Au regard des dégâts corporels causés pa l’assaut des forces de l’ordre contre les populations durant les obsèques d’André Mba Obame, le Front de l’opposition pour l’alternance demande que la lumière soit faite sur la nature des armes utilisées.

Brûlures amenant l’opposition à s’interroger. © D.R.

Brûlures, entre autres, amenant l’opposition à s’interroger. © D.R.


 
Alors que rien ne justifiait véritablement l’usage de la violence de la part des agents des forces de l’ordre contre des sympathisants non armés, le 1er mai dernier à l’aéroport international Léon-Mba de Libreville, de nouvelles interrogations sont survenues quelques heures seulement après l’assaut. Des interrogations suscitées par les images diffusées par les médias et réseaux sociaux, qui montrent des cas de blessure pour le moins curieux voire inquiétants, à l’instar de la jambe gravement atteinte d’une dame ou des fortes brûlures au bras d’un jeune homme. Si d’aucuns soutiennent que les forces de l’ordre n’ont fait usage que des seules bombes lacrymogènes, la vision d’horreur livrée par certains cas rend peu viable cette assertion. Pour le Front de l’opposition pour l’alternance, toute la lumière doit être faite sur cette affaire.
Aperçu d’une personne blessée. © D.R.

Aperçu d’une personne blessée. © D.R.


En effet, dans un communiqué de presse, la plateforme politique dont la plupart des responsables était à l’aéroport en vue de conduire la dépouille d’André Mba Obame au Woleu-Ntem, estime que l’«impressionnant dispositif de sécurité» commis par le gouvernement le 1er mai dernier, était sans commune mesure avec celui déployé le 28 avril dernier, à l’arrivée du corps en provenance du Cameroun. Or, les mêmes populations qui, pendant trois jours, ont veillé sans violence sur le corps de leur leader, ne nécessitaient pas une telle présence d’agents et un tel déploiement d’armes. Des armes dont ils ont fait usage «contre toute attente», et dont la nature reste à définir. A cet effet, «pour édifier sa religion sur l’étendue des préjudices signalés, le Front, qui s’est entouré de deux médecins, a procédé à des vérifications d’usage auprès de certains établissements hospitaliers de la ville de Libreville». D’après la plateforme politique, «la gravité des blessures causées aux personnes, dont certaines sont menacées d’incapacité permanente», laisse penser qu’il ne s’agissait pas uniquement de bombes lacrymogènes. Aussi, s’il s’est montré préoccupé par «les violences de masse visiblement planifiées par le pouvoir contre le peuple», le Front de l’opposition pour l’alternance «exige dans l’urgence, qu’une enquête indépendante soit ouverte sans délai, à l’effet d’identifier la nature des produits aux conséquences particulièrement handicapantes, utilisée contre les populations par les forces de sécurité». L’on s’attend donc à voir les responsables de cette violence non justifiée identifiés dans les heures ou jours qui viennent. C’est du moins l’espoir des victimes et de leurs familles respectives.
 

 
GR
 

16 Commentaires

  1. gahourou dit :

    Le monde entier decouvre avec horreur la suite logique a la decouverte d’armes de guerres plantees sur une plage! A nos dirigeants et leurs forces de l’ordre: bande de criminels sanguinaires vous irez tous a la CPI. le Gabon et les gabonais meritent beaucoup mieux que des irresponsables! L’histoire s’est debarrassee de Compaore, mobutu, mathias nguema, bokassa idi amin, habyarimana on y arrivera.

  2. imagine56 dit :

    Je me sens si impuissante face à de telles situations
    le Front exige dans l’urgence, une enquête indépendante.
    Est ce que cela veut dire que l’on fera venir des experts d’ailleurs? Ali va-t-il l’autoriser?
    Cette affaire comme toutes les autres va trainer en longueur avant de disparaitre de nos écrans, aussi, je compte beaucoup plus sur l’efficacité de la société civile, Me Paulette Oyane Ondo, Ona Essangui que le Front.
    Tôt ou tard, les Ali, Mapangou et Mpouhot finiront comme compagnons de Laurent Gbagbo et Blé Goudé à la CPI, en effet
    tous les actes qu’ils posent finiront par les rattraper.

