de 30 %, soit le double du pourcentage de 2010.

C’est donc dire l’urgence de la mission du FMI, qui doit ainsi examiner la faisabilité du plan de relance de l’économie, question de s’accorder sur les axes pouvant conduire à la résolution de la crise financière que connaît le pays. En novembre 2016 déjà, une mission de l’institution financière, à Libreville, avait recommandé au gouvernement la «nécessité pour le gouvernement de maîtriser la dépense publique».

Bien avant, en janvier, lors d’un sommet sur les impacts économiques de la chute des cours du pétrole au Cameroun, la directrice générale du FMI en personne avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur les dépenses publiques du Gabon. Tout porte donc à croire que prochaine mission du FMI à Libreville ne partira pas sans un engagement ferme des autorités gabonaises sur la maîtrise des dépenses afin d’optimiser les chances d’une réussite du plan de relance économique lancé par le gouvernement.

 
GR
 

9 Commentaires

  1. Àllo 241 dit :

    C est pas les minables salaires des vraiservices fonctionnaires qui plombent le pays. Ce sont les détournements massifs dans les administrations et autres ainsi que les salaires payés aux parents de… qui n ont jamais mitu les pieds dans un bureau et ça tout le monde le sait. Il faut qu ils rendent l argent volé. Le reste c est du pipo.

  2. Joseph Junior dit :

    « maîtriser la dépense publique » MDR!!! ils ne maîtrisent rien, bien trop gourmands, ils ne pensent qu’à s’engraisser. la dépense publique augmente de 205%, franchement c’est sérieux ça? depuis qu’on parle de réduire le train de vie de l’ETAT rien ne se fait.Les anglais disent « flogging a dead horse ».

  3. Kass dit :

    Le sempiternel problème de la gestion des dépenses publiques au Gabon. Quand ce ne sont pas les détournements de fonds publics, c’est la création d' »emplois » dans le secteur public sans tenir compte des réalités économiques du moment, mais parce qu’on voudrait de prévaloir d’avoir « créé » de l’emploi. Je suis même sur que sur les 100% d’augmentation dans le public, 80-90% sont dans les corps armés. Au lieu d’encourager l’initiative privée pour booster l’économie, ils nous asphyxient depuis des années avec des créations fictives d’emplois qui, après chaque élection présidentielle, ressemblent à des réajustements de la Fonction Publique pour rattraper le coup! Il faudrait de vraies sanction contre ce pays pour nous emmener à changer cette gestion calamiteuse qui nous caractérise depuis des décennies!

  4. velevele dit :

    Attrapez le gouvernement de bongo leur folie est bien à la porte

  5. jean -jacques dit :

    Venez nous aider à realiser l’audit des finance du Gabon de 1960 à nos jours. tous les anciens membres du gouvernement doivent repondre, pour mettre tous les faux opposants qui ont pillé le Gabon

  6. Àllo 241 dit :

    La solution c est de mettre ce pays sous tutel. C est malheureux de le dire mais c’est la vérité. Que ça l opposition ou les autres c est la même chose. Ils se sont tous rempli plein les poches.
    Comment comprendre qu une seule personne peut toucher 100 millions de cfa mensuel pendant que son concitoyen gagne à peine 150 mille francs par mois. C est inhumain.

  7. jean -jacques dit :

    Oui allo 241, l’argent du Gabon appartenait à un petit groupe d’individu comme ce vieillard ping et tout sa bande, myboto, jacky, voila les sorciers du Gabon, les tueurs du pays les criminels qui ont pillé le Gabon de puis les année 1960. Et aujourd’hui ils rêvent revenir faire quoi dans la gestion? un nzouba 160 millions lui tout seul /mois.tandis que le citoyens qui l’a donné ce mandat reçoit un micro salaire.

  8. LE POPO dit :

    La masse salariale ne va pas augmenter comment quand malgré la crise, on recrute dans les corps (armée, police sécurité pen.) comme si….

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