Face aux résultats négatifs du secteur pétrolier, l’institution de Bretton Woods a invité le pays à prendre des mesures drastiques pour relever les défis, à court terme, de son économie.

Le Gabon doit prendre des mesures drastiques pour supporter les contrecoups liés à l’effondrement de ses recettes pétrolières. © leconomistemaghrebin.com

 

Arrivée à Libreville le 13 février dernier, la mission d’experts du Fonds monétaire international (FMI) a achevé son séjour au Gabon, le 28 du même mois. A l’issue de cette mission axée sur l’examen du Plan de relance économique (PRE), les experts de l’institution de Bretton Woods ont conseillé au pays de prendre des mesures drastiques pour relever les défis à court terme de son économie, en raison des résultats négatifs du secteur pétrolier.

«La baisse importante des recettes pétrolières a entraîné une nécessité d’ajuster les dépenses gouvernementales et réduit la capacité du gouvernement à soutenir l’activité économique, en particulier par l’investissement public», a souligné le chef de division adjoint au département Afrique du FMI

«Le projet du gouvernement de réduire les dépenses non-prioritaires, d’accroître les allocations pour les programmes sociaux prioritaires, de palier les dépenses publiques inefficaces et de mobiliser les recettes non-pétrolières semble adéquat, mais des mesures et des objectifs politiques spécifiques doivent être prises et définies avec précision», a préconisé Alex Segura-Ubiergo, dont l’équipe a engagé avec les autorités gabonaises, un éventuel accord financier dans le cadre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC).

Ce mécanisme a été créé pour apporter un concours à des pays aux prises avec de graves déséquilibres de balance des paiements à cause d’obstacles structurels, et affichant une croissance lente et une position de balance des paiements intrinsèquement fragile. Il offre une aide à l’appui de vastes programmes qui prévoient des mesures de portée et de nature nécessaires pour corriger les déséquilibres structurels sur une période prolongée.

Par ailleurs, le FMI a jugé prometteuse les perspectives économiques à moyen terme du Gabon, grâce aux récents efforts pour diversifier l’économie et attirer les investissements vers de nouveaux secteurs stratégiques, en particulier le secteur minier, l’exploitation forestière et l’agroalimentaire. La mission a ainsi encouragé les autorités à maintenir cette stratégie, qui devrait aider l’économie à devenir plus résiliente aux chocs et moins dépendante du secteur pétrolier.

A l’issue de cette visite du FMI au Gabon, Alex Segura-Ubiergo a également révélé que son équipe a énormément progressé dans la collecte des données économiques et l’évaluation des propositions de réforme des autorités, y compris les récentes initiatives de lancement d’un plan de relance économique.

«De retour à Washington, l’équipe va maintenir le contact avec les autorités, en vue de s’entendre sur une série de mesures qui pourraient former la base d’un accord sur un MEDC. Si les détails spécifiques de ce programme font toujours l’objet de discussions, le gouvernement et l’équipe ont convenu qu’il était important d’agir rapidement», a indiqué le responsable du FMI.

«Le rôle actif du Gabon dans ses discussions avec le FMI et dans la région de la CEMAC contribuent de manière positive à la quête d’une solution coordonnée aux défis économiques actuels», a conclu Alex Segura-Ubiergo.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. MEYE dit :

    Ils ne peuvent pas se mettre au pas du FMI. Moi je suis pessimiste à ce sujet important. De toutes les façons, nous leur accordons le bénéfice du doute.

  2. diogene dit :

    Alors qu’il faut sortir des illusions que sont : croissance, loi du marché,etc…, le FMI gardien des économies obsolètes essaie à tous prix de faire la promotion de ces dogmes fallacieux.
    Le système autoritaire et totalitaire du bongoland consiste à faire de l’état l’unique pourvoyeur d’emplois, l’unique commanditaire, l’unique mauvais payeur…
    Cet état étant sous la férule d’un président sans acte de naissance, sans légitimité, sans perspicacité, les conseils du FMI qui n’ont d’ailleurs JAMAIS donné de résultats positifs à long terme, sont des pansements sur une jambe de bois.
    Pansements que nous payons avec la taxe coloniale, la tutelle du franc des Colonies Françaises d’Afrique, les crédits octroyés à des gouvernants maffieux et corrompus qui deviennent des dettes sans réalisation, etc… dont les conséquences sur les populations sont criminelles et tragiques.
    Sans compter, les sociétés multinationales que cette organisation favorise ou impose au passage moyennant des retours d’ascenseurs.

  3. motema dit :

    Je ne fais pas confiance à ces Institutions car elles ont favorisé et encouragé la délinquance des finances en Afrique. Combien de milliards ces institutions ont prêté au Gabon par exemple qui ont été détournés, les mêmes politiques d’ajustement ont été dictées pour quels résultats aujourd’hui, ce sont des discours pompeux elles ont entretenu leurs réseaux et le sous-développement des pays de la sous-région surtout. elles étaient ou sont bien informées des destinations que ces capitaux prenaient mais cela ne leur a pas empêché d’accorder régulièrement des prêts à ces pays demandeurs et détourneurs de fonds.

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