Le député du 1er siège du 4e arrondissement de la commune de Libreville, membre du Comité permanent du Parti démocratique gabonais (PDG) a poursuivi, le 24 janvier dernier, sa démarche de conscientisation de la population et de la classe politique sur la nécessité d’une concertation politique, soulignant au passage que Bruno Mboulou Béka est «un mort de trop».

Alexandre Barro Chambrier. © Gabonreview

Alexandre Barro Chambrier. © Gabonreview


 
Alexandre Barro Chambrier aurait-il définitivement décidé de se démarquer de ses camarades du PDG ? Non sans préciser que les gouvernants actuels ont fait beaucoup d’efforts dans plusieurs domaines, il reconnait, sur la place publique, qu’il y a crise au Gabon. Faisant le point de ses activités avec les militants et la population du quartier Akébé, dans le 4e arrondissement de Libreville, il s’est longuement exprimé sur la situation sociale et politique du pays, en présence de plusieurs hiérarques du PDG, notamment le secrétaire communal, Vincent de Paul Gondjout.
En haut, Alexandre Barro Chambrier et Vincent de Paul Gondjout, à leur arrivée à Akébé. © Gabonreview

En haut, Alexandre Barro Chambrier et Vincent de Paul Gondjout, à leur arrivée à Akébé. © Gabonreview


Refusant de se complaire dans l’absence de concertation, le membre du Comité permanent du Bureau politique du PDG pour l’Estuaire a, de nouveau, appelé au dialogue. «Une valeur que nous avons en partage depuis la nuit des temps», a-t-il fait remarquer. «Ce n’est pas une faiblesse de tendre la main», a-t-il dit, soulignant : «Ceux qui la refuseraient en assumeraient les conséquences et les responsabilités historiques». «Nous devons jouer le jeu de la démocratie, de la transparence, du débat démocratique», a-t-il asséné. «Pourquoi avons-nous peur ?», s’est-il interrogé, répondant aussitôt : «Il faut respecter les termes de la démocratie et c’est en 2016 que nous allons décider de notre avenir. La seule manière que nous avons de résoudre nos problèmes c’est le dialogue».
Sachant qu’il y en a, dans tous les bords politiques, qui se radicalisent chaque jour davantage, le député du 4e arrondissement rappelle que «la première qualité d’un leader politique est de dire la vérité». «Il nous faut un langage de vérité. Nous ne pouvons pas revenir en arrière. Evitons l’instrumentalisation des groupes. Il faut aller au-delà des slogans», a-t-il lancé. Pour lui, les «Gabonais sont suffisamment murs pour ne pas aller à ces extrêmes». «Il faut éviter de mettre de l’huile sur le feu», a-t-il martelé.
Partant du principe que la baisse du prix du baril du pétrole n’est pas pour arranger les choses, l’ancien ministre du Pétrole s’est inquiété de la dégradation du tissu social, citant les tensions dans le milieu universitaire, l’instrumentalisation des étudiants, les grèves à répétition dans l’administration publique et, bien entendu, les tensions politiques qui ont abouti à la mort de Bruno Mboulou Beka. «Un mort de trop», a-t-il noté. «Ça ne sert à rien de dire que tout va bien alors que dans le quotidien nous sommes confrontés aux difficultés», a-t-il dit pour étayer sa position.
 

 
GR
 

26 Commentaires

  1. Minko dit :

    @ mon cher frère ABC
    Mon parent , je suis agréablement surpris par ta posture .
    Je ne pensais pas trouver en toi les qualités que tu ne cesse de démontrer depuis lors !
    Bravo !!! Tu constates , comme nous , que le « Dialogue  » , cette arme politique , ne trouve plus sa place au PDG ….!!!!
    Tu connais le proverbe .. » ….le chemin de je m’en fout ……le village si je savais .. »..
    Le Gabon a besoin de tous ses fils et filles en cette période incertaine ..et tu prouves que tu as toute ta place dans la redistribution des cartes du grand « chamboulement  » qui se profile à l’horizon ..
    Merci pour ton engagement et ton courage ..
    Encore , Bravo !!!

  2. malko linge dit :

    Au moins toi ABC, pas cette bande de peureux, qui se plaignent et qui boude dans le noir, même si peut être tu règles tes comptes au «Fraters» camarades.

  3. Mwana dit :

    «Ça ne sert à rien de dire que tout va bien alors que dans le quotidien nous sommes confrontés aux difficultés»
    C’est ce genre de personnalité qui élève le débat politique. Je vous encourage dans cette initiative de dialogue qui ne peut aboutir, si elle a lieu, qu’à régler les différends et les incompréhensions partisanes dans l’intérêt des populations.
    Très bonne leçon de politique Monsieur ABC. Bravo!!!

  4. LaForce dit :

    Qu’il arrête aussi de voter des lois bidons contre la xénophobie. Cela n’existe pas ailleurs. Nous avons tous été étranger quelque part. Chacun a le droit de protéger son pays. Et puis tout étranger est déjà assez protégé par la déclaration universelle des droits de l’Homme. De quoi avons nous peur? Avons-nous le devoir de protéger d’abord les étrangers ou les gabonais en premier lieu? Quand je vois ce que font les forces de l’ordre depuis l’avènement de la démocratie, je conclue que l’on est plus en sécurité dans un pays démocratique que chez nous.

  5. LaForce dit :

    Alors qu’ils arrêtent aussi de voter des lois bidons comme celle contre la xénophobie. Cela n’existe pas ailleurs. Nous avons tous été étranger quelque part. Chacun a le droit de protéger son pays. Et puis tout étranger est déjà assez protégé par la déclaration universelle des droits de l’Homme. De quoi avons nous peur? Avons-nous le devoir de protéger d’abord les étrangers ou les gabonais en premier lieu? Quand je vois ce que font les forces de l’ordre depuis l’avènement de la démocratie, je conclue que l’on est plus en sécurité dans un pays démocratique que chez nous.

  6. Véracité dit :

    Je salue ABC pour son devoir vérité. Il prouve à tout le monde que le PDG n’est pas monolithique. Il est complexe et regorge plusieurs courant. A force d’insister, on aboutira peut être d’un dialogue. Qui sait ?

  7. boutala dit :

    On aura toujours des vouvouzeleurs qui viendront nous dire ici que tout va bien malgré l évidence qui nous revient comme une odeur des toilettes en plein visage. La vérité n a pas de tombe. Oui le pays est en déliquescence avancée et on file droit dans le mur. L économie est en récession la politique atone et aveugle le social à plat. Bref soyons d abord patriotes et sauvons notre pays au lieu de se complaire dans des litanies et des slogans creux qui ne veulent rien dire dans le panier de la ménagère d Atsibe tsos ou de kinguele. Bravo cher compatriote. Poussez d abord Ali vers le dialogue car c est à lui que revient la décision de convoquer de telles assises que réclame l opposition depuis belle lurette.

  8. charly dit :

    Tous les GABONAIS ont intérêt a une redistribution des cartes dans le pays, au niveau politique, économique et social, pour retrouver espoir, fierté et ambition.

  9. Liberté dit :

    Mais cher aîné, votre message s’adresse à qui? Quu doit entreprendre le dialogue? Les populations vers qui vous allez? Je crois que non. Votre démarche est louable mais la stratégie n’est pas bonne. Vous devez mener cette campagne de prise de conscience dans votre bord politique. Vous devez changer de stratégie sinon vous passerez pour un traître aux yeux de vos camarades.

  10. UneVoix dit :

    La scène politique, tous ouvert au dialogue chacun veut se faire voir…. Mais une chose est sûre malgré tout ce qui pourra se dire rien ne sert d’accuser le PR de tous. Les opposants aussi pour une bonne partie étaient d’abord dans le camp de l’Etat aujourd’hui qu’est-ce qui se passe ? Ils ne trouvent plus leur compte et veulent décendre ceux avec qui ils riaient auparavant…..

  11. Le Gabonais dit :

    @stop la
    Cette personne veut dire que tous ceux qui aujourd’hui se parent de haillons de démocrates, défendant le dialogue comme si quelqu’un le refuse, croient que le peuple a oublié leur participation au pillage de ce pays. La plupart sont des milliardaires. M. Barro Chambrier traîne des casseroles entassées lors de son passage aux hydrocarbures. Son dossier est lourd comme les Monts de Cristal. Tant qu’à faire, il n’a qu’à rejoindre son père dans l’opposition radicale.

