L’État a décidé de mettre sur le marché 55% de ses parts dans la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII). Une entité turque serait déjà intéressée.

Le siège de la CNII, à Libreville. © Gabonreview
Le siège de la CNNII, à Libreville. © Gabonreview

 

Une année à peine après sa création, la CNNII est déjà confrontée à des tensions de trésorerie ainsi qu’à des difficultés d’exploitation de sa flotte, réduite aujourd’hui à un quart de ses capacités soit 3 bateaux fonctionnels.

Afin de trouver des solutions à cette situation aggravée par les mouvements d’humeur des employés, l’État, dont on connaît les difficultés financières, a décidé de mettre sur le marché 55% de ses parts dans la société. Le secrétaire du Comité de privatisation a été mandaté pour ouvrir le capital de la CNNII au secteur privé. «Le 14 novembre 2014 dernier nous avons eu le feu vert d’encadrer la délégation de service public de la CNNII et ouvrir le capital au secteur privé», a déclaré le Félix Onkeya, lors de la rencontre avec les délégués du personnel le 9 décembre dernier.

La CNNII actuelle est déficitaire. La priorité est d’assainir les finances afin de parvenir à un autofinancement et améliorer la compétitivité de cette entreprise à vocation internationale. «Le mode de gestion ne sera plus celui en vigueur aujourd’hui. Les choses changeront afin de faire de la rentabilité. Nous partirons d’une gestion publique laxiste et tolérante à une gestion privée draconienne coercitive accès sur les résultats», a indiqué le secrétaire du Comité de privatisation, avant d’inviter ses interlocuteurs à ne pas tuer «la poule aux œufs d’or». «Si aujourd’hui vous cessez de travailler, je ne trouverai pas de repreneur potentiel pour faire redémarrer cette entreprise», a-t-il indiqué.

Aussitôt émise, l’idée de la privatisation fascinerait déjà une entreprise Turque dont l’identité est tenue secrète en attendant le lancement des appels d’offre.

Créée en juin 2013, la CNNII a pour objet, le transport des marchandises, de fret liquide, gazeux ou solide ainsi que des personnes par voie maritime, fluviale et lagunaire, la consignation, la manutention, la représentation, le courtage, la location, l’entretien, la concession d’achat, de vente, de location, de réparation de bateaux et engins de transport par voie d’eau.

 

 
GR
 

9 Commentaires

  1. Libra21 dit :

    Nous sommes vraiment de petits managers… Une entreprise qui évolue sur un marché porteur tel que celui-ci, comment comprendre ce genre de situation? Les clients de tous profils sont présents sur le départ pour POG chaque jour. On ne peut pas lancer une telle entreprise sans un business plan solide. une étude de marché a certainement été faite pour valider la fiabilité et la rentabilité du projet. Un seuil de rentabilité a forcément été déterminé. La clientèle est là, alors quel est le problème quand on connait l’ampleur de la demande?

    Encore et comme toujours, la mauvaise maitrise des charges (recrutements hasardeux augmentant la masse salariale, détournements, mauvais entretien de l’outil d’exploitation…)qui devient une marque de fabrique de certains de nos managers.

    De toute façon, nous avons des politiciens à la tête de nos entreprises et non des managers. Avec le recul, les résultats ne doivent pas nous surprendre.

  2. Tchelo dit :

    Rien de tout ça n’est étonnant. Au Gabon on confie le travail d’un comptable à un entrepreneur qui fait dans la maçonnerie. Ce sont aussi les autorités qui sont le plus souvent incompétents parce qu’ils ont été recrutés avec le BEPC et même… Puis après quelques années se retrouvent directeurs d’entreprises pour soit disant gérer celles-ci. Pas de véritable systèmes de management des emplois et des compétences, bah ça sert à quoi tant que le pétrole peut encore ravitailler certaines poches. Bref, on ne peut pas attendre qu’une poule nous fasse un chaton, mais nos dirigeants, soit le croient, soit le font exprès au grand mépris de la population qui est légitimement propriétaire de ces richesses nationales.

  3. J'ai mon acte de naissance. dit :

    Amateurisme managérial + gouvernement incompétent = Privatisation de tout le pays.

  4. makatamangoye dit :

    J’espère que c’est n’est pas encore une supercherie de ces hommes politiques trop riches qui deveinnent des hommes d’affaires.
    Ce qu’ils font maintenant c’est de récupérer toutes les entreprises parapupliques, au départ ils les gèrent mal, donne l’impression qu’elles ne sont pas rentables quelques fois sans appel d’offre les récupèrent. Le cas du Méridien et le laîco.

    On vous connait !!!!!

  5. Pala dit :

    Sous d’autres cieux la navigation est un problème de souveraineté et on ne cède pas ce genre de domaine, sauf quand on aime pas son pays.

    • L'ogooué tarie dit :

      Mon frère @Pala,
      La fréquence militaire a été cédée avec la privatisation de gabon telecom sans se soucier et tu penses que c’est la navigation qui représente quoi pour eux ? Esq il savent d’abord ce qu’on entend et comprend par souveraineté d’un État?

    • Fougamou dit :

      Je concorde avac toi Pala, la navigation sous d’autre cieux est un orgueille, et c’est un domaine tres sensible qui doit meme être sous l’autorité de la marine nationalle. mais enfin chez nous tout est contraire, je ne sais dans quelle planete se trouve le Gabon….

  6. Bassanguiano lempibi dit :

    Quoi le grand manager francois oyabi doctere a echoue ? kia kia kia kia kia kia…ah pauvre gabon !!!

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