  3. Ozavinoga77 dit :

    Qu’est-ce qui peut justifier le port et l’usage d’armes de guerre lors d’un rassemblement d’une frange de la population qui pleure son leader?
    Je ne comprends pas, c’est quoi cette cruauté? Est-ce dans le but de terroriser les populations revendicatrices pour que le Gabonais reste toujours terrer dans sa cabane?
    Même certains grands défenseurs de l’émergence, proches du pouvoir, ne comprennent pas. Le Ministère de l’Intérieur à lancé des mises en garde face à la « soit disante provocation » de la population. Cette population qui a accompagné son leader, vous a entendu. Il n’y a pas eu de casse, de voiture brûlée, des personnes agressées, etc… Si une population devient menaçante et pose des actes contrevenant à la loi et l’ordre public, évaluer la menace et dispersez-la avec des gaz lacrymogène, méthode soit dite en passant, très efficace. Vous pouvez aussi utiliser des jets d’eau puissants si votre intention n’est pas de blesser.
    Sincèrement, comment voulez-vous susciter chez les jeunes le désir d’intégrer les corps habillés avec de tels agissements?
    Les militaires gabonais envoyés en Centrafrique ont montré négativement leurs limites face à des combattants armés comme eux. Donc, il y a un problème.
    Il est vrai que l’armée gabonaise et la police n’ont pas l’expérience des guerres, mais ne vous exercez pas sur le peuple qui n’est armé que de sa parole.
    Il faut vraiment être tordu et irrécupérable pour avoir permis cela.
    L’UNOCA ne peut rester insensible et atone face à ces crimes.

  4. Mamboudouiste authentique dit :

    Ils anooncEnt les coulEurs pour 2016: La repression après le passage en force, comme en 2009. Ils ont des armes nouvelles pour 2016: heureusement 2015…… avant 2016 ainsi afffirme la prophétie!

    • olivier dit :

      oui, tu as raison frere, ca c est juste un teste pour 2016, comme ca été pour mboula Beka servir d exemple, le message c est voici ce qui va vous arriver si vous boudez. est ce la première fois que l on utilise des bonne lacrymogène sur des manifestation au Gabon ou ailleurs? pourquoi ces brulures vives?

  5. Mutu Mbembu dit :

    Gérard de Villier, dans un livre de sa célèbre série SAS, à propos du Zaïre, écrivait;  » les armées africaines ne connaissent que deux forme de lutte: le massacre et la fuite ». Devant des civils désarmés les prétoriens des régimes africains s’adonnent à une violence hystérique, à des massacres, qui ne sont limités, effet des temps nouveaux, qu’à la peur d’être traduit devant le Tribunal Pénal International. La deuxième forme de lutte c’est la fuite quand il y a en face des combattants équipés pour répondre de façon efficiente à des cohortes d’assassins. L’armée de Mobutu, devant les troupes de Kabila composés pour l’essentiel des jeunes enfants équipés de bottes en caoutchouc et armés de Kalachnikov, n’a pas eu d’autres choix que la fuite, la débandade.
    L’armée gabonaise n’est pas en reste. A bangui on ne l’a pas vu excellé dans les théatres d’opération. Ce n’est pas une armée républicaine, mais des troupes de prétoriens au service de la dictature. Cette armée a été créé pour « tenir en respect » le peuple gabonais et non pour le protéger ou protéger le territoire gabonais. Il y a une dizaine d’années, l’épisode du conflit territorial avec le Cameroun à la frontière commune est, en n’en point douter, symptomatique à cet égard. A l’arrivée des troupes camerounaises qui estimaient que le Gabon occupait une partie du territoire nos zélés militaires ont pris la poudre d’escampette.
    Nous n’avons pas d’armée, si ces troupes respectaient le peuple qui les paye il se retourneraient contre ceux qui les utilisent à leur seul profit. Comme des chiens ils obéissent à leurs maîtres malgré les conditions déplorables de vie qu’ils partagent avec le peuple. L’arme du peuple ne peut reprimer le peuple sauf si ce n’est pas l’arme du peuple mais des tortionnaires.Alors, Il devient plus qu’urgent de répondre de la façon la plus appropriée pour protégers nos libertés.

  6. Le penseur dit :

    Comment comprendre que des Gabonais, parce qu’ils portent des uniformes, arrivent à utiliser de telles armes envers d’autres Gabonais? Nous avons le pays en commun, nous avons des enfants en commun vu le nombre de mariages mixtes. Mais comment et pourquoi nuire gravement aux autres Gabonais qui pleurent un frère et non des moindres. Ah Gabon

  7. Demain un jour nouveau dit :

    Les images sont insoutenables, mais les vidéos sont édifiantes (cf site gabonews); je suis abasourdi: une armée et une police soit disant censée protéger les populations, dans une rare violence face a des personnes désarmées ne présentant pas une réelle menace emploie une force démesurée….puis n’assistent pas les personnes blessées gisant au sol au contraire se fendent de quolibets et autres railleries a qlqun gisant au sol, se tordant de douleur et appelant à l’aide du style  » qui t’a envoyé ici? »
    Sous d’autres cieux ce genre d’actes aurait été réprimandé. Sont ils tous devenus fous? Les drogue t’on avant leurs interventions musclées ?

