En cinq années d’exercice, la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), dans son volet évacuation sanitaire, a envoyé se faire soigner à l’étranger 1488 patients. La facture pèse près de 14 milliards de francs CFA. Des questions sur la pérennisation du système.

© Gabonreview

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Améliorer l’accès aux soins de santé de qualité pour la quasi-totalité des couches sociales, en mutualisant les ressources financières et en évitant le recours à la médecine de fortune (pharmacies par terre, cliniques semi-clandestines, etc.) ; contribuer à l’amélioration de l’offre de soins, sur la base de contrats d’objectifs et de moyens (ex: convention avec l’Hôpital militaire pour la pose des prothèses de hanches) ; lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale (traduire dans les faits la solidarité nationale, notamment en faveur des couches les plus fragilisées de la population), tels sont les missions ou objectifs assignés au régime obligatoire d’assurance maladie et de garantie sociale au Gabon dont la CNAMGS est le moteur.

Même si elle n’est pas à l’abri de contestations au sujet de ses stratégies et de ses actions, la CNAMGS fait son bonhomme de chemin. Ce qui est sûr, c’est que cette structure a su redonner de l’espoir aux couches défavorisées qui savent qu’elles peuvent compter sur leur fiche et carte d’assuré pour bénéficier d’un traitement dans les structures médicales conventionnées et les hôpitaux publics. Il est ici important de souligner que le Gabon est le seul pays au monde à prendre en charge les populations les plus défavorisées. Les Gabonais économiquement faibles (GEF) perçoivent des allocations familiales, une prime de rentrée scolaire et une prime à la naissance sous forme de layette.

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Evacuations sanitaires : les chiffres

Mais, l’un des volets les moins connus ou les moins médiatisés de l’action de la CNAMGS est résolument celui des évacuations sanitaires vers l’étranger. Partant de la première prise en charge, en 2010, pour une évacuation sanitaire, le nombre de patients évacués présente une tendance haussière, en termes de cas mais aussi et surtout en termes de facture. Si en 2010, le secteur public, le privé et le parapublic ne comptaient pas encore dans la gamme des bénéficiaires des prestations de la CNAMGS, les Gabonais économiquement faibles (GEF) enregistrés à cette date ont amené, pour 4 évacués en Tunisie, à une dépense de 83,581 millions de francs CFA.

A partir de 2011 avec l’enregistrement du secteur public, 93 évacuations sanitaires vers 6 pays dans cette catégorie, ont amené automatiquement à des dépenses plus importantes. 1,165 milliard de francs CFA ont ainsi été dépensés, tandis que pour les GEF, 579,663 millions de francs CFA ont été soldés pour les évacuations de 60 patients vers 4 pays.

La compulsion des chiffres permet de remarquer qu’en 2012, le secteur public a généré 134 évacués sanitaires contre 111 pour les GEF. Ce qui a engendré, respectivement, des dépenses de l’ordre de 1,451 milliard de francs CFA et 1,082 milliards de francs CFA.

2013, les choses n’ont pas changées et ces dépenses sont allées en se multipliant d’autant plus qu’il y a eu davantage de malades. Ainsi, en 2013, le secteur public a enregistré 163 évacués contre 110 pour les GEF. Par voie de conséquence, en termes de dépense, on en est arrivé à 1,632 milliard de francs CFA contre 965,260 millions de francs CFA. Autrement dit, les factures des GEF ont même enregistré une baisse durant cette période.

En 2014, les trois fonds de la CNAMGS ont été activés. Ce qui signifie également plus de patients. Le secteur privé et parapublic ont généré 60 patients à évacuer pour un montant de 448,584 millions de francs CFA. Le secteur public a enregistré 224 cas pour 1,962 milliard de francs CFA contre 103 cas pour les GEF d’un coût de 1,013 milliard de francs CFA.

Et au troisième trimestre de l’année en cours, 2015, le secteur privé et parapublic ont déjà enregistré 125 évacués pour un montant de 962,049 millions de francs CFA. Le secteur public quant à lui compte déjà 185 patients pour un montant de 1,549 milliard de francs CFA. 116 GEF ont déjà été enregistrés à la CNAMGS pour un coût de 1,080 milliard de francs CFA.

Au total sur ces cinq années, 1488 assurés ont été évacués pour un montant global de 13,977 milliards de francs CFA.

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Survie de la «poule aux œufs d’or»

Si les chiffres démontrent ainsi que les besoins sont sans cesse croissants, les moyens de financement, eux, tendent à s’épuiser, surtout que les syndicalistes ont réussi à faire revenir à 1% le taux de cotisation qui était de 2,5%. Des questions se posent donc quant à la survie de la CNAMGS. Pis, c’est dans le secteur public, qui compte le plus grand nombre de bénéficiaires et consommateurs de cette dépense, que l’on retrouve le plus gros lot de contestations. Comment faire donc pour pérenniser la «poule aux œufs d’or» qu’est la CNAMGS ?

