Mise en garde à vue à la PJ à la demande de Wilfried Andjondo, substitut du Procureur de la République, incarcération de l’ensemble de ses ouvriers, destruction de sa barrière et d’une maisonnette, Grégory Ndouna Youssouf, inspecteur de sécurité sociale, a vécu des moments difficiles en ce mois d’avril 2015 ! Motif : sa parcelle située dans l’îlot villageois d’Avinayong, dans les alentours du stade de l’Amitié sino-gabonaise, fait l’objet de l’intérêt particulier de l’homme de loi proche de Sidonie-Flore Ouwé.

© Gabonreview

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«Usage non autorisé et excessif de la force publique et destruction en réunion d’un bien privé», c’est en ces termes que l’avocat du jeune cadre de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS), Maître Moubéyi Bouale, a porté plainte contre un proche du Procureur de la République, Sidonie-Flore Ouwé, le nommé Wilfried Andjondo, qui vient de faire enfermer pendant près de trente heures Grégory Ndouna dans les services de la Police judiciaire (PJ), du fait que celui-ci refuse de se laisser faire dans une affaire de la parcelle qui les oppose !

Lors de la garde à vue du jeune cadre de la CNSS au début de ce mois d’avril, Wilfried Andjondo est passé lui dire que «vous allez rester là au fond de cette cellule ; seuls Madame le Procureur ou moi pourrions vous en sortir». Le substitut du Procureur affirme détenir une attestation de réservation de parcelle sur la même propriété que Grégory Ndouna. Un document qui lui a été établi, selon l’intéressé, par la société APIS appartenant à Jean-François Mbazaboua. Or, comme on le sait, une réservation de parcelle n’est pas un titre de propriété. Grégory Ndouna assure, lui, avoir acquis cette parcelle il y a plus de deux ans, juste avant son départ en stage à Abidjan (Côte d’Ivoire). Et, après avoir construit une barrière tout autour de la parcelle, il avait débuté l’édification d’une maisonnette pour le stockage des matériaux de construction.

C’est dans cette situation qu’ont débarqué un matin le substitut du Procureur – un homme pourtant sensé faire respecter la loi – et des agents de la force publique qui ont détruit une partie de la barrière et la maisonnette. Nullement découragé, Grégory Ndouna fit reconstruire la barrière et la cabane destinée au stockage des matériaux de construction. Puis vint l’escalade : Grégory Ndouna et l’ensemble de ses ouvriers de chantier furent interpellés un matin et conduits à la PJ. Ils y restèrent plusieurs heures avant d’être libérés. De notoriété publique, la commune d’Akanda fait l’objet de spéculations foncières, et les expropriations de terres s’y font à la vitesse grand V. Tel jour, c’est le CSAIG qui est au centre d’une spéculation, tel autre jour, ce sont des familles entières qui se plaignent d’être chassées de leurs terrains ancestraux… L’affaire Ndouna-Andjondo se situe vraisemblablement dans le même cadre.

De ce litige, deux enseignements peuvent être tirés, à savoir l’usage de la force publique à des fins privées sans décision de justice, et l’abus d’autorité et le trafic d’influence des proches ou des collaborateurs de Sidonie-Flore Ouwé. Parce que le cas Wilfried Andjondo n’est pas le premier. Il y en a eu d’autres. En août 2013 par exemple, une Procureur adjointe de la République, Ndinge Muetse, fit bloquer un véhicule de l’Etat au commissariat de police de Belle-Vue au motif que le conducteur de ce véhicule avait, au cours d’un accident de circulation, endommagé la voiture de sa sœur, et que «tant que, avait déclaré Ndinge Muetse au directeur de la Voie Publique, cette voiture n’était pas réparée par le haut-fonctionnaire, le véhicule administratif devait être confisqué». Informée par écrit par l’infortuné fonctionnaire, Sidonie-Flore Ouwé resta de marbre. Ce n’est qu’une fois que l’affaire fut portée à la connaissance du Garde des Sceaux de l’époque, Ida Réténo Assonouet, que le Procureur Ndinge Muetse fut sanctionnée. Celle-ci fut en effet rétrogradée au poste de chef de service des Sceaux au ministère de la Justice ! Il est vrai que passer de Procureur à chef de service des Sceaux n’est pas une promotion.

En fait, «le trafic d’influence qu’exercent les magistrats haut placés dans la hiérarchie judiciaire auprès des responsables de la Police judiciaire (PJ) ou des Commissaires de police pour des mises en garde à vue de citoyens pas toujours ’’coupables de faits répréhensibles’’ doit être dénoncé et sévèrement puni», souligne un ancien ministre de la Justice.

 

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Meradie Ndossi dit :

    Laissez nos maisons akA……

  2. l'ombre qui marche dit :

    Ndinge muetse et sidonie flore ouwé sont du sud, quand moundounga leur parent sudiste a été nommé garde des sceaux n’a t’il pas annulé la décision de réténot assonouet ida la miéné? car avec la logique tordue des pédégelistes il faut s’attendre à tout alors que la décision d’ida réténot assonouet est exemplaire(je suis de la ngounié) pour moraliser un tant soit peu ces magistrats que mr ndouna tienne quand ce régime tombera ouwé et andjondo iront en prison

  3. Elé-Ayong dit :

    Ils ont le pouvoir aujourd’hui, mais demain, ils paieront cash leurs exactions. Qui ignore que dans notre pays les palais de justice sont les niches de plus grands faussaires? Lanlaire n’a t-il pas dévoilé récemment la villa de plus de 400 millions de CFA acquise par cette Ouwé de procureur à Paris? au prix de quel économie sur salaire? Est-elle un exemple? Je répondrai par oui, mais un belle exemple de corruption à grande échelle et de trafic d’influence dévoilé. Le Gabon est pour tous le gabonaise et nous le saurons très bientôt.

