Technique d’appui entre deux chambres consulaires, un mentor et un «mentoré», le partenariat entre les chambres de commerce du Gabon et de la région Paris Île-de-France a été lancé le 1er juin courant à Libreville.

© Gabonreview/Shutterstock

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La mission de compagnonnage entre la Chambre de commerce et d’industrie de la région Paris Île-de-France et celle du Gabon, a été lancée le 1er juin courant à Libreville. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la convention de partenariat, signée en février dernier entre l’Agence française de développement (AFD) et la Conférence permanente des chambres consulaires africaines et francophones (CPCCAF). D’un montant global de 2,4 millions d’euros (environ 1,6 milliard de franc) et d’une durée de trois années, ce projet permettra à sept chambres consulaires africaines membres du réseau de favoriser le développement des TPE/PME de six pays d’Afrique sub-saharienne, dont le Gabon. Le projet de compagnonnage consulaire est une technique d’appui entre les chambres consulaires, un mentor et un «mentoré», qui constituent un binôme, pour l’ensemble de la durée du projet. Les ressources et savoir-faire combinés de la chambre mentorée et de la chambre mentor sont mis en synergie pour l’atteinte des objectifs.

Alain Rempanot Mepiat, devant la presse. © Gabonreview

Alain Rempanot Mepiat, devant la presse. © Gabonreview

Le projet vise ainsi à renforcer les organisations intermédiaires représentatives du secteur privé en renforçant leurs offres de services à destination des TPE/PME. Cet objectif s’inscrit plus largement dans les politiques des pays, notamment celles dédiées au développement économique inclusif et à la lutte contre la pauvreté. Dans le cadre de ce projet, le Gabon a bénéficié d’une enveloppe de 300 000 euros (environ 200 millions de francs). «L’AFD a dégagé des fonds qui sont alloués à différentes chambres de commerce d’Afrique dont celle du Gabon, avec comme corollaire le suivi assuré par la Chambre de commerce et d’industrie de la région Paris Île-de-France. Il s’agit de rétablir la Chambre de commerce du Gabon dans sa légitimité», a expliqué le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de la région Paris Île-de-France. «Cela est d’autant plus important qu’il existe une énorme part de PME-PPE qui ne sont pas forcément bien représentées actuellement au sein de la chambre. Ainsi, la Chambre de commerce doit être rétablie dans sa nécessité d’œuvrer pour le développement du commerce», a poursuivi Patrice Beitz, par ailleurs vice-président de la CPCCAF.

Une semaine durant, la mission conduite par Patrice Beitz va donc observer et mettre en place des procédures visant à arrimer la Chambre de commerce du Gabon aux ambitions du pays. Ce projet innovant repose sur un triptyque d’accompagnement sur le terrain et à distance, d’innovation et de formation. Il s’articule en trois composantes principales avec les services en matière d’appui aux TPE-PME ; l’offre de formation aux acteurs économiques  et le renforcement de leurs modes organisationnels. En termes de formation, Patrice Beitz a assuré qu’«(ils vont s’) occuper des salariés de la Chambre de commerce uniquement, dans un premier temps».

Le directeur général de la Chambre de commerce du Gabon a, pour sa part, affirmé que le projet a ceci de particulier qu’il prévoit des missions d’immersion. «C’est à dire que les cadres des services d’appui des entreprises de la Chambre de commerce au Gabon, iront au sein des services d’appui de la Chambre de commerce de Paris Ile-de-France pour voir comment ça se passe concrètement au quotidien, dans le cadre de l’appui aux entreprises (outils, méthodes de travail, etc.)», a souligné Alain Rempanot Mepiat, assurant que le principe sera le même dans le cadre de la gouvernance. Car a-t-il conclu, «on peut avoir des services d’appui aux entreprises performants, mais si la gouvernance n’est pas de haut niveau, la maison ne fonctionnera pas normalement».

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Eve dit :

    1. Depuis les Indépendances, l’assistanat sous toutes ses formes n’a pas donné de résultats probants ce qui nous amène à constater que cette approche n’est pas transposable considérant la disparité qui existe entre l’Occident et l’Afrique;

    2. Ne serait-il pas mieux de rechercher les voies et moyens de développer la culture de l’entreprenariat en prenant en compte les aspects positifs de la culture locale aux fins de faire adhérer les populations à une dynamique de développement?

    3. Sur le plan social, sommes-nous prêts à briser l’approche « culture standard » à épouser coûte que coûte au profit de l’épanouissement personnel? « je suis fier d’être ce que je suis…et j’ai envie d’apporter ma pierre à la construction du monde à travers mon action »…

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