  8. doukdouk dit :

    Nous sommes face à un systeme aux abois la peur a changé de camps car nous tous etions la, la foule n’a rien fait mais les forces de l’ordre ont placé ces camions c’était dans l’optique de trouver un mobile pour charger leurs grenades qui brulent- J’ai souvenance que lors du decès de Pierre MAMBOUNDOU, la foule etait au niveau du tarmac pourquoi faire semblant de mettre les camions ? D’ailleurs la police à ces lieux a fait savoir son mecontentement aux gendarmes qui avaient chargé. – Mes reciements vont aux membres du front et aux avocats qu’ils ont commis pour la libération d’Annie Lea et Georgette (Me MFOUMANE MENGUE, Me BANTSANTSA) – ainsi qu’au monde entier qui n’a cessé d’envoyer des messages de libération. La lutte continue

  9. douckdouk dit :

    la peur a changé de camps- les gendarmes ont chargé expressement car le mobile de mettre leur camion pour filtrer le passage jusqu’au tarmac n’avait pas sa raison d’etre- lors des obsèques de Pierre MAMBOUNDOU, la foule etait aussi nombreuse niveau du tarmac. on savait les militants upegistes frondeurs mais ils n’avaient rien fait- pour le pouvoir c’était seulement un moyen de charger sur une foule passive- Mes remerciements vont aux membres du front qui ont commis leurs avocats Me MFOUMANE MENGUE et Me BANTSANTSA pour la libération d’Annie Lea et Georgette, ainsi que la pression du peuple du monde entier.

  10. mouthou dit :

    Contre un peuple sans arme, Ali utilise l’arme chimique. Par recoupement, il ressort, après analyse d’image que les blessures dont ont été victime nos compatriotes, lors de l’au revoir au Président MBA OBAME, que les forces de l’ordre ont utilisé grenades au phosphore blanc. Cette arme est hautement handicapante.
    Allez dans google, tapez phosphore blanc et cliquez sur image. Vous serez édifié sur le caractère pyroclastique de cette arme chimique.

  11. Outre Temps dit :

    Conseils aux blessés: Truc de chez-nous.
    Nous connaissons tous l’arbuste « Dzimbä »: Récupérer les jeunes feuilles puis réduire en patte. presser le sur les brûlures / plaies. Enfin appliquer la patte et bander avec du sparadrap. laisser quelques jours et appliquer autant de fois que nécessaire. C’est sans frais mais aussi sans risque. «  » Truc bien de chez nous » ». Dans tous vous m’en direz de nouvelles. Bonne Guérison.

    • imagine56 dit :

      Outre Temps
      Très bonne idée, cela servira sûrement aux malades et cerise sur le gâteau tout le monde pourra profiter de tes connaissances
      le hic c’est qu’il faut que je trouve un compatriote qui me montre l’arbuste que l’on appelle dzima dans ton ethnie…

  12. Mbadinga dit :

    De quelle enquête parlez vous au Gabon? Il y a deux types d enquêtes au pays. Celles qui aboutissent en 24 heures et généralement lourdement menées (pour reprendre l expression de l autre)ce sont des enquêtes contre les plus faibles et l opposition. Celles la aboutissent vite. Puis il y a un autre type d enquêtes qui impliquent le pouvoir et ses affidés. Celles la n aboutissent jamais et n aboutiront pas. Voilà la réalité de notre justice. Doit on encore se fier à un tel systeme? Chacun peut y répondre en son âme et conscience.

  13. Le Miroir de la petite émergence dit :

    Ali, Mpouoho et Mapangou, vous êtes tous les 3 des francs-maçons! Comment pouvez vous maltraiter vos concitoyens de la sorte? Ce que je viens de voir est insoutenable! Honte à vous! C’est que vous apprenez dans votre temple au CSB! Vous n’avez pas votre place dans cet ordre; je dirai même que vous avez rien compris à la chose! Contrôler vos passions, vos pulsions, c’est si difficile que ça? L’heure viendra où la justice immanente vous rattrapera… Aucune maitrise! Ce jour n’est plus loin, c’est bientôt! Vous avez une cervelle faite de mousseline!

  14. LUCIFER dit :

    Je pense que l’armée Gabonaise ne faut rien, ses membres vivent comme tous les autres Gabonais, ils n’ont rien de spéciale. Sur le plan social, ils n’ont rien à envier. à croire qu’ils se connaissent pas leur mission. Cette armée de bande de faut rien n’est pas celle de la république Gabonaise mais celle d’un cant.
    L’Eglise catholique Gabonaise vient également de baisser sa culot, elle ne faut rien. Si j’étais le seul Gabonais je n’irais plus prier là-bas, c’est une église d’un cant, du pouvoir. Le Congo Kinshasa est une référence en matière d’hommes de Dieu, l’Eglise en a joué un rôle très important, en sauvant le peuple, quand en est-il pour le Gabon?

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