L’institution de Bretton Woods a approuvé un prêt sur trois ans de 642 millions de dollars au Gabon, au titre de son Mécanisme élargi de crédit (MEDC). Un montant représentant 215% du quota de Droits de tirage spéciaux accordé au pays, une première dans son histoire.

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Réuni en conseil d’administration le 19 juin dernier à Washington, le Fonds monétaire international a approuvé un prêt sur trois ans de 642 millions de dollars (près de 378 milliards de francs CFA) au Gabon, au titre de son Mécanisme élargi de crédit (MEDC). Si cette action est une première dans l’histoire du pays, elle s’inscrit cependant dans l’engagement de l’institution de Bretton Woods, de mener «une action décisive» dans la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), en proie à une grave crise économique.

En effet, le MEDC a été créé pour apporter un concours à des pays confrontés à de graves déséquilibres de balance des paiements liés à des obstacles structurels, ou affichant une croissance lente et une position de balance des paiements intrinsèquement fragile. Cet accompagnement offre ainsi une aide à l’appui de vastes programmes prévoyant des mesures de portée et de nature nécessaires, pour corriger les déséquilibres structurels sur une période prolongée.

Dans le cadre de ce mécanisme, le FMI a ainsi autorisé un premier décaissement immédiat de 98,8 millions dollars, soit un peu plus de 58,12 milliards de francs CFA. Une ressource qui devrait permettre au Gabon de faire face aux défis urgents plombant sa balance des paiements et sa capacité à mener des opérations financière internationales. Toutefois, rien n’a filtré sur les conditions d’accompagnement de cet appui.

Par ailleurs, d’aucuns voient en ce prêt une thérapie du FMI. D’autant que le montant autorisé représente 215% du quota de Droits de tirage spéciaux (DTS), disponible pour le Gabon auprès de l’institution monétaire. En 2015, le Gabon avait multiplié les mesures de réduction de ses dépenses. Des mesures jugées insuffisantes, compte tenu des arriérés de paiement de salaires et des dettes envers le secteur privé que le pays avait accumulés.

Fin février 2017, lors d’une mission à Libreville, les équipes du FMI avaient conclu à la nécessité «d’une action décisive pour répondre aux défis de court terme». L’institution financière s’était engagée avec l’exécutif gabonais à convenir «rapidement» d’un nouveau programme de crédits. Par ailleurs, cet accompagnement plus prolongé du FMI à l’appui d’un programme, pour aider les pays à mener des réformes, vient renforcer la thèse brandie par plusieurs analystes économiques, selon laquelle le Gabon est en faillite.

 

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Allo241 dit :

    C est l argent qu’ on attendait pour finir les logements de bikelé et construire ceux de kolassy pour loger les Gabonais. N es ce pas Mr BBM ?
    L’avenir nous le dira.

  2. piouf dit :

    ces gens feront ce qu’ils savent faire avec cet argent : le volé

  3. dibal dit :

    Au secours la France, installez-nous une usine de fabrication d’argent.

  4. Mankwel dit :

    Je pense que le « Geste » du FMI est plus un calcul politique que financier : le FMI c’est la France (cf Christine Lagarde responsable du FMI) qui estime que le Gabon est au bord du Chaos (situation économique, social mauvaise et politique bloqué) et pour l’éviter autant donner 1 bouffée d’oxygène à court terme aux émergents.

  5. BEYEME dit :

    Finalement, les Prof BARRO CHAMBRIER, ONDO OSSA, tout récemment, M. NTOUTOUME AYI Jean Gaspard avaient raison de dire que le Gabon allait vers l’abîme financièrement. Que les Ministres du budget et de l’économie viennent démentir l’état de faillite annoncée par les regards extérieurs.

    • James BOND 007 dit :

      Le FMI est une banque et les banques ne prêtent pas aux personnes fauchées. Si le Gabon était au bord du gouffre, le FMI ne donnerait rien. demandez lui pourquoi il n’a rien prêté à la Grèce et pourquoi il ne prête pas aux pays les plus endettés du monde (USA, Japon, France, Grande-Bretagne…).

  6. St.Michael dit :

    Le Gabon et les gabonais n’avaient pas besoin de ce prêt: Il suffisait de débloquer/rapatrier le ¼ de ce que les Bongo ont volé aux caisses de l’état ces 23 dernières années : (124 milliards USD, soit 62,000 milliards de CFA) pour rendre la balance budgétaire positive pour 2 ou 3 générations.

    Quelle mascarade honteuse !

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