Des pistes de solutions, à l’instar des collaborations avec des spécialistes venus d’autres pays et mieux nantis en savoir faire font déjà école. Mais elles sont mal perçues par certains praticiens qui estiment qu’on «fait payer trop cher ce qu’on aurait pu faire faire par un Gabonais». Au-delà, la question de la formation et de la spécialisation se pose. A titre d’exemple, combien y a-t-il de spécialistes locaux en capacité pour la pose de prothèse de la hanche ? Il faut donc que le gouvernement mise sur la spécialisation afin que les pathologies traitées à l’extérieur par la CNAMGS puissent être soignées sur place. Car, si le pays se dote de plus en plus de structures hospitalières de pointe, le manque de spécialistes demeure une réalité fort remarquable. Le plus grave, soulignent les agents de la CNAMGS, est que des spécialistes avérés quittent leur domaine pour se lancer en politique. Comment faire donc lorsqu’il y a des malades assurés avec des pathologies qui ne peuvent êtres prises en charge sur place ? Comment faire pour continuer à les évacuer et à pérenniser la CNAMGS ? Voilà des questions sur lesquelles s’appesantir pour la mise en perspective de la pérennisation de la CNAMGS au regard de ces chiffres qui vont crescendo.

 

 
GR
 

12 Commentaires

  1. Jean Gaspard Ntoutoume Ayi dit :

    @Gabonreview,

    Pourquoi venir publier uniquement les statistiques relatives aux évacuations sanitaires ? Si on veut parler des équilibres financiers de la CNAMGS, alors on met tout sur la table. Car à ce que je sache, il n’existe pas pour la CNAMGS une cotisation spéciale pour les évacuations sanitaires.

    Combien d’assurés et ayant-droits pour chaque catégorie d’affiliés à la CNAMGS ?

    Quels sont les montants des cotisations et ressources de chacun de ces Fonds (GEF, Public, Privé) ?

    Quels sont les montants des frais de gestion, donc des budget de fonctionnement et d’investissement de la CNAMGS ?

    Quels sont les montants des paiements de prise en charge au Gabon ? et à l’étranger ?

    Bref, il faudra que la CNAMGS réponde à toutes ces questions plutôt que vous envoyer un plaidoyer pro-domo sur les EVASAN pour dire qu’il va falloir faire quoi ? Subventionner ? supprimer ?

  2. mourou tabe dit :

    je suis tout à fait d’accord avec Jean Gaspard car ce fleuron de la sécurité sociale au Gabon ne doit pas disparaître parce que quelques personnes n’ont aucun sens de l’orthodoxie de la gestion financière. Doit on faire venir un urologue au Gabon quand il y a des spécialistes de cette discipline sur place? Doit on forcement évacuer les malades lorsqu’on peut faire venir les spécialistes et cela coûterait moins chère. Il y a toutes ces pistes à privilégier.

    • Anti-démagogie dit :

      Ligne 12-13: « il est important ici de souligner que le Gabon est le seul pays au monde à prendre en charge les populations les plus défavorisées. »
      Votre site d’information est très bien. Mais pourquoi certains journalistes disent autant de bêtises. Vous fatiguez.

    • Anti-démagogie dit :

      Vous n’avez rien compris.
      Quand vous dîtes « Il y’a toutes ces pistes à privilégier », mais il n’y’a QUE d’autres pistes à privilégier. La 1ère et la seule, c’est de développer nos infrastructures médicales.A qui profite ce business financé avec l’argent du contribuable?

  3. Minal dit :

    En cela qui sont les évacues beneficiaires des largesses de cette boite de voleurs Quand meme pour se faire payer une ordonnance est un vrai parcours de combattant/ils s’agit des évacuations fictives pour de tels montants.le moment venu vous allez devoir rembourser les retenues d’argent aux ayant droits.

    • Sandrine dit :

      Minal, je suis atteinte d’insuffisance rénale et j’ai été évacuée en Tunisie pour la pose d’une fistule. Avec quel moyens j’aurais pu le faire? On parlerais de moi au passé aujourd’hui. J’espère que tu ne tomberas pas malade comme moi. Parler ainsi de la CNAMGS est tout simplement irresponsable. Il faut bien peser tes mots car nous sommes des malades qui nous ignorons. Si on suis tes propos, beaucoup de malades mourons chez à causes des inepties que tu sors. L’enfer c’est les autres, disait un écrivain. A méditer.

