Après l’annonce de son soutien au candidat de la majorité Ali Bongo, le président du Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS), Séraphin Ndaot, peut-il continuer à siéger à la tête du Conseil national de la démocratie ?

Séraphin Ndaot lors du congrès du PDS ayant adoubé Ali Bongo, le 25 juin 2016 à Port-Gentil. © Noé Bibalou

Séraphin Ndaot lors du congrès du PDS ayant adoubé Ali Bongo, le 25 juin 2016 à Port-Gentil. © Noé Bibalou


 
Jusque-là, le bureau du Conseil national de la démocratie (CND) était composé de deux représentants de l’opposition (le président Ndaot et le premier questeur, Noël Borobo Epembia, leader du Fundu) et deux représentants de la majorité (le vice-président Jérôme Kwenzi Mikala (PDG) et le deuxième questeur, Marceline Mebaley, président du RDR). Après l’annonce de son soutien à Ali Bongo, candidat de la majorité, le président du Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS), Séraphin Ndaot, vient briser l’équilibre quant à la composition de ce bureau. Peut-il donc rester à la tête du Conseil national de la démocratie ?
C’est la question qui se pose depuis dimanche dernier dans les salons feutrés de Libreville et de Port-Gentil du fait que, plus simplement, sur les quatre membres de son bureau, deux appartiennent à la mouvance présidentielle, et deux autres sont issus de l’opposition. Si, comme on le voit aujourd’hui, le représentant de l’opposition présidant l’institution appelle à voter pour le candidat de la majorité, l’opposition n’est-elle pas en droit de demander qu’un autre de ses représentants soit désigné à la tête du CND ?
Il est vrai que tout cela n’est pas formel, mais dans la pratique, et on l’a vu sous Omar Bongo, lorsque Pierre-Claver Zeng (président du MAD, alors membre de la majorité) était à la tête de cette institution, c’est Pierre-Claver Maganga Moussavou (président du PSD, membre de l’opposition) qui en était le vice-président. De même, lorsque Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé (CDJ, opposition) présidait aux destinées du CND, son vice-président n’était autre qu’un membre de la majorité, en l’occurrence Serge Mba Békalé, (Premier Secrétaire de l’USG). La nouvelle situation de l’institution, avec un représentant de l’opposition soutenant un candidat de la majorité à l’élection présidentielle, ne s’était jamais posée.
Que peut-il donc se passer ? Que va-t-il se passer ? Selon Marcel Maïssat, juriste et universitaire, «c’est à Séraphin Ndaot de décider de partir ou de rester. Mais, en fait, il s’agit d’une question de moralité». «Si Ndaot estime qu’étant l’un des représentants de l’opposition, il ne peut, de ce fait, décemment demeurer à la tête du CND après avoir pris fait et cause pour le candidat de la majorité, il démissionnera, mais s’il estime qu’il n’y a pas de morale en politique, il restera à son poste».  
La situation créée par Séraphin Ndaot au CND n’est donc pas si simple. Comme le dit Marcel Maïssat plus haut, il s’agit d’une affaire éminemment morale.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Manzo sinandong dit :

    Lorsqu’on occupe de telle fonction il faudrait avoir un droit de reserve et une certaine neutralité, Me ndaot devait plutôt être observateur à cette élection.

  2. Le vrais Gabonais dit :

    NDAOT pense être nomme premier ministre ou ministre d’État, malheureusement pour lui car il politiquement mort a la cite pétrolière alors qu’Ali veut avoir Port-Gentil par le biais d’un parti bien implante

  3. CANTON LEYOU dit :

    Il a quelle morale lui, il fait la politique du ventre de l’autruche.
    Patriotiquement.

  4. la machine dit :

    mes chers amis ,je ne sais pas si vous vivez au GABON ou à l’EXTERIEUR ?QU40 CELA NE TIENNE ,il faut être édifier sur ce qui doit être, le droit de réserve au quel vous faites allusion a bien été respectez car NDAOT n’as nullement pris part au congrès de son Parti politique,et pour ce qui est de votre affirmation sur la politique du ventre et l’autruche j ‘ai l’impression que vous ne vivez pas au GABON ,NDAOT a toujours refuser d’entrer au gouvernement et sa fortune il ne l’a pas acquise dans la politique contrairement à d’autres ;a bon entendeur salut

    • imagine2016 dit :

      Moi, je vis au Gabon, et je sais que toutes les personnalités à la tête de nos institutions sont des soutiens du chef de l’état qui les a  » personnellement investies » donc pour ma part, Ndaot peut rester là jusqu’ à ce que Ali soit disqualifié et même si Ndaot venait contre toute attente démis de ses fonctions, Ali le fera remplacer par un de ses fans….
      Passons à des sujets plus préoccupants, que Ndaot soit là ou pas çc ne change rien à notre détermination de voir Ali sanctionné par la Constitution.

