Alors qu’il n’a plus de compagnie aérienne depuis la faillite de Gabon Airlines, le Gabon fait tout de même partie des 23 signataires du Marché unique du transport aérien africain (MUTAA) censé entrer en vigueur ce dimanche 28 janvier.

Ne disposant pas de compagnie aérienne, le Gabon entend toutefois tirer profit du MUTAA. © D.R.

 

Créée en 2006, Gabon Airlines n’a vécu que cinq ans. Criblée de dettes, cette compagnie aérienne dont on avait espéré qu’elle sauvegarderait l’honneur du Gabon après la mort d’Air Gabon, quelques années plus tôt, a été déclarée officiellement en faillite en 2011. Depuis, le pays n’en a plus. Pourtant, ce dimanche 28 janvier, Libreville entrera dans le Marché unique du transport aérien africain. Le lancement officiel dudit projet initié par l’Union africaine (UA) se fera à Addis-Abeba, en Ethiopie.

Adopté initialement par 55 pays du continent en 1999 à Yamoussoukro, avant que 23 seulement ne confirment leur adhésion, le MUTAA est un des projets inscrits dans l’Agenda 2063 de l’UA. Son but, précise l’UA, est de «créer un seul marché unifié du transport aérien en Afrique, à libéraliser l’aviation civile sur ce continent et à y impulser l’intégration économique».

Le MUTAA, conformément à la Décision de Yamoussoukro «prévoit la libéralisation complète des services de transport aérien à l’intérieur du continent africain, le libre accès au marché, les droits complets de trafic de première, deuxième, troisième, quatrième et cinquième libertés pour les services aériens réguliers et pour le fret aérien des compagnies qualifiées». 19 ans après son adoption, le MUTAA envisage toujours de supprimer la restriction à la propriété dans le secteur et prévoit la libéralisation complète des vols, des tarifs et du cabotage, tout comme elle s’engage à offrir une meilleure protection des usagers.

Il reste à savoir en quoi ce projet sera bénéfique pour le Gabon. Ne possédant pas de compagnie aérienne, son aéroport, l’Aéroport international Léon Mba de Libreville, ne fait pas partie des 8 aéroport sélectionnés par l’UA dans le cadre de ce projet.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. AIRBORNE dit :

    Si le Gabon n’a pas de compagnie aerienne et l’aeroport Leon Mba n’est pas retenue, alors qu’est ce que l’on fout dans ce MUTAA. Alors si cela profit a Ali et non au Gabon, il sera poursuivi pour crime economique. De toute le chefs de crimes ne manques pas pour lui depuis 2009

    • RG dit :

      Vous avez raison mais personne de bouge !!

    • MHC dit :

      Le Gabon ne disposant pas de sa propre flotte aérienne, tirera via la signature ou l’adhésion à ce projet un profit, bien qu’il ne soit pas aussi important que s’il avait ses propres avions.
      en effet, la libéralisation du transport aérien fera en sorte que la fréquence de vol augmente pour la destination Gabon. or à chaque atterrissage, compagnies aériennes doivent s’acquitter des redevances qu’elles doivent payer à l’autorité régulatrice du transport aérien ( pour le moment ADL). En règle général, ces redevances sont chiffrées à des milliards. le contrat de concession avec ADL arrivant à son terme, l’Etat gabonais pourra contraindre le prochain concessionnaire à une obligation de résultat dont l’acquisition d’une nouvelle compagnie, à charge pour eux de négocier une entente de répartition des droits, redevances et autres taxes. Ainsi j’ose croire que cette adhésion se fait seulement dans ce cadre et c’est une sorte d’anticipation et une voie royale avec les assouplissements qui iront avec le partenariat multilatéral. en dehors de cela, il n’y a que pure gaspillage et amateurisme politique et économique

      • Mankwel dit :

        je tique sur votre phrase « l’Etat gabonais pourra contraindre le prochain concessionnaire à une obligation de résultats dont l’acquisition d’une nouvelle compagnie… »!!
        Depuis quand un gestionnaire d’aéroport doit être en même temps propriétaire d’une compagnie aérienne?

  2. jean- jacques dit :

    je dirais que le feu OBO aveit des idées pour le pays ,mais il avait été entouré rien que des criminels dans le domaine financier. tout ce qui les preoccupait etait avoir les villes en France, certains au Gabon , construir le pays s’occuper de la population c’est netait pas leur priorité. c’est cela Air Gabon est mort. tous ses crocodiles voyageaient graduitement sans pays. Même l’Ethiopie a une compagnie, Ethiopia Airline. le Pays zero. le le chemin de fer existe jusqu’aujourd’hui c’est grace à la comilog, sinon alalit déja devenir la piste des elephants et gorilles.

  3. beka dit :

    N’avait-il pas été question, en 2009-2012, de la création d’une compagnie aérienne de la CEMAC ? Qu’en est-il aujourd’hui ?

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