  4. L'oeil dit :

    La vision doit être autre. Comment expliquer qu’après 50 années d’indépendance la Gabon continu de procéder à des évacuations sanitaires, au hier en Europe (France essentiellement), aujourd’hui en Afrique? Nous sommes à l’air ds hôpitaux de l’émergence. A quoi nous servent ces structures si nous ne sommes pas capable de prendre en charge nos compatriotes? S’il manque des spécialistes dans certains domaines pourquoi ne pas mettre en place un plan de formation de ces différentes spécialités manquantes? Ce qui reviendrait moins non seulement à CNAMGS, mais également à l’état. Faire étalage de ces chiffres dénote d’un échec de notre système sanitaire. La CNAMGS ne survivra que si elle travaille de concert avec le ministère de la santé et le ministère de l’enseignement supérieur en mettant en plan un quinquennal de formation des médecins généralistes et des médecins spécialistes dans les différentes universités de ces pays Africains. En identifiant bien sûr les priorité des spécialités en fonction des besoins locaux. Mais pourtant c’est les structures qui manquent au Gabon encore moins le plateau technique. C’est tout simplement un problème de volonté et des priorités. Donner le budget d’évacuation sanitaire au ministre de l’enseignement supérieur du Sénégal il vous sortira les cadre dans les différents spécialités…. Pour terminer il faut faire confiance aux médecins gabonais, ne penser pas forcement que ce qui se fait ailleurs est mieux qu’au Gabon. Interroger tous les patients ayant bénéficier de ces évacuations tous ne glorifierons pas forcement la qualité des soins…….REGARDONS VERS LA FORMATION C’EST LA SURVIE DE LA CNAMGS DE DEMAIN

  5. Hervé dit :

    CLASSEMENT DE SYSTÈMES DE SANTÉ LES PLUS PERFORMANTS AU MONDE: LA PLACE DU GABON

    Selon le rapport Health Outcomes Index, divulgué en 2014 par l’Economist Intelligence Unit (EIU)….Sur une échelle d’efficacité allant de 1 (médiocre) à 9 (excellent)….

    En tête de liste trône le Japon, qui décroche la palme du pays le plus performant dans le monde. Singapour et la Suisse complètent respectivement le podium.
    À l’inverse, l’Afrique du Sud et le Gabon – pour ne nommer que ceux-ci – ont décroché la note «médiocre» de 1, évoquant «une allocation inadéquate» de leurs ressources….

    sources: http://www.journaldemontreal.com/2015/11/10/le-canada-figure-au-13e-rang-mondial-des-systemes-de-sante-les-plus-performants

    On ne peut pas faire pire.

    AFFIRMATIONS GRATUITE:

    Il est ici important de souligner que le Gabon est le seul pays au monde à prendre en charge les populations les plus défavorisées(LIGNE 12, 13)

    De quel monde parlez vous au juste monsieur le journaliste.Y aurait-il plusieurs mondes ou vous avez des sources d’informations auxquelles nul autre ne peut accéder. Avez vous déjà voyagé, avez vous fait des études sur le sujet, avez vous fait ne serai-ce qu’une simple recherche internet sur les différents mécanismes de prise en charge de populations défavorisées dans dans le monde. Mais de quoi parlez-vous!!

    Si vous pensez vraiment que le Gabon est l’exception pour l’humanité dans la prise en charge des population défavorisée, alors vous devrez changer de vocation.

    • Antoine dit :

      Hervé, puisque vous êtes très renseigné et intelligent, citez-nous les pays qui évacuent à l’étranger les populations les plus défavorisées.

      De plus vous communiquez une classification du Gabon et de l’Afrique du Sud selon le rapport HOI. Bravo Monsieur, si vous vivez au Gabon, vous serez « médiocrement » traité. Arrêtez de vous branler en croyant que vous avez la science infuse en nous balaçant de tels infos. Ça ressemble au blanc qui pense que tous les noirs vivent en brousse. Il est est vrai que y a des améliorations à avoir, mais il faut déjá apprécier ce que la CNAMGS fait. Interrogez votre entourage et faite un comparatif honnête. Soyez plus constructif au lieu de faire de la critique stérile.

      • Hervé dit :

        Mon cher ami Antoine
        Pour que vous me répondiez ainsi, il semble tout a fait évident que vous n’avez pas l’effort de cliquer sur le lien que j’ai pris la peine de publier pour appuyer mes dires. Car le comparatif HOI y est contenu et fait clairement référence au Gabon et à l’Afrique du sud ainsi qu’a tous les autres pays du monde. Alors, je vous invite vivement à lire cet article pour votre culture personnelle. D’ailleurs Monsieur Griffin Ondo Nzuey, dans sa publication du lundi 16 novembre 2015 à 2:27 paru sur le ce site et intitulé SANTÉ PUBLIQUE L’INADAPTATION TOTALE ? y fait à juste titre référence. Si vous avez d’autres sources que vous pensez plus fiables alors édifier nous que de faire des critiques dénuées de tout fondement scientifiques et qui vont à l’encontre de tout bon sens.

