A partir de ce 15 septembre, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine remplace la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca).

La force Sangaris apporte un soutient logistique à la Minusca. © defense.gouv.fr
La force Sangaris apporte un soutient logistique à la Minusca. © defense.gouv.fr

 

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) remplacera désormais la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite Africaine (Misca). Cette nouvelle force devra désormais entièrement assumer son caractère d’opération de maintien de la paix, conformément à la Résolution 2149 du Conseil de sécurité des Nations unies d’avril 2014.

Une cérémonie solennelle a eu lieu au Camp M’Poko, en présence de personnalités de la transition, dont la présidente de la République, Catherine Samba Panza, le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique et chef de la Minusca, le général Babacar Gaye, la présidente de la Commission de l’Union Africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, le commandant de la force, le général Martin Chomu Tumenta, le représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union Africaine chef de la Misca, le général Jean-Marie Michel Mokoko.

La Minusca devrait compter à terme quelque 12 000 hommes contre 600 actuellement. Créée en avril par la résolution 2149 du Conseil de sécurité, la Minusca va dans un premier temps déployer 7 600 hommes, pour la plupart issus des rangs de la Misca. «Notre mission peut se résumer en un triptyque : protéger la population, appuyer le processus politique et contribuer à la restauration de l’autorité de l’État», a annoncé le général Babacar Gaye, chef de la mission.

Il faudra cependant plusieurs mois pour déployer la totalité de la force onusienne dont le premier mandat court jusqu’au 30 avril 2015. Les casques bleus auront trois missions : la protection des civils tout d’abord, mais également l’appui au processus politique qui doit conduire à un dialogue et à des élections, et enfin le rétablissement de l’autorité de l’État.

La Minusca vise aussi à en dépasser les limites de la Misca. En l’occurrence, le doublement des effectifs doit permettre une meilleure couverture du territoire. Le cadre onusien doit permettre à cette mission de disposer des moyens de transport et de communication qui ont fait cruellement défaut aux soldats de la paix africains. Cette force est censée se déployer dans un premier temps à Bangui, mais aussi dans trois «postes de commandement de secteur» : à Bria, dans l’est, Kaga Bandoro, au nord, et Bouar, à l’ouest. Elle doit, au fur et à mesure de l’arrivée des troupes, étendre sa présence à 45 sites en République centrafricaine.

Pour ce qui est de l’opération Sangaris, elle reste à Bangui en tant que force de transition. Aucune date n’est annoncée officiellement pour un allègement ou un retrait. «Nous ne sommes pas dans une course contre la montre. Maintenant, la logique est bien celle d’un retrait. Il sera lié à la montée en puissance de la Minusca. Il n’y a pas de date aujourd’hui. Ce n’est pas ça qui nous lie. Ce qui nous lie, c’est l’efficacité sur le terrain», insiste le colonel Gilles Jarron, le porte-parole de l’état-major des armées à Paris.

 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire