Le nouveau siège de ce carrefour culturel dédié à la zone bantoue a été inauguré le 10 janvier à Libreville. A cette occasion, le gouvernement a souhaité l’assainissement des textes organiques de l’institution et la consolidation d’une gestion managériale adaptée aux défis du moment.

Coupure symbolique du ruban par le Premier ministre, Emmanuel Issozet Ngondet, le 10 janvier 2017 à Libreville. © Gabonreview

 

L’inauguration du nouveau siège du Centre international des civilisations bantoues (Ciciba), ce 10 janvier à Libreville par le Premier ministre, a consacré la reprise des activités de ce «carrefour culturel» des peuples bantous. A cette occasion, le ministre de l’Economique numérique, a magnifié la revitalisation de cet espace dédié à la zone bantoue.

«Le nouveau visage du Ciciba est un bijou que le Gabon est fier d’offrir au monde bantou. Voici arrivé le temps de fixer de nouveaux défis, de nouveaux cas, de nouvelles audaces et innovations. C’est un nouveau Ciciba qui prend langue avec l’avenir», a indiqué Alain-Claude Bilie-By-Nze. Selon le ministre de l’Economie numérique, la Ciciba  a mis à profit sa longue période d’hibernation, pour penser un nouveau modèle de sa gouvernance.

Vue de la bibliothèque, et moments de la cérémonie d’inauguration. © Gabonreview

«Le Ciciba s’est ainsi donnée de nouvelles balises, au plan des opérations épistémologiques, de ses programmes scientifiques et culturels, ainsi que de ses rapports avec ses partenaires», a ajouté le ministre de l’Economie numérique. Dans ce sens, un protocole d’accord a été signé entre le Ciciba et l’Université Omar Bongo (UOB). Un autre, à venir, sera signé avec le musée national des arts et traditions du Gabon.

Par ailleurs, Alain-Claude Bilie-By-Nze a souhaité que ce rêve de refondation du Ciciba se concrétise à travers l’assainissement des textes organiques de l’institution. «Mais aussi par la consolidation d’une gestion managériale adaptée aux défis d’aujourd’hui. C’est en cela que nous invitons la direction du Ciciba à y consacrer sa plus grande énergie. Tout, en développant les activités de visibilité capables de lui redonner le meilleur lustre et la meilleure image. L’usage adapté des Technologie de l’information et la Communication (Tic) devrait vous y aider», a suggéré le ministre de l’Economie numérique.

Saluant l’implication du président gabonais dans la relance des activités du centre culturel, le directeur du Ciciba s’est réjoui de la présence des officiels à cette cérémonie d’inauguration, en tête desquelles le Premier ministre. «Votre présence en ce lieu donnera au Ciciba un nouveau départ, un nouvel avenir, sinon sa montée en puissance parmi les grandes institutions scientifiques et culturelles de notre continent, réunies au sein du sommet des institutions africaines et de la diaspora (Sicadia)», a lancé Antoine Manda Tchebwa.

Le Ciciba a été créé janvier 1983 à l’initiative du président Omar Bongo pour promouvoir le patrimoine culturel des peuples africains au sud de l’Equateur. L’institution s’est assignée, entre autres objectifs, la promotion des recherches et des études sur les cultures et civilisations bantoues, la constitution d’une banque de données et la création d’un centre de documentation.

A travers ces objectifs majeurs, il contribue ainsi à l’intégration des plans de développement de ses Etats membres, à la diffusion et à la promotion des résultats de ses recherches. Véritable pôle scientifique, par ailleurs, il assure la formation et le recyclage des artistes, chercheurs, animateurs culturels et coopère avec les institutions nationales, interafricaines, internationales à caractère culturel, scientifique et éducatif dans une perspective favorisant des rencontres et des échanges culturels.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Jean-Marcel BOULINGUI dit :

    Inaugurer cette bâtisse me paraît incongru. Quand le CICIBA est passé de Louis à Plein-Ciel, il n’y avait pas eu ce tintamarre. Politique-spectacle, quand tu nous tiens ! Et puis, le ministère de la Culture aurait été mieux inspiré de choisir un immeuble à l’architecture proche de la culture bantou. Bref, je n’étais que de passage.

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