    • mwane mame dit :

      Le congrès n’était pas le moment du choix, le choix était déjà fait ! Je ne suis pas sûr que NDAOT puisse nous démontrer l’origine de son enrichissement ! Pour ma part, j’ai été trahi par NDAOT et le PDS. Même s’il avait refusé dans le passé de rentrer au gouvernement, j’aurais aimé qu’il garde sa posture, parce que 4 ans après l’installation d’Ali à la tête du Gabon, rien n’avait changé au niveau de la parole et la réflexion du PDS. Et aujourd’hui, qu’est-ce qui a changé, si ce n’est la présence de NDAOT à la tête du CND et la présence des membres du PDS à certains postes à la Mairie de POG ? Donc pour moi, le soutien de NDAOT à Ali est une reconnaissance envers Ali pour tous les bienfaits à NDAOT et au PDS.

  5. opposition caviar dit :

    NDAOT a été élu pour un mandat de deux ans,le mandat n’étant pas terminé le problème ne se pose pas.Mais Ce qui est surprenant, c’est que mes prédecesseurs, apôtres de la politique du caniveau parle de morale maintenant,…AH opposition caviar quand tu nous tiens….

  6. Jean dit :

    Ndaot est un monsieur respectable et conscient pour faire les choix tant dans sa vie privée que publique, rein avoir avec une quelconque supplication ou mendicité à l’égard du PR.

  7. Ange BOUSSAMBA dit :

    Après avoir présidé la Commission de suivi du pacte social, Ndaot a été nommé à la tête du CND. A ce poste, il aurait du observer une stricte neutralité. Mais, nous sommes au Gabon.

    • opposition caviar dit :

      NDAOT n’a jamais été nommé à la tête du CND, c’est une élection qui désigne le Président et son bureau. Ensuite, le CND n’est pas une institution constitutionnelle mais politique et composée essentiellement de politique, alors je comprends pas trop ta position

  8. mourou tabe dit :

    Le débat sur la position du PDS par rapport à l’élection présidentielle il vaut mieux attendre la réponse de la Cour Constitutionnelle à la requête de l’opposition pour clarifier la position des « opposants » alimentaires. C’est seulement à cêtre moment que l’on pourrait parler de l’avenir de NDAOT au sein du CND.

  9. nndoua dit :

    Ndaot est un monsieur ki prend des sages decisions pour le bien d u plus grand nombre

  10. maki dit :

    c’est triste de voir que ce Monsieur comme les autres ont vite oublié leurs promesses de poursuivre Ali pour les tueries de 2009 à port-gentil dire qu’il y a des gabonais pour suivre ce genre de politicien prèt à retourner leurs vestes du jour au l’en demain… je vois pas de la noblesse, de la sagesse en des telle personnes…tous ridicules

  11. NDEGO dit :

    je suis de prêt l’actualité de mon pays, NDAOT est ce genre d’Homme que le pays souhaite avoir quant à la rigueur. je pensais kil devait prendre parole au congrès de son Parti mais sagement il s’est mis à l’écart. c’est vraiment un grand Homme!!!

  12. Ogoula dit :

    C’était un faux congrès du PDS, plusieurs militants se sont opposés aux soutiens à apporter à Ali Bongo. Mais plusieurs cadres du PDS dont je préfère taire les noms avaient reçu des enveloppes sonnantes et trébuchantes.
    Une chose est sur, ALI sera battu sauvagement dans l’ogooue maritime par JEAN PING.

