N’ayant que partiellement réussi à empêcher la rentrée des classes une semaine plus tôt, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) et Dynamique unitaire ont échoué, ce lundi 9 avril, à empêcher la tenue des épreuves orales, culturelles et sportives du Certificat d’études primaires (CEP).

Des élèves à l’école publique de Sibang, à Libreville (archives). © Gabonreview

 

Le secteur de l’éducation est en ébullition depuis quelques jours. A la manœuvre, la Conasysed, qui n’a pas cessé d’appeler au boycott, pour contraindre le gouvernement à retirer l’ordonnance adoptée le 23 février dernier, portant paiement au trentième des agents publics. Problème. La confédération syndicale a été suspendue de toute activité depuis mars 2017. Ce qui amenuise considérablement ses chances de réussite sur le terrain, bien que ses responsables assurent s’activer pour le compte de la confédération syndicale Dynamique unitaire, dont la Conasysed est membre.

Le week-end écoulé, sur son compte Facebook, l’organisation syndicale avait appelé à faire blocage à l’organisation, dès ce lundi 9 avril, des épreuves orales, culturelles et sportives du CEP sur toute l’étendue du territoire national. Elle n’a pas été entendue, informe le ministère de l’Education nationale, contacté par Gabonreview. La raison donnée par le gouvernement est que la principale revendication des enseignants n’avait pas de lien avec l’organisation du CEP. A l’instar d’autres, le Syndicat national de la jeunesse et des sports (Synajes) réclamait, en effet, le paiement des vacations du BEPC et du Baccalauréat de 2017. «Cette revendication ne concerne pas le CEP, dont les vacations ont déjà été payées», affirme-t-on au ministère de l’Education nationale.

S’ils espéraient faire annuler l’organisation des premières épreuves du CEP, c’est parce qu’ils réclamaient également «la réhabilitation et la construction des plateaux sportifs» dans certains établissements scolaires, ainsi que l’approvisionnement en matériel nécessaire au travail des enseignants d’éducation physique et sportive. Or, le week-end écoulé, les mêmes enseignants ont dit attendre les avancements, les reclassements, les stages, les intégrations et la titularisation de plusieurs d’entre eux. Certes, ils n’ont pas manqué de réclamer justice pour les enseignants non salariés «violemment appréhendés par la police nationale» devant le bâtiment abritant les services du ministère de l’Education nationale au centre-ville, le 3 avril dernier. Ils s’activent néanmoins pour la tenue de ces épreuves, en attendant la satisfaction de leurs revendications.

Pour l’heure, au gouvernement où l’on semble confiant de ce que le calendrier établi en août 2017 sera respecté cette année, l’on rappelle que les épreuves orales, pratiques d’EPS, de présentation d’objets d’art, de récitation et de chant, démarrées aujourd’hui, se poursuivront jusqu’au 5 mai prochain. Les épreuves écrites sont prévues du 11 au 12 juin, pour une proclamation des résultats attendue le 30 juin 2018.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Nkembo dit :

    Ignorant les limites de la lutte syndicale dont ils revendiquent, les enseignants ont perdu gros. Leurs revendications ont perdu de valeur. Ils(les enseignants) sont appelés:  » enfants gâtés ». Ils ont perdu toute dignité, et ne sont plus écoutés. Ils n’ont pas su tenir le taureau par les cornes. C’est plus un secret, ils reçoivent les ordres des états major des partis politiques contrairement aux magistrats, aux greffiers, la communication et bien d’autres.
    Les enseignants sont boudés par les autres fonctionnaires.

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