Initié pour soutenir la politique du président de la République, celle de créer 10 000 emplois par an, le projet «Idyanja» a officiellement été lancé, vendredi 2 mars, à Port-Gentil, par les membres du Bureau politique du Parti démocratique gabonais (PDG) de la province de l’Ogooué-Maritime, en partenariat avec l’ONG Malachie.

Le MBP du PDG, Jean-Fidèle Otandault, un des initiateurs du crédit «Idyanja», le 2 mars 2018 à Port-Gentil. © Gabonreview

 

Moments de la présentation du projet, avec Pépécy Ogouliguende et des potentiels bénéficiaires du fonds. © Gabonreview

Le chômage des jeunes, accentué par la crise du secteur pétrolier qui perdure, les membres du Bureau politique (MBP) du PDG dans l’Ogooué-Maritime en ont fait une de leurs principales préoccupations. Ouvrir des possibilités d’emplois dans divers secteurs, en encourageant les initiatives génératrices de revenus. Telle est la mission qu’ils se sont fixés ce vendredi 2 mars à Port-Gentil, à travers le lancement officiel du projet «Idyandja» (le travail, en langue omiéné).

L’idée de ce projet, ont-ils indiqué, a été impulsée par le président de la République qui, lors de son adresse à la Nation, le 31 décembre 2017, avait émis le souhait de créer 10 000 emplois par an dans divers secteurs d’activité à travers le pays.

Concrètement, «Idyandja est un prêt business individuel ou groupal à court terme, destiné à promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes de la province de l’Ogooué-Maritime, par le financement des activités ou projets générateurs de revenu à caractère agricole, artisanal et commercial», a expliqué Pépécy Ogouliguende, lors de la présentation de l’initiative. Pour la responsable de l’ONG Malachie, cette action vise notamment trois objectifs : «Contribuer à générer, par une plus grande implication du secteur privé, une croissance durable et inclusive capable d’accompagner efficacement la transformation de la microéconomie de la province ; redynamiser la création des richesses et d’emplois dans l’Ogooué-Maritime à travers un soutien appuyé aux initiatives entrepreneuriales ; réduire drastiquement le chômage des jeunes et améliorer leur bien-être.»

Pour les MBP du PDG, à l’instar de Jean-Fidèle Otandault, la mise en place de ce fonds exprime la volonté d’en finir avec une vielle pratique : la remise des dons aux populations.

«La politique des dons sans lendemain ne fait plus recette. Les dons doivent relever des situations ponctuelles, où il requiert d’agir dans l’urgence. Si les donations peuvent être occasionnellement pratiquées, elles ne doivent pas constituer l’essentiel d’une action politique pérenne. Et lorsqu’elles sont pratiquées, elles doivent porter sur des éléments qui améliorent durablement vos conditions de vie», s’est adressé le membre du Bureau politique du 2e arrondissement de Port-Gentil aux potentiels bénéficiaires de ce fonds, avec lesquels il a partagé son expérience personnelle, avant de répondre à quelques-unes de leurs préoccupations, notamment sur les modalités d’accès au financement.

Encore en phase expérimentale, «Idyandja» se déroulera, cette année, en trois étapes : du 2 au 14 mars, une équipe technique dirigée par l’ONG Malachie, partenaire de l’initiative, accompagnera les porteurs de projets dans le montage de ceux-ci.

Du 15 au 21 mars, une commission d’évaluation des projets se réunira pour évaluer ceux jugés les plus matures ; l’étape liée au remboursement du prêt interviendra, quant à elle à partir de juin prochain. Là, une équipe de suivi-évaluation animée par l’ONG partenaire accompagnera les bénéficiaires du crédit en vue du respect de l’échéance fixée, ont précisé les initiateurs, selon lesquels, ne seront éligibles au crédit que les candidats sans emploi, résidant régulièrement dans la province et âgés de 20 ans au moins et de 35 ans au plus à la date de la demande.

Pour l’octroi de ce crédit dont «les conditions et les procédures ont été allégées», les initiateurs ont prévenu que «les projets à risque réduit seront priorisés».

 
GR
 

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