La direction générale de la Statistique et des études économiques (DGSEE) annonce, pour la semaine prochaine, une enquête d’évaluation de la pauvreté, quatre ans après la publication du rapport de l’enquête réalisée par le cabinet McKinsey & Company.

Au Gabon, le taux de pauvreté se situait à 30% en 2014 selon le Pnud. © Gabonreview

 

Annoncée du 15 février au 1er mars 2017, à quoi a réellement abouti la phase pilote de l’enquête d’évaluation de la pauvreté II (EGEP) réalisée auprès des ménages de la province de l’Estuaire ? Nul ne le sait. Le rapport de ladite enquête n’a pas été rendu public. Certains pensent qu’elle n’a jamais démarré. Pourtant, la DGSEE a récemment annoncé le lancement d’une nouvelle enquête similaire. Mais cette fois, son premier responsable, Francis Thierry Tiwinot, entend élargir l’échantillon. L’enquête sera nationale.

Selon le patron de la DGSEE qui n’a pas donné de date exacte pour le lancement de cette opération, se contentant de l’annoncer pour «la semaine prochaine», celle-ci «concernera tout le pays et tous les Gabonais». Toutefois, Francis Thierry Tiwinot a tenu à prévenir de toute confusion avec une autre enquête du même genre. Allusion faite à l’enquête réalisée par le cabinet McKinsey & Company en 2013, ayant mis à jour un besoin annuel de 110 milliards francs CFA pour éradiquer la pauvreté au Gabon. Si plus de trois ans après la publication du rapport de cette enquête la pauvreté tant visiblement à s’accentuer, en raison de la crise de l’industrie pétrolière dont dépend l’économie pays, certains se demandent à quoi servira l’opération de la DGSEE. Et surtout, pourquoi depuis 2005, la direction générale de la Statistique n’est pas retournée sur le terrain ?

Pour répondre à cette seconde interrogation, Francis Thierry Tiwinot a évoqué le «manque de financement». Or, si la réalisation cette nouvelle opération est désormais envisageable, c’est grâce à un prêt accordé à la structure par la Banque mondiale il y a deux ans. S’agissant de l’opération, à la DGSEE, on assure qu’elle permettra d’«apporter des informations avérées au gouvernement afin d’approfondir la lutte contre la pauvreté». Gageons que les résultats de cette enquête, que d’aucuns présentent déjà comme une sorte de «rapport McKinsey bis» arrivera à booster véritablement la lutte contre la pauvreté au Gabon.

Estimé à 33,5% en 2005, le taux de pauvreté se situait à 30% en 2014 selon le Pnud.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Chiffres de la pauvreté : Vers un rapport McKinsey bis ? – KORAVOX dit :

    […] Source article :News Gabon – Michel Ndong […]

  2. paysane dit :

    Lutte contre la pauvreté ? Je crois qu’il y a un manque de sérieux dans cette histoire.
    Le gouvernement Ya Ali et family ne font rien d’autre que détourner au peuple Gabonais ce qui leurs restes comme reste. Peut-on lutté contre la pauvreté quand les riches sont de plus en plus riche et vivent entre gens heureux, et les pauvres de plus en plus pauvre qui se bouffent entre gens nerveux ? Peut-on lutté contre la pauvreté si le système en place fait tout pour nous maintenir dans la précarité ? Peut-on lutté contre la pauvreté si même plus de la moitié de la population n’arrive pas à se nourrir ?
    Que l’on arrête un peu de distraire ce peuple-là qui a faim et qui n’a pas grand espoir sur quoi sera fait sont l’en demain.
    Que le gouvernement continu de trouver comme astuce pour l’éradication de la pauvreté dans notre petit pays ; la mobilisation d’un peuple qui a faim en lui donnant le petit billet de 10 000 frcfa qui ne sert pas à grand chose afin que ce dernier acclame son champion.

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