  13. Maxime RENOMBI dit :

    je ne suis pas surpris par les réactions des uns et des autres. surtout celles des détracteurs de Monsieur Séraphin NDAOT REMBOGO qui, à mon humble avis est et demeure un « GRAND HOMME ». nous voilà en présence de citoyens capable de prendre la parole simplement quand il s’agit de tordre le cou à la vérité et de traîner dans la boue de respectables citoyens dont le but est de voir ce pays prendre son envol sur le plan social. Ces orateurs ou plutôt des « écrivassiers » sous-informés ou mal informés de l’action du PDS et surtout de celle de M.Séraphin NDAOT REMBOGO ignorent le chemin parcouru par cet Homme et son parti pour défendre les intérêts du plus grand nombre. Qu’avaient-ils dit ou écrit lorsque pendant deux mandats municipaux des alliances iniques se sont créées simplement pour barrer la route au P.D.S à Port-Gentil. Les fameux tortionnaires de papiers et de claviers savent-ils quel parti a le plus grand nombre d’élus au Conseil Municipal actuel de Port-Gentil? Peuvent-ils nous dire si au l’un de ces éminents élus est Maire. et pourtant nous savons tous qu’il y a des partis « gazelle » qui ont des postes de Maire simplement par le jeux des alliances iniques – simplement pour nuire au P.D.S. pour d’autres, il fallait effacer ce parti du paysage politique national. C’était peine perdue.nous savons également que les candidats d’une opposition naissante, avant leur dissidence (car il s’agit bien de cela, avait juré par tous les esprits maléfiques que Monsieur Séraphin NDAOT REMBOGO » ne pouvat en aucun cas accéder à la Mairie de Port-Gentil. C’est en Homme sage qu’il a enduré tout cela… mais, devait-il rester les bras croisés et laisser les autres s’exprimer dans un langage dissonant et discordant dans la résolution des problèmes du Pays? je crois qu’il a bien fait de prendre la sage décision de rester dans l’arène politique et de continuer sereinement le combat de la justice sociale et la lutte contre les inégalités. Comment être insensible à un appel patriotique aux fins de trouver des solutions pour extirper de notre pays ces fléaux dont l’issue se trouve dans la SOLIDARITÉ? les fléaux qui ont engagé le PDS dans le Pacte social n’ont pas de frontière, ni de parti politique, encore moins de nationalité. ils sont universel et frappent partout et à n’importe quel moment. Ces fléaux se déclinent en pauvreté, en maladie, en chômage, en insécurité, la liste est longue. Quel est donc le mal à s’associer au combat noble de bouter ces fléaux hors de notre pays? Vous savez que les résultats de ce qui a été fait jusqu’à ce jour ne seront perceptibles que dans la durée!
    Par ailleurs, je demanderais aux adeptes des injures et vindictes en lignes d’arrêter de voler si bas. le Gabon n’a pas besoin de ça. ce pays a besoin d’être construit dans l’objectivité et la sérénité. Tout citoyen est libre d’opérer un choix dans ce qu’il attend faire du Gabon. mais personne n’a le droit de vilipender autrui pour ce choix. les uns avaient choisi de rester quarante ans durant dans un système autocratique et infâme et ont trouvé que cela étaient bien; d’autres on choisi de s’opposer depuis lors et à subir les affres de ceux-là même qui se prévalent aujourd’hui d’une certaine orthodoxie, ils en ont payé le prix: c’est aussi un choix! il y a aussi ceux qui sereinement, sans agitations aucune ont mûri leur réflexion pour aboutir à des résultats acceptables pour le bien de la Nation. chacun peut se reconnaître dans ces trois catégories de gabonais qui ont en commun l’appartenance à ce havre de Paix que certaines personnes promettent de transformer en poudrière.
    Monsieur Séraphin NDAOT REMBOGO, soyez serein, nous sommes avec vous. le Gabon a besoin de gens comme vous. SOUTIEN!

  14. Antoine OLAKI dit :

    L’intégrité morale de Me NDAOT n’est plus à démontrer, la rigueur dans le travail bien est son leitmotiv, l’homme demeure égale à lui-même. Les observateurs de la vie politique au Gabon, ou du parcours politique de cet Avocat, admettront que Me DAOT à un plan pour l’édification de son Pays, le Gabon. (son passage à la Mairie de Port-Gentil l’a démontré). Le choix du PDS à soutenir le candidat Ali BONGO est un choix de raison, un choix politique mûrement réfléchis, ce choix, pour les Bâtisseurs, est la continuation de la matérialisation du programme de travail débuté à Port-Gentil par Me DAOT il y a dix (10) ans. Si émettre le vœux de construire son Pays, soit-il avec le Président sortant, candidat à sa propre succession, est une trahison, alors vous ne savez pas ce qu’est un trahison politique. le PDS et son Président en ont enduré, les cas ne sont innombrables. En somme, le PDS n’a nullement de leçons à recevoir, et n’en donnera pas à ses détracteurs.

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