  12. Le Gabonais dit :

    @stop la
    Une voix parle de cette bande de charognards qui ont pillé les ressources de l’Etat pendant des décennies, et qui traînent des crimes rituels (le boa de Mounana et le boudha d’Omboué par exemple). Ils croient qu’en se disant opposants, ils en sont blanchis. Barro Chambrier est parti du gouvernement avec des casseroles empilées qui dépassent les Monts de Cristal. Des milliards détournés sur des contrats pétroliers. Un jour, on mettra tout sur la place publique, et on dialoguera mieux.
    Qui, selon vous, a peur du dialogue? La Constitution gabonaise prévoit des moments de dialogue: les campagnes électorales. Les partis politiques peuvent aussi dialoguer. Le Président de la République ne peut dialoguer qu’en son titre de Chef de l’Etat; titre et attribut que le Chinois, le Boa de Moanda, le Pingre de Zamaligue et leurs bandes d’affamés ne lui reconnaissent pas. Ne trouvez-pas cela contradictoire?

    • Don Corleone dit :

      Toi tu n’est pas bien dans ta tête, m’enfin si nous nous attardons à dire qui a pilier on n’est pas sortit de auberge, ce que nous voulons pour notre pays et son peuple c’est la tranquillité et le bien n’être de ce dernier, mais tu ramène histoire que tel ou untel a fait ça et l’autre ça on n’avance pas; et puis c’est quoi cette manière de désigner les hauts commis de l’état de ces noms d’oiseaux un peu de respect toi aussi « Gabonais »

  13. boutala dit :

    Un homme d église Ngoussy pour ne pas le citer a dit ceci: l aveuglément conduit à la chute. Dont acte.

  14. Blaise nicolas dit :

    Soyons un pays.de paix

  15. imagine56 dit :

    gabonais est un spécimen de l’émergence, là où tout le monde
    appelle à l’accalmie, il nous sort le refrain du petit émergent
    « ces charognars qui ont pillé » feignant l’amnésie,
    il oublie que son champion a participé aux détournements depuis
    les années 90.
    Gabonais épargne nous tes observations sélectives sur tel ou tel leader de l’opposition, en effet si on devait s’attarder sur les détournements, tout le monde aurait qq chose à se reprocher à part ceux qui n’ont jamais été administrateur de crédit.
    ABC, je loue votre courage, il en faut dans votre arène du PDG
    j’espère que vous ne passerez pas pour un traitre.
    Bravo encore et ne faites pas attention aux émergents, ils s’inquiètent plus pour leur ventre que pour l’avenir du pays.

  16. Mike Gabonais dit :

    Le plus en plus étonnant sa position.
    Est-ce qu’il dit tout haut ce que les dignitaires du parti des DEMOCRATES disent tout bas? Un début de rupture?
    J’ai bien l’impression que plus 2016 approchera et plus certains se démarqueront. Mais au delà de tout cela, il fait de telles démarches républicaines pour sortir le pays de ces tensions sociales.

  17. BEKALE BITEGUE dit :

    Mon cher CHAMBRIER, il ne fallait pas tenir ce discours. NZOUBA, BOUKOUBI et ALI lui même vont se dresser contre toi. C’est cet appel au dialogue par René NDEMEZO’O qui lui valu la marginalisation dont il est victime aujourd’hui. Mais il faut tenir bon, les vrais Gabonais vont vous soutenir.

    • imagine56 dit :

      A Bekale, il doit tenir ce langage, le PDG a besoin des gens qui parlent comme Chambrier, ils vont se taire jusqu’à quand? ils étouffent, ils ont besoin d’exprimer ce qu’ils ont sur le cœur et ça libère . Réné a déçu, il aurait du continuer à recadrer la majorité au lieu de ça, il s’est tu…Si le petit Chambrier veut prendre la relève c’est une très bonne chose!

  18. Foulecamp9 dit :

    Ali Bongo et son clan de buveurs de sans préfèrent mettre le pays parterre plutôt que de déguerpir. Le pays va mal, vrai vrai, et tant qu’Ali et son clan mafieux et satanique seront aux commandes, rien de bon à l’horizon. En plus ces rigolos nous apportent la poisse en tout et pour tout.
    Ali Bongo ferait mieux déjà de régler les 170 milliards de cfa qu’il doit au pauvre vieux papi italien Guido Sentullo qui a construit le pont sur la banio. Honte à vous!

  19. Linda grace dit :

    Bravo ABC, comme le président, tu as compris l’essentiel des chose!!!
    le dialogue !!

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