  4. Michelyne dit :

    Akieeee trop de polémique!

  5. gwen dit :

    Question pratique : face à la spéculation foncière, comment agir?
    Déjà expulsée par la GR en 2012 de son terrain à côté du stade avec promesse (jamais tenue) de remplacement par une parcelle titrée et d’indemnisation (jamais versée), ma soeur s’est rabattue sur une parcelle familiale un peu plus loin dans une zone à l’époque « sécurisée » où vivent sa mère et son frère.
    Et maintenant, des gens qui se présentent de la mairie viennent demander les titres et les papiers en vue de… qui sait !!!
    Ca sent la spéculation à plein nez => on va virer encore au bénéfice de quel « grand (par sa gourmandise) type » ou femme puissante, qui construira avec de l’argent détourné, des immeubles pour ses enfants !

    Les petites gens font comment? Qui est prêt à les défendre ? Quelle administration impartiale et honnête pour instruire ces dossiers alors que même la justice est pourrie jusqu’à l’os.

    Pfff, et on essaye encore de nous endormir avec des matchs de foot.
    On va les regarder dans quelle maison, alors?

  6. Ozavinoga77 dit :

    Avec de tels comportements, comment voulez-vous que le Gabon attire de potentiels investisseurs?
    Un état de droit et la stabilité politique sont des gages de sécurité pour toute personne désireuse de venir investir dans notre pays.
    Malheureusement, les chantres de l’émergence semblent être des freins à cette politique ambitieuse, compte tenu des actes posés au quotidien.

  7. PROCUREUR GENERAL dit :

    Bon ca va etre une petite histoire de 1998 !

    KAMA NGABIGAT a l’epoque conseiller de omar bongo aux affaires sociales, car lui meme infirme, se deplacant avec deux bequilles; un king solo koi, frere de nkama, la femme qui accouche a 9 ans par cesarienne, et d’assele , d’apres lui meme, et des notes qu’il donnait pour faire peur !

    A l’epoque il habitait a l’entrée de la cité sni .

    Ce sieur KAMA avait mis sur pied un reseau de rabatteurs, pour extorquer de l’argent aux jeunes gabonais qui voulaient des bourses pour l’etranger. c’est comme ca que l’un de ses mercenaires lui ramene un jeune homme, a qui kama demande 1000 000 fcfa, le jeune donne 800 000 cash pour un transfert de bourse en france, car il etait deja boursier a l’université.

    plus de trois mois apres pas de suite positive malgré , les rdv repetés a son bureau a l’epoque a l’annexe de l’entrée du coté de la vice presidence.

    Le jeune decide de porter plainte par une citation directe faite chez un huissier de justice situé vers hollando.

    le jour de l’audiance, l’affaire est renvoyée, et on demande au jeune une solution a l’amiable pour un remboursement échelonné ; il accepte , et KAMA NGABIGAT CONSEILLER D’OMAR BONGO AUX AFFAIRES SOCIALES versent 250 000 fcfa. Le reste des sous devait etre versé en 2 mois .

    Quand le jeune arrive le mois suivant au tribunal, au bureau indiqué, pour prendre 300 000 fcfa, on lui dit que le monsieur n’a rien versé. alors il se rabat vers celle qui avait l’affaire LYDIE PAILLAT
    L’actuel procureure de la republique

    LYDIE PAILLAT reçois le jeune qui avait a l’epoque 24 ans, et lui dit qu’elle ne trouve plus le dossier. LE DOSSIER DE LA CITATION DIRECTE CONTRE KAMA NGABIKAT , AVAIT DISPARU DU BUREAU DE LYDIE PAILLAT

    le jeune sans s’en laisser compter , dis a la dame qu’il va revenir dans la semaine, quand il revient 5 jours apres , il est recu par LYDIE PAILLAT, la dame lui dit que le dossier est toujours introuvable, et commence a blablater…. la, le jeune l’arrete, et lui dit que c’est pas la peine , car il avait une autre citation directe dans sa chemise.

    Etonnée, LYDIE PAILLAT l’actuel procureur generale , reste sans rien dire, le jeune lui donne la nouvelle citation directe en lui disant d’oublier le vieux dossier.
    A ce moment LYDIE PAILLAT se retourne , fouille dans des tiroirs, et comme par magie fait sortir le dossier du jeune l’opposant au conseiller du president de la republique de l’epoque.

    Le jeune demande a LIDIE PAILLAT MAIS POURQUOI VOUS FAITES CA ???

    Elle n’a rien dit a cette question.

    Le jeune est sortie , s’est rendu chez KAMA NGABIKAT , pour lui dire

     » Monsieur c’est triste ce que vous faites, et c’est dommage , car a cet instant precis , je peux vous tuer, et facilement vue votre etat: vous vous mettez en danger pour si peut  »

    Il est sortie, et deux mois apres il est partie a l’etranger.

    Ce jeune c’est moi.

    Ca me fait poiler aujourd’hui quand je vois les copies de ce dossiers que je garde toujours , pour les montrer a mes enfants.

    Ainsi va le gabon, et je ne suis pas le seul dans ce cas, a son bureau , j’ai rencontré d’autres jeunes dans mon cas .

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