Après une incarcération de plus de deux mois à la prison de Tchibanga, puis de Mouila, à la suite de son arrestation le 15 juin, le leader syndical a fait des révélations alarmantes sur les conditions de vie des prisonniers.

Le conseiller stratégique de la Conasysed, Marcel Libama avait été arrêté le 15 juin et gardé à vue. © D.R.

 

A Tchibanga et Mouilla, les prisonniers  sont très mal nourris, si l’on en croit  Marcel Libama.Le conseiller stratégique de la Convention nationale de syndicats du secteur éducation (Conasysed) a fait ces révélations lors d’une causerie politique organisée le 29 juillet à Nzeng-Ayong, par Ange Kevin Nzigou.

Profitant de cette tribune, le conseiller de la Conasysed a décrit avec amertume les conditions de vie dans lesquelles vivent les prisonniers à Tchibanga et Mouilla.

Selon Marcel Libama, «les prisonniers de Tchibanga sont alimentés par un morceau de pain plus les spaghettis servis à 17 heures», a-t-il affirmé. A la prison de Mouila par contre, a expliqué marcel Libama, «les prisonniers sont alimentés par une aile de poulet crue, sans huile ni sel, servie aux prisonniers quitte à eux de se débrouiller».

Ce dernier affirme avoir vécu ces misères durant son séjour de plus de deux mois passés dans les prisons de Tchibanga et Mouila.

Mandaté par le Bureau national de la Conasysed, pour assister au procès du délégué provincial de l’intersyndical pour la province de la Nyanga, Marcel Libama avait été arrêté le 15 juin et gardé à vue.

Jugé pour diffamation par voie de presse, par le procureur de la République près le tribunal de première instance de Tchibanga, Marcel Libama ainsi que Juldas Biviga, journaliste de radio Matsanga qui lui avait accordé une interview, ont écopé chacun de 2 mois d’emprisonnement, dont un avec sursis et un ferme et 300.000 francs CFA d’amende.

Jugés en appel le 20 juillet à Mouila, Marcel Libama et Gildas Biviga ont  recouvré la liberté le 26 juillet après avoir purgé 37 jours de prison.

Auteur : Jean-Thimothé Kanganga

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Airborne dit :

    Les conditions carcerales au gabon ne repondent aux standards internationale. Il faut qu’une ONG s’occupe de cela en saisissant le CICR pour sensibiliser le gouvernement sur les conditions de detentions dans les penitenciers du gabon.C’est un traitement inhumain, cruel et degradant que subissent les detenus les prisons.

  2. Yeezy dit :

    lol.. meme dehors ici on mange les memes spaghetti a la caffette une fois par jour… c’est dur partout

  3. Axelle MBALLA dit :

    La justice d’un pays reflète toujours son régime politique. Mouila et Tchibanga, c’est loin. Demandez aux personnes qui ont connu la détention à Gros-Bouquet. Une usine de la mort. Celle issue des expeditions de la police politique et des matons, et celle lente, issue d’un biotope des pathologies multiples.

    • Charlotte Pellen dit :

      Est-ce que c’est nouveau? Nous tous savons très bien de ce qui se passe à sans famille et sache que tous les prisons en Afrique et au Maghreb c’est l’enfer sur terre, il y’a même d’autres les prisonniers mangent 1 fois tous les 2 ou 3 jours.

  4. Juriste Gabonais dit :

    Qui a parlé de manger ici? Vous pouvez ne pas manger deux jours, mais lorsque vous êtes au chaud cela passe. les prisonniers eux, dorment à même le sol, font leurs besoins sur place, et ils sont nus.

  5. La question à poser n’est pas de savoir si c’est nouveau mais plutôt si c’est normal pour « un état de droit »?

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