        De plus, voila la citation contre laque je me suis insurgé, elle même tiré de l’article ci-dessus:

        Il est ici important de souligner que le Gabon est le seul pays au monde à prendre en charge les populations les plus défavorisées(LIGNE 12, 13).

        Et ma réponse a cela est au ci-dessus.
        Il me semble cher ami, que vous cerner mal la problématique. Il s’agit ici DE LA PRISE EN CHARGE DES POPULATIONS DÉFAVORISÉS, dont l’ÉVACUATION SANITAIRE (pour le cas du Gabon) est, bien que parfaitement inadéquat comme le souligne le rapport HOI, un des mécanisme . Ce sont là deux choses différentes.
        Pour votre gouverne, les pays sérieux n’évacuent que très rarement leurs ressortissants parce qu’ils se sont données les moyens de les traiter à l’intérieur de leurs frontière, Et ce n’est pas pour rien, il ne faut pas chercher à réinventer. Votre système n’est pas viable, même pas a court terme.C’est un mal non nécessaire qui témoigne simplement d’un manque de vision. ( voir la publication de L’oeil ci dessus pour des piste de solutions)

        Mais Puisque vous avez besoin de noms, Je vous vous citerais l’exemple du Québec au Canada, qui autorise ses habitant à se faire traiter aux états unis, pour des opérations de hanches par exemples si les listes d’attentes au Quebec excédent 6 mois. Ou pour tout autre traitements ne pouvant donnés au Québec, sur autorisation bien sur de la Régie de la Santé.
        voici le lien :http://www.ramq.gouv.qc.ca/fr/citoyens/assurance-maladie/soins/Pages/services-medicaux.aspx

        Et les premiers bénéficiaires comme vous pouvez vous en douter, sont les plus démunis, qui ne peuvent aller au privé. Et malheusement pour vous le Quebec ce n’est pas une ecxeption en ce bas monde, plusieurs provinces canadiennes y on recours(Ontario, Colombie Britanique…).

        Alors mon cher ami Antoine,ces critique ne sont pas du tout stériles, ce sont juste vos connaissances à vous qui semblent limitées.

        Merci de prendre le temps de cliquer sur les liens que je vous ai envoyer avant de faire d’autres commentaires

        • Antoine dit :

          BRAVO Monsieur Hervé. Continuez à vivre dans les livres et sur Internet. Si notre système, selon vous, n’est pas viable, même à court terme, apportez au Gabon votre vision. Le Gabon a besoin de tout le monde. Il y a beaucoup de discours, surtout des intellos comme vous. Mais chaque jour les Gabonais, comme les autres, tombent malade. A partir de ce moment on fait quoi? On attend vos théories? Il faut vivre sur le terrain pour comprendre cher intello. De ce que nous voyons au Gabon, il y a des avancées. Nous n’avons pas la prétention de dire que tout est parfait, mais, il faut se rendre à l’évidence que la prise en charge maladie a fortement évolué au Gabon. Comparez avec les autres pays en Afrique subsaharienne… A notre avis, nous ne pouvons pas attendre que le système soit « parfait » pour agir. Nous pensons, comme au CANADA cher intellos, que l’évacuation se fait lorsque c’est nécessaire. Ce n’est pas pour le fun. Si le Canada, grand pays qui est développé évacue, qu’est-ce que notre petit Gabon (en Afrique) va faire? Au passage, nous ne sommes pas assez intelligent pour cliquer sur le lien car trop limité intellectuellement. Je ne suis qu’un simple Gabonais économiquement faible qui est soulagé depuis que la CNAMGS me prend en charge.

  6. l'ombre qui marche dit :

    La cnamgs si on ne prend pas garde va sombrer car sa gestion ne semble pas répondre aux canons de la gestion d’entreprise on devrait instituer une gestion collégiale avec chacun des fonds représentés, à la lecture de cet article on remarque que le public enregistre dès sa prise en charge des taux d’évacuation toujours croissants au détriment des autres fonds surtout bizarrement le fond gef enregistre dès l’arrivée de ce fond public une baisse en terme d’évacuation pour faire court de tous les fonds le public génère plus de dépenses en évacuation sanitaire que tous les autres fonds comme si dans ce secteur il y aurait plus de personnes malades que dans les autres fonds surtout les gef!? NE S’AGIT IL PAS D’EVACUATIONS SANITAIRES FAUSSES POUR DETOURNER L’ARGENT LA RENOMMEE DU PUBLIC EN MATIERE DE TECHNIQUES DE VOL EST ETABLIE IL N’Y A QU’A CONSTATER COMMENT LE GOUVERNEMENT FREINE DES QUATRE FERS DES QUE LE SECTEUR PRIVE EXIGE D’AVOIR SON MOT A DIRE QUANT A LA GESTION